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Dictionnaire en ligne: ÉPOUVANTABLE, adjectif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPOUVANTABLE, adjectif. A.— Qui suscite ou qui est de nature à susciter de l'épouvante. Cris, évocations, histoires, hurlements, scènes, spectacles, tableaux, visions épouvantables. (Quasi-)synonymes : affreux (confer ce mot A), effroyable (confer ce mot A), horrible, terrifiant; antonyme : rassurant. Une paix (...) qui, plus épouvantable que la plus épouvantable guerre, glacera d'effroi l'univers (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Monsieur Bergeret à Paris, 1901, page 332 ). L'éclat de rire se transforme en un épouvantable cri de désespoir (une voix unique) (PAUL CLAUDEL, La Sagesse ou la Parabole du festin, 1926, page 1103 ). Emmanuel fut pris d'une espèce de frémissement. Car subitement il avait cru comprendre une chose épouvantable, horrible, qui surpassait l'imagination, choquait la raison, et pourtant semblait contenter l'homme (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 387) : Ø 1. Armand se taisait comme s'il n'eût rien compris à ces menaces déguisées, mais il devenait tout froid, terrifié, avec le seul espoir que sa mère ne s'aperçût pas qu'il la devinait (...). Il regagnait sa chambre avec la terreur du petit jour. Au matin, le réveil épouvantable le jetait à l'école avec des yeux qu'on remarquait. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 53. SYNTAXE : Accidents, calamités, cataclysmes, catastrophes, chaos, chutes, ténèbres épouvantables; cauchemar épouvantable. — [Avec l'idée de vive réprobation morale] Qui suscite la répulsion, l'horreur. Atrocités, carnages, combats, crimes, cruautés, dépravations, forfaits, massacres, supplices épouvantables. (Quasi-)synonymes : abominable (confer ce mot I A), affreux (confer ce mot A 2), atroce (confer ce mot A), monstrueux. Je ne pleurai pas sur le sort de cette malheureuse créature, si brillante aux yeux du monde et si épouvantable pour qui lisait dans son coeur (HONORÉ DE BALZAC, Gobseck, 1830, page 411 ). C'est un grand malheur! Quel malheur épouvantable! (GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 229) : Ø 2. En une nuit l'inviolabilité de la loi, le droit du citoyen, la dignité du juge, l'honneur du soldat, ont disparu. D'épouvantables remplacements ont eu lieu; il y avait le serment, il y a le parjure; il y avait le drapeau, il y a un haillon; il y avait l'armée, il y a une bande... VICTOR HUGO, Histoire d'un crime, 1877, page 153. B.— Par extension. 1. Souvent Par hyperbole. [Pour exprimer un jugement de valeur] Très mauvais, très désagréable, inquiétant Avoir une mine épouvantable; chemin, froid, pluie, tempête, temps épouvantable. (Quasi-)synonymes : abominable (confer ce mot II), affreux (confer ce mot A 3 a), détestable, exécrable, insupportable. Pour en finir avec cet énervement, avec cette épouvantable inaction (JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, I, page 27 ). Il eut un haut-le-coeur, un vomissement épouvantable, qui le plia en deux (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 182) : Ø 3. Puissent du moins nos architectes ne pas introduire sur le quai d'Orsay le style barbare dont ils ont donné (...) sur l'avenue des Champs-Élysées, un épouvantable exemple!... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Riquet, 1904, page 83. SYNTAXE : Être dans un état, une situation, des circonstances épouvantable(s); avoir une vie, une existence épouvantable; odeur, puanteur épouvantable; décoration, façade, mobilier épouvantable; admonestations, sanctions épouvantables. 2. [L'idée superlative seule subsiste] Extrême, extraordinaire, excessif (en grandeur, en quantité, en intensité, etc.). Difficultés, emmerdements, encombrements épouvantables; besoin, envie, tentation épouvantable. Notre-Dame de Paris se promènerait la tête haute dans la nef du milieu, qui est d'une élévation épouvantable (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 328 ). Il y a une épouvantable profondeur dans la première idée venue (CHARLES BAUDELAIRE, Curiosités esthétiques, 1867, page 285 ). En dépit de mes efforts une pitié épouvantable venait noyer mon grief (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 325) : Ø 4. La dormeuse remua doucement, et se pelotonna contre le ventre de l'homme. Une épouvantable tendresse s'empara d'Edmond, avec la peur de bouger. Dire qu'elle rouvrirait ses yeux, qu'elle reprendrait son assurance et son détachement. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936 page 379. SYNTAXE : Bruit, clameurs, fracas, détonations, tintamarre, tumulte, vacarme épouvantable(s); choc, cohue, désordre, mêlée épouvantable; chaleur, confusion, débauche, dépense, énergie, vitesse épouvantable; frayeur, frousse, panique, peur, terreur épouvantable. C.— Emplois affectifs, principalement dans la langue parlée. 1. Construction impersonnelle emphatique. C'est épouvantable, il est épouvantable de, etc. C'est terrible de, c'est horrible de, c'est affreux de. C'est épouvantable comme je l'aime! (ÉDOUARD BOURDET, Le Sexe faible, 1931, III, page 408 ). 2. Emploi comme substantif à valeur de neutre. C'est ce que je me demande, Armand! C'est là l'épouvantable! Mon mari d'hier n'est pas là! (JEAN GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, III, 3, page 161 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 616. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 868, b) 3 215; XXe. siècle : a) 3 237, b) 1 608.

« Ø 3.

Puissent du moins nos architectes ne pas introduire sur le quai d'Orsay le style barbare dont ils ont donné (...) sur l'avenue des Champs-Élysées, un épouvantable exemple!... ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Riquet, 1904, page 83. SYNTAXE : Être dans un état, une situation, des circonstances épouvantable(s); avoir une vie, une existence épouvantable; odeur, puanteur épouvantable; décoration, façade, mobilier épouvantable; admonestations, sanctions épouvantables. 2.

[L'idée superlative seule subsiste] Extrême, extraordinaire, excessif (en grandeur, en quantité, en intensité, etc.).

Difficultés, emmerdements, encombrements épouvantables; besoin, envie, tentation épouvantable.

Notre- Dame de Paris se promènerait la tête haute dans la nef du milieu, qui est d'une élévation épouvantable (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 328 ).

Il y a une épouvantable profondeur dans la première idée venue (CHARLES BAUDELAIRE, Curiosités esthétiques, 1867, page 285 ).

En dépit de mes efforts une pitié épouvantable venait noyer mon grief (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 325) : Ø 4.

La dormeuse remua doucement, et se pelotonna contre le ventre de l'homme.

Une épouvantable tendresse s'empara d'Edmond, avec la peur de bouger.

Dire qu'elle rouvrirait ses yeux, qu'elle reprendrait son assurance et son détachement. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936 page 379. SYNTAXE : Bruit, clameurs, fracas, détonations, tintamarre, tumulte, vacarme épouvantable(s); choc, cohue, désordre, mêlée épouvantable; chaleur, confusion, débauche, dépense, énergie, vitesse épouvantable; frayeur, frousse, panique, peur, terreur épouvantable. C.— Emplois affectifs, principalement dans la langue parlée. 1.

Construction impersonnelle emphatique.

C'est épouvantable, il est épouvantable de, etc.

C'est terrible de, c'est horrible de, c'est affreux de.

C'est épouvantable comme je l'aime! (ÉDOUARD BOURDET, Le Sexe faible, 1931, III, page 408 ). 2.

Emploi comme substantif à valeur de neutre.

C'est ce que je me demande, Armand! C'est là l'épouvantable! Mon mari d'hier n'est pas là! (JEAN GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, III, 3, page 161 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 616.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 868, b) 3 215; XXe. siècle : a) 3 237, b) 1 608. 2. »

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