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DRAGEONNER, verbe.

Publié le 22/01/2016

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DRAGEONNER, verbe.  

A.—  [En parlant d'une plante]  Pousser des drageons. Les racines [du peuplier] qui s'étendent à une grande distance drageonnent beaucoup (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART, Nouveau manuel forestier, tome 1, 1808, page 181 ). 

·    Au participe présent adjectif. Une frénésie... l'emportait [le Rouge] en de courts galops par-dessus les cépées drageonnantes (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde,  1938, page 36 ). 

—  Par métaphore. Il n'y a pas à dire, la petite fleur bleue, le chiendent de l'âme, c'est difficile à extirper et ce que ça repousse! Rien ne paraît pendant vingt ans et soudain, on ne sait, ni pourquoi, ni comment, ça drageonne et ça jaillit en d'inextricables touffes (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 243 ). 

B.—  HORTICULTURE.  Couper la racine qui porte le drageon et la planter. 

Remarque : 1. Ce sens est attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE  (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2. Le substantif correspondant à ce sens est drageonnage.  Le drageonnage est parfois un moyen d'obtention des porte-greffes (HENRI BOULAY, Arboriculture et production fruitière, 1961, pages 77-78).p. 77-78). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1. 

DÉRIVÉS : Drageonnement,  substantif masculin.  [Correspond à drageonner A]  Action de drageonner. On sait que le drageonnement de ses racines [de l'ailante] le rend éminemment propre à la retenue des terres (Enquête sur les incendies des forêts dans Littré; repris dans Larousse du 19e.  siècle Supplément 1878, Guérin 1892, Nouveau Larousse illustré. ). 

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