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Dictionnaire en ligne: ÉPARS, -ARSE, adjectif.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPARS, -ARSE, adjectif. A.— [Correspond à éparpiller A] 1. [En parlant d'un inanimé concr] Dispersé çà et là, jeté au hasard. Cadavres, débris, morceaux, ossements épars; notes éparses. Tout le pays était jonché des membres épars des rebelles (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 298 ). Un crâne épars sur le chemin (PETRUS BOREL, Rhapsodies, 1831, page 70) : Ø 1. Dans la pénombre se devinait un grand désordre, des vêtements épars un peu partout, un carnier sur la table, et des paperasses pêle-mêle avec des plumes d'oie, et autres objets plus ou moins distincts. ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines, 1911, page 175. — En particulier. [En parlant de cheveux] Flottants et en désordre. Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents (CASIMIR DELAVIGNE, Messéniennes, 1824, page 53 ). Elle avait les bras nus, les cheveux épars, son peignoir mal arrangé (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, page 177 ). 2. Par extension. a) [En parlant d'une sensation sensitive, olfactive, tactile] Dispersé dans l'air. Bruits épars. Synonyme : diffus. L'odeur des coings et des framboises Éparse lourdement autour des buissons verts (ANNA DE NOAILLES, Le Coeur innombrable, 1901, page 17 ). Cette fraîcheur éparse sur les eaux et sur la terre (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 145 ). Confer avertir exemple 5. b) [En parlant d'une autre sensation] Qui est répandu sur une certaine étendue. Cette douleur cuisante éparse en tous ses membres (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 177 ). B.— Par analogie. [Correspond à éparpiller B] 1.— Rare. [Avec une idée de mouvement; en parlant d'une personne] Qui va au hasard, qui se promène çà et là. Bahorel, homme de caprice, était épars sur plusieurs cafés; les autres avaient des habitudes, lui n'en avait pas. Il flânait (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 780 ). Mme. Vernet est éparse dans le village (JULES RENARD, Journal, 1909, page 1236 ). 2. [Sans idée de mouvement; en parlant d'animés ou d'inanimés] Distribué irrégulièrement, en divers lieux. Blocs, cabanes, matériaux épars (es); groupes, troupeaux épars. Synonymes : disséminé, dispersé, clairsemé. Ces tombes, qui sont éparses dans un cimetière (ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, page 153 ). Les paysans travaillaient encore, épars dans les champs (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Père Amable, 1886, page 212 ). Les maisons merveilleuses sont éparses par la futaie (PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 82 ). C.— Au figuré. [Correspond à éparpiller C] 1. [En parlant d'une personne ou d'une de ses facultés] Qui se disperse sur divers objets, dans différentes directions. Un écrivain [l'abbé de Choisy] si abondant et si épars (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 3, 1851-62, page 450 ). Ce matin je me lève la tête creuse, l'esprit épars, les nerfs souffrants (ANDRÉ GIDE, Journal, 1917, page 621 ). 2. [En parlant d'un inanimé abstrait] a) Qui est dispersé çà et là. Éléments, traits, souvenirs épars. Autant qu'on en peut juger par les témoignages épars (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 220) : Ø 2. La seule réalité naturelle était, aux yeux de Shelley, la Beauté, qui se reconnaissait à l'harmonie, et que l'on trouvait éparse dans les beaux soirs sur le lac, dans les oiseaux, dans les visages des femmes. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS. Lord Byron et le démon de la tendresse, tome 2, 1930, page 79. — Emploi comme substantif à valeur de neutre. C'est dans le cerveau de l'homme que tout l'épars prend nombre; car sons, couleurs, parfums, n'existent que dans leur relation avec l'homme (ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles nourritures, 1935, page 274 ). b) Qui est difficile à cerner, diffus. J'ai de mon rêve épars connu la nudité! (STÉPHANE MALLARMÉ, Poésies, 1898, page 45 ). Même aux heures de nuit, lorsqu'un mystère épars Se glisse près du coeur et l'appelle autre part (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 241 ). Remarque : 1. L'adjectif est généralement employé au pluriel et comme épithète, assez peu comme attribut ou en apposition 2. On rencontre dans la documentation éparsement, adverbe rare. D'une manière éparse. On n'entendait éparsement dans l'île, sur les montagnes, que les mélodieuses euphonies des petits oiseaux (BOREL, Champavert, 1833, page 91). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 476. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 431, b) 1 952; XXe. siècle : a) 2 452, b) 1 680.

« AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 3, 1851-62, page 450 ).

Ce matin je me lève la tête creuse, l'esprit épars, les nerfs souffrants (ANDRÉ GIDE, Journal, 1917, page 621 ). 2.

[En parlant d'un inanimé abstrait] a) Qui est dispersé çà et là.

Éléments, traits, souvenirs épars.

Autant qu'on en peut juger par les témoignages épars (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 220) : Ø 2.

La seule réalité naturelle était, aux yeux de Shelley, la Beauté, qui se reconnaissait à l'harmonie, et que l'on trouvait éparse dans les beaux soirs sur le lac, dans les oiseaux, dans les visages des femmes. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS.

Lord Byron et le démon de la tendresse, tome 2, 1930, page 79. — Emploi comme substantif à valeur de neutre.

C'est dans le cerveau de l'homme que tout l'épars prend nombre; car sons, couleurs, parfums, n'existent que dans leur relation avec l'homme (ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles nourritures, 1935, page 274 ). b) Qui est difficile à cerner, diffus.

J'ai de mon rêve épars connu la nudité! (STÉPHANE MALLARMÉ, Poésies, 1898, page 45 ).

Même aux heures de nuit, lorsqu'un mystère épars Se glisse près du coeur et l'appelle autre part (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, La Vie unanime, 1908, page 241 ). Remarque : 1.

L'adjectif est généralement employé au pluriel et comme épithète, assez peu comme attribut ou en apposition 2.

On rencontre dans la documentation éparsement, adverbe rare.

D'une manière éparse.

On n'entendait éparsement dans l'île, sur les montagnes, que les mélodieuses euphonies des petits oiseaux (BOREL, Champavert, 1833, page 91). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 476.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 431, b) 1 952; XXe. siècle : a) 2 452, b) 1 680. 2. »

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