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Dictionnaire en ligne: ÉPANOUIR, verbe transitif et pronominal.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPANOUIR, verbe transitif et pronominal. A.— Emploi transitif. 1. [Ce qui s'épanouit est une fleur ou une partie de la fleur] Ouvrir largement ses pétales. Certaines fleurs que n'épanouit aucun soleil (ANDRÉ GIDE. dans Larousse de la Langue française. ). Des cortèges de pavots s'en allaient à la file (...) épanouissant leurs lourdes fleurs d'un éclat fiévreux (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1351 ). — Par analogie. [Ce qui s'épanouit est une toile, une étoffe, les plumes d'un oiseau, etc.] Déployer sur toute sa surface. Il [le paon] épanouissait alors sur le ciel la gerbe constellée de sa queue énorme (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 84) : Ø 1. Le port de San-Nicolo n'offrait à nos yeux que quelques masures... l'on avait tiré à sec quelques barques de pêcheurs; d'autres épanouissaient à l'horizon leurs voiles latines... GÉRARD DE NERVAL, Voyage en Orient, tome 1, 1851, page 93. — Par métaphore. [Avec une notion de jaillissement et de plénitude] Exhaler, répandre. Sa hampe phallique [d'un arum] épanouit autour d'elle une senteur de viande corrompue (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Gigi, 1944, page 195 ). 2. Au figuré. a) Détendre, illuminer (un visage). Quand Anne-Marie, Pauline, venaient le rejoindre au bois où il travaillait avec le Nanne, un sourire d'aise lui épanouissait la face (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 29 ). · Familier. Épanouir la rate (de quelqu'un). (Le) réjouir (Dictionnaire de l'Académie Française). b) Faire atteindre à un être ou à une chose son plein et harmonieux développement. Certaines femmes, la maternité les épanouit (FRANÇOIS MAURIAC, Le Fleuve de feu, 1923, page 100) : Ø 2. Elle [la jeune abeille] ne sort de la ruche que huit jours après sa naissance, pour... remplir d'air ses sacs trachéens qui se gonflent, épanouissent tout son corps, et la font à partir de cette heure, l'épouse de l'espace. MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, page 168. Remarque : Le pronom personnel (complément d'intérêt) est parfois préféré à l'adjectif possessif (alors remplacé par l'article) par analogie avec les cas où le complément désigne une partie du corps. Si mes soirées sont remplies par les fêtes... je retrouve au retour les joies de l'amour et ses folies qui m'épanouissent le coeur, qui en effacent les morsures du monde (Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, 1842, page 299). B.— Emploi pronominal à valeur subjective. 1. [Le sujet désigne une fleur] : Ø 3. Au centre s'épanouissait une rose énorme, largement ouverte, versant de son coeur pourpré où dormaient des scarabées, une odeur suave, troublante, une odeur d'amour. ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 159. Ø 4. Une aube candide riait derrière sa faille de roc; les bourgeons s'épanouissaient; des gammes de verdure propageaient la joie de vivre sous le soleil... LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 16. — Par analogie. S'ouvrir, se déployer comme la corolle d'une fleur. Des ruissellements d'orfèvrerie coulaient, des chandeliers s'épanouissant en gerbes de clartés (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875 page 1484 ). · Spécialement. ANATOMIE. S'étendre en se ramifiant Le nerf optique s'épanouit au fond du globe de l'oeil (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) ). Les points où s'épanouissent les extrémités nerveuses (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 44 ). Il [le faisceau libéro-ligneux] s'épanouit à la base de l'ovule sous le nuvelle (LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 1, 1931, page 458 ). 2. Au figuré. a) [Le sujet désigne un être vivant ou une chose abstraite] Atteindre un plein et harmonieux développement. La femme s'épanouissait rapidement en elle grâce au climat et à la vie rude qu'elle menait (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 15) : Ø 5. Ce n'est pas précisément la fleur qu'il [le savant] admire, c'est la vie, c'est la force universelle qui s'épanouit en elle sous une de ses formes. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 200. · Littéraire. Atteindre son paroxysme. Le vacarme s'enfla peu à peu, s'épanouit avec une violence qui effarait les bougies et pâlissait les dames (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 382 ). b) [Le sujet désigne le visage, les traits du visage d'une personne ou la personne elle-même] Se détendre sous l'effet de la joie ou de la gaieté. Son visage, son front s'épanouit; ses traits s'épanouissent (Dictionnaire de l'Académie française. ); à cette nouvelle, il s'est épanoui (DICTIONNAIRE ROBERT. ) : Ø 6. Mon père demanda à Mademoiselle de Lessay si elle était heureuse de venir dans la capitale. Elle l'était, car son sourire s'épanouit. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 392. Remarque : Notons l'ellipse habituelle du pronom après le semi-auxiliaire faire. Il y a partout [en Belgique] des hôtels de ville, charmantes fleurs de pierre, que le quinzième siècle surtout a fait épanouir avec splendeur au milieu des villes (VICTOR HUGO, La France et la Belgique, 1885, page 102). Et après des verbes eux-mêmes pronominaux. Il [Valentin] se sentit épanouir dans cette atmosphère plus favorable à sa nature (GEORGE SAND, Valentine, 1832, page 249). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 171. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 325, b) 1 809, XXe. siècle : a) 1 809, b) 1 791.

« Ø 4.

Une aube candide riait derrière sa faille de roc; les bourgeons s'épanouissaient; des gammes de verdure propageaient la joie de vivre sous le soleil... LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 16. — Par analogie.

S'ouvrir, se déployer comme la corolle d'une fleur.

Des ruissellements d'orfèvrerie coulaient, des chandeliers s'épanouissant en gerbes de clartés (ÉMILE ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875 page 1484 ). · Spécialement.

ANATOMIE.

S'étendre en se ramifiant Le nerf optique s'épanouit au fond du globe de l'oeil (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) ).

Les points où s'épanouissent les extrémités nerveuses (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 44 ).

Il [le faisceau libéro-ligneux] s'épanouit à la base de l'ovule sous le nuvelle (LUCIEN PLANTEFOL, Cours de botanique et de biologie végétale, tome 1, 1931, page 458 ). 2.

Au figuré. a) [Le sujet désigne un être vivant ou une chose abstraite] Atteindre un plein et harmonieux développement.

La femme s'épanouissait rapidement en elle grâce au climat et à la vie rude qu'elle menait (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 15) : Ø 5.

Ce n'est pas précisément la fleur qu'il [le savant] admire, c'est la vie, c'est la force universelle qui s'épanouit en elle sous une de ses formes. ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 200. · Littéraire.

Atteindre son paroxysme.

Le vacarme s'enfla peu à peu, s'épanouit avec une violence qui effarait les bougies et pâlissait les dames (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 382 ). b) [Le sujet désigne le visage, les traits du visage d'une personne ou la personne elle-même] Se détendre sous l'effet de la joie ou de la gaieté.

Son visage, son front s'épanouit; ses traits s'épanouissent (Dictionnaire de l'Académie française.

); à cette nouvelle, il s'est épanoui (DICTIONNAIRE ROBERT.

) : Ø 6.

Mon père demanda à Mademoiselle de Lessay si elle était heureuse de venir dans la capitale.

Elle l'était, car son sourire s'épanouit. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 392. Remarque : Notons l'ellipse habituelle du pronom après le semi-auxiliaire faire.

Il y a partout [en Belgique] des hôtels de ville, charmantes fleurs de pierre, que le quinzième siècle surtout a fait épanouir avec splendeur au milieu des villes (VICTOR HUGO, La France et la Belgique, 1885, page 102).

Et après des verbes eux-mêmes pronominaux.

Il [Valentin] se sentit épanouir dans cette atmosphère plus favorable à sa nature (GEORGE SAND, Valentine, 1832, page 249). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 171.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 325, b) 1 809, XXe. siècle : a) 1 809, b) 1 791. 2. »

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