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Dictionnaire en ligne: extrait de l'article "DÉBALLER, " DÉBALLER, verbe transitif.

Publié le 11/12/2015

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Dictionnaire en ligne: extrait de l'article "DÉBALLER, " DÉBALLER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet désigne le contenu d'un emballage] Déballer (des objets). Les extraire de leur emballage. Déballer des achats, des livres, des cadeaux, des provisions, des bouteilles. Mes papiers sont dans 3 malles et viennent d'être déballés (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1840, page 211 ). Il saisit sa trousse, (...) il la tendit au médecin : « Ouvrez ça quelque part. (...) Déballez tout » (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, page 872) : Ø 1. C'était M. Gouttman, négociant en articles de piété; il en déballa quelques-uns, enfermés dans des boîtes,... GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 2, 1880, page 116. — [Avec un complément secondaire désignant le contenant] Qui avait pu avoir la bizarre idée de déballer de leurs caisses les mannequins et de les dénuder (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 132 ). — emploi absolu. Les contrôleurs de porcs, les inspecteurs aux boucheries, et mille autres employés, allant, venant, tâtant, regardant, ouvrant, déballant (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 65 ). — Spécialement. [Le complément d'objet désigne des articles de marchand ambulant] Déballer (des marchandises). En faire un étalage passager et sommaire pour les exposer à la vente. Ses rêves de grands comptoirs modernes, déballant des millions de marchandises sur les trottoirs de Paris (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 165 ). — Par extension, péjoratif. Exhiber. Cet éditeur (...) s'est déterminé, (...) à déballer son papier, actuellement en vente à peu près partout (LÉON BLOY, Journal, 1893, page 75 ). B.— Par extension. [Le complément d'objet désigne un contenant] Déballer une caisse. L'ouvrir pour la vider de son contenu. Déballer une boîte, un paquet, un carton, sa valise, son bagage. Barois a déballé devant lui sa serviette bourrée de paperasses (ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 404 ). · emploi absolu. Charles rentre, apportant le paquet, en effet volumineux, du baron. (...) Courpière déballe (ABEL HERMANT. Monsieur de Courpière. 1907, page 7 ). — Par extension, vieilli. [Le complément d'objet désigne un véhicule] Déballer (un véhicule). Le décharger des bagages ou marchandises qu'il contient : Ø 2. Les précieux fourgons, venus de Paris, furent déballés avec soin. On en tira les pâtés de foie gras, les terrines de Nérac, les rillettes de Tours... LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 329. · [Avec un complément secondaire désignant le contenu du véhicule, son chargement] On déballait du fourgon le matériel nécessaire (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 299 ). · Emploi pronominal à sens passif. Des voitures de roulage venues de Paris, se succédaient de jour en jour à la porte [de l'hôtel] et se déballaient dans la cour (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village. 1839, page 24 ). · Par extension métonymique, familier, vieilli. [Le complément d'objet désigne le passager d'un véhicule] Déballer (un passager). Le faire descendre du véhicule, le déposer quelque part. [Avec un complément secondaire désignant le véhicule] Déballer quelqu'un d' (un véhicule). Une horde de gens armés entoure la voiture (...) nous brûlons le pavé. Nous arrivons!... Tout s'arrête!... (...) on se jette sur moi, on m'enlève, on me déballe! (VICTORIEN SARDOU, Rabagas, 1872, V, 4, page 225 ). Montez dans ma voiture! (...) je vais aux halles, je vous déballerai avec mes légumes (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 605) : Ø 3. À cette apparition, qui annonçait un milord voyageant à petites journées, Chicot (c'était le nom de l'aubergiste) accourut, (...). On déballa les suivantes, non sans les faire rougir un peu, attendu les difficultés de la descente; et la berline accoucha 1) d'un milord (...) 2) de deux miss (...) 3) d'une milady... JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 363. C.— Par métaphore ou au figuré; familier, populaire ou argot; péjoratif. 1. [Par référence à la notion d'étalage et à celle de contenant vidé de son contenu; dans le domaine de l'expression le plus souvent orale; le complément d'objet désigne ce qui est exprimé, étalé] — Déballer une formule, une phrase, un discours, etc. Dire, débiter une formule, une phrase, un discours. Confer sortir (familièrement). Et votre fille? Comment va-t-elle? Six mots ajoutés au reste, tels qu'on en déballe par politesse à chaque rencontre avec une personne de connaissance (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Appel de la route, 1921, page 60) : Ø 4. Et il plaça son discours sur la grandeur et les bienfaits de l'Internationale, celui qu'il déballait d'abord, dans les localités où il débutait. ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1347. — Déballer des idées, des souvenirs, des plaisanteries, des potins... Les exposer, les raconter en faisant étalage de tout ce que l'on sait, avec ostentation, sans retenue... Et chacun de déballer son bagage personnel de mots historiques (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 44) : Ø 5. Mendès excellait à capter en l'éblouissant, en l'esbrouffant, n'importe quel homme d'affaires devant lequel il déballait son érudition à tiroirs... LÉON DAUDET, L'Entre-deux-guerres, 1915, page 139. · Déballer sa marchandise " Montrer ce qu'on peut, ce qu'on sait, ce dont on est capable " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). — [Le complément d'objet désigne quelque chose que l'on a longtemps tenu caché, gardé pour soi] Déballer des confidences, des reproches, la vérité, etc. Les dévoiler et les étaler au grand jour, en abandonnant toute réserve, toute pudeur, toute crainte. Sylvie, se fâchant, déballa les vieux reproches amassés (ROMAIN ROLLAND, L'Âme enchantée, tome 2, 1925, page 191 ). Alors Paul s'expliqua, détachant les syllabes, chuchotant, déballant toute la vérité (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 182 ). · Déballer son sac, déballer (tout) le paquet, tout déballer. Dire tout ce que l'on pense, tout ce que l'on a sur le coeur. Synonyme : vider son sac (populaire). Il (...) le confessa si finement que le pauvre déballa tout le paquet (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 163 ). Mais nous ne serons pas sincères. Le sac ne sera pas déballé. L'explication n'aura pas lieu. Nous jouons au plus fin, au plus fort (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 267 ). Argot. Déballer son truc. " Dire tout ce que l'on sait " (Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ) [Dans la police judiciaire] Déballer ses outils. Faire des aveux complets. Confer Dictionnaire de l'argot moderne (Géo Sandry, Marcel Carrère), 1953 et L'argot d'hier et d'aujourd'hui (Jean Riverain, François Caradec) 1969. Synonyme : se mettre à table (populaire). · Emploi absolu : Ø 6. Gide (...) doit perdre, (...) jusqu'au sentiment de l'existence de l'autre, lorsque son plaisir est en jeu. Et à quel point Rousseau n'avait-il pas cela! Et c'est pourquoi, quand ils se confessent, l'un et l'autre déballent — et déballent sans gêne aucune. Par où apparaît que la pudeur, (...) c'est avant tout le sentiment d'autrui... CHARLES DU BOS, Journal, 1925, page 266. · Emploi pronominal réfléchi. [Wagner] qui l' [Liszt] attend, l'appelle, et s'impatiente, tellement est impérieux en lui le besoin de se déballer coeur et cerveau (GUY DE POURTALÈS, La Vie de Franz Liszt, 1925, page 161 ). La discrète et nouvelle attention qu'on lui réservait lui était sensible et l'antiquaire se déballa (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, L'Amour sacré et l'amour profane. 1959, page 311 ). 2. [Par référence à la notion d'emballage (appliquée soit aux vêtements soit au corps même), à la notion d'étalage et à celle de contenant vidé de son contenu] Argot. — [Le sujet désigne une femme] (Se) déballer. (Se) déshabiller. Déballe, et au pieu, viv'ment! (ARISTIDE BRUANT, 1901, page 158 ). — [Par allusion aux artifices vestimentaires féminins] Se déballer d' (une robe). S'extraire d' (une robe) : Ø 7. Elle s'est grisée, comme on se grise quand on le veut, (...) dans un accès d'étourdissement de la femme qui se voit vieillir, ses joues rougir, qui se déballe de sa robe quand elle se déshabille... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1088. · [Le complément d'objet désigne une partie du corps féminin] Déballer (une partie du corps). La dénuder et l'exhiber. Confer Les excentricités du langage français (Lorédan Larchey) 1872, page 112. · En particulier. [Le sujet désigne les seins] S'échapper du vêtement. Confer Dictionnaire de l'argot moderne (Géo Sandry, Marcel Carrère), 1953. Remarque : Pour IDEM, ibidem, page 128, l'expression déballer ses outils (supra C 1) signifie également " sortir ses accessoires intimes ". — Trivial. Faire déballer quelqu'un. Synonyme : faire chier* quelqu'un : Ø 8. J'entends dans la rue qu'on dit : demain départ à 2 h 45. Et je vous dirai sans ambages que ça me fait déballer. Je n'ai en fin de compte aucun goût pour la vie militaire. Ça me dégoûte, que ça me dégoûte, mon Dieu. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1911, page 304. D.— Emploi intransitif, rare. [Le sujet désigne une personne] Arriver : Confer débarquer : Ø 9. RENÉ. — Elle ne s'amène pas au trot allongé, votre bonne amie! LA GOSSE. — Elle va déballer, ne t'inquiète pas. RENÉ. — Elle est en retard d'une demi-heure. HENRI LAVEDAN, Le Vieux marcheur, 1895, page 69. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 104.

« l'hôtel] et se déballaient dans la cour (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village.

1839, page 24 ). · Par extension métonymique, familier, vieilli.

[Le complément d'objet désigne le passager d'un véhicule] Déballer (un passager).

Le faire descendre du véhicule, le déposer quelque part.

[Avec un complément secondaire désignant le véhicule] Déballer quelqu'un d' (un véhicule).

Une horde de gens armés entoure la voiture (...) nous brûlons le pavé. Nous arrivons!...

Tout s'arrête!...

(...) on se jette sur moi, on m'enlève, on me déballe! (VICTORIEN SARDOU, Rabagas, 1872, V, 4, page 225 ).

Montez dans ma voiture! (...) je vais aux halles, je vous déballerai avec mes légumes (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 605) : Ø 3.

À cette apparition, qui annonçait un milord voyageant à petites journées, Chicot (c'était le nom de l'aubergiste) accourut, (...).

On déballa les suivantes, non sans les faire rougir un peu, attendu les difficultés de la descente; et la berline accoucha 1) d'un milord (...) 2) de deux miss (...) 3) d'une milady... JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 363. C.— Par métaphore ou au figuré; familier, populaire ou argot; péjoratif. 1.

[Par référence à la notion d'étalage et à celle de contenant vidé de son contenu; dans le domaine de l'expression le plus souvent orale; le complément d'objet désigne ce qui est exprimé, étalé] — Déballer une formule, une phrase, un discours, etc.

Dire, débiter une formule, une phrase, un discours.

Confer sortir (familièrement).

Et votre fille? Comment va-t-elle? Six mots ajoutés au reste, tels qu'on en déballe par politesse à chaque rencontre avec une personne de connaissance (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Appel de la route, 1921, page 60) : Ø 4.

Et il plaça son discours sur la grandeur et les bienfaits de l'Internationale, celui qu'il déballait d'abord, dans les localités où il débutait. ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1347. — Déballer des idées, des souvenirs, des plaisanteries, des potins...

Les exposer, les raconter en faisant étalage de tout ce que l'on sait, avec ostentation, sans retenue...

Et chacun de déballer son bagage personnel de mots historiques (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 44) : Ø 5.

Mendès excellait à capter en l'éblouissant, en l'esbrouffant, n'importe quel homme d'affaires devant lequel il déballait son érudition à tiroirs... LÉON DAUDET, L'Entre-deux-guerres, 1915, page 139. · Déballer sa marchandise " Montrer ce qu'on peut, ce qu'on sait, ce dont on est capable " (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). — [Le complément d'objet désigne quelque chose que l'on a longtemps tenu caché, gardé pour soi] Déballer des confidences, des reproches, la vérité, etc.

Les dévoiler et les étaler au grand jour, en abandonnant toute réserve, toute pudeur, toute crainte.

Sylvie, se fâchant, déballa les vieux reproches amassés (ROMAIN ROLLAND, L'Âme enchantée, tome 2, 1925, page 191 ).

Alors Paul s'expliqua, détachant les syllabes, chuchotant, déballant toute la vérité (JEAN COCTEAU, 2. »

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