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? En français donc, on emploie depuis le XVIe s.

Publié le 29/04/2014

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? En français donc, on emploie depuis le XVIe s. abricot e t aubercot ; ce dernier vient du catalan albercoc, d e même origine : c'est le premier qui s'est imposé. ? En fonction de nom (1740) et d'adjectif, abricot s'applique à une couleur jaune orangé. ? Le dérivé ABRICOT IER n. m., d ésignant l'arbre, est attesté dès 1526. ABRICOT É, ÉE a dj. s'est dit (1628) d'une prune, puis d'une pêche, appelée aussi pêche-abricot. Il s'emploie couramment pour « parfumé à l'abricot ». ? ABRICOT INE n. f . a d ésigné (depuis 1654) un abricot précoce, puis (1843) une roche, un marbre présentant des parties de couleur abricot. Il se dit aujourd'hui, d'abord en français de Suisse, d'un alcool d'abricot. ? ABRIER v. t r. e st issu (XIIIe s.) du latin apricare « réchauffer au soleil », de apricus « e nsoleillé », rapproché de apertus « ouvert », mais sans rapport réel, et donc d'origine obscure. ? C e verbe était en usage en ancien français. Au cours du XVIIIe s., son usage s'était restreint à l'Ouest de la France, d'où il gagna le Canada (Acadie, puis Louisiane, Québec). Il s'emploie pour « recouvrir », en particulier pour protéger. Le pronominal s'abrier correspond à « se couvrir », « s'habiller chaudement ». Au figuré, abrier un scandale, c'est le dissimuler. ? On écrit aussi abriller. ABROGER v. t r. e st emprunté (1354, Bersuire) au latin abrogare, « e nlever son crédit à qqn » et « supprimer par une loi » d'où « supprimer », de ab- (-> à) e t rogare, verbe dont les préfixés sont nombreux (-> interroger). ? En français, le verbe appartient à l'usage juridique, laïque ou (1541, Calvin) religieux. L'emploi juridique pour « supprimer, rendre caduc (un texte ayant force légale) » est resté usuel. ? Ses emplois extensifs, « supprimer, annuler », sont littéraires. ? Les dérivés du verbe, ABROGEMENT n. m. (1616), ABROGEUR n. m. (1660) et ABROGEABLE a dj. (proposé en 1845 par Richard de Radonvilliers), sont plus rares. Les préfixés INABROGÉ, de droit public. ? ÉE a dj. (1840) et INABROGEABLE a dj. (1791) sont des mots didactiques ABROGAT ION n. f . e st emprunté (1354) au dérivé latin abrogatio, terme juridique cicéronien ; il a les mêmes valeurs que le verbe. ? ABROGAT IF, IVE a dj. (1845) et ABROGAT OIRE a dj. (1853) qualifient les mesures, les textes destinés à abroger une mesure légale. ? ABRUPT , ABRUPTE a dj. vient par emprunt (1512) du latin abruptus, q ui signifie « escarpé », et est composé de ab- (-> à) e t de ruptus « rompu » (-> route ; rompre). ? D'abord employé au figuré en parlant de la voix (« rauque »), l'adjectif doit être antérieur pour « brusque, hâtif » (voir ci-dessous abruptement). Le mot est rare avant le XVIIIe s. où il s'emploie surtout à propos du discours. ? À partir du XIXe s. on rencontre l'emploi abstrait, un caractère abrupt, ainsi que le sens concret « en pente raide » (1834). ? De là un abrupt (1869, Goncourt). ? Le dérivé ABRUPT EMENT de 1327. ? La locution a dv. EX ABRUPT O ABRUTIR e t dérivés -> e st attesté en 1531 dans le Miroir historial, traditionnellement daté « brusquement » est prise au latin (1607). BRUT E ABSCISSE n. f ., mot de mathématiques, est emprunté (1693, Mémoires de l'Académie ) au latin moderne abscissa (linea), proprement « ligne coupée » (1686, Newton), du latin abscissus, participe passé de abscidere « couper », de ab (-> à) e t de caedere (-> ciseau). ? Le mot, désignant la coordonnée horizontale dans un système à deux axes, fonctionne en relation avec ordonnée. ABSCONS , ONSE a dj. e st le participe passé d'un ancien verbe absconder, puis abscondre (1180 au pronominal, mais antérieur au p. p. féminin ; 1308, comme transitif), signifiant « cacher », emprunt au latin abscondere (qui a donné aussi l'ancien français e scondre ) « cacher » et « perdre de vue », en marine. Ce verbe est formé de abs-, variante de ab- (-> à), e t de condere « mettre ensemble, unir », lui-même de cum (-> co-) e t de d are « d onner » (-> dation), auquel est venue se mêler la racine °dh?- « placer » (-> faire). ? Le verbe français abscondre n 'est plus qu'un archaïsme au XVIIe s. (on emploie encore absconser au XVIe s.), mais le participe passé abscons, adjectivé en médecine ou en alchimie (1478), entre dans la langue didactique avec la valeur figurée de « difficile à comprendre » (1509). ABSENT , E NTE a dj. e st un emprunt (fin XIIIe s.) au latin absens, absentis, pour remplacer la forme plus ancienne ausent (prononcé awsent), qui provient de l'évolution phonétique normale du latin. Absens e st le participe présent de abesse « ê tre éloigné de », de ab- (-> à) e t de e sse (-> être). ? Absent au sens de « qui est éloigné d'un lieu de référence, notamment de son domicile », est substantivé au XVIe s. (1531). ? Au figuré, il signifie « distrait, inattentif » (1798). ? Le dérivé ABSENT ER q uelqu'un v. t r. (1322) « éloigner », emprunt au dérivé bas latin absentare, a disparu en français central, alors que S'ABSENT ER (1383) reste vivant et s'est employé aussi en parlant des choses et du temps (XVIe s., Ronsard). ? En français d'Afrique, le verbe pronominal s'emploie pour « être absent alors qu'on devrait se trouver là », en relation avec l'idée d'absentéisme, notamment à l'école. ? Quant à ABSENCE n. f . (v. 1370), emprunté au dérivé latin absentia, q ui remplace les formes anciennes apsence (1308), aucence (1318), il a pris divers sens extensifs et figurés, dont une absence (1680) « suspension momentanée de l'attention, de la conscience » qui vient probablement de absence d'esprit (1671). ? La locution e n l'absence de (1393 ; e n absence de, 1378) signifie d'abord « à défaut de » puis « pendant l'absence de... ». ? (1834, absentisme ) adapte le mot anglais absenteism, d e même origine latine, qui s'est d'abord employé pour désigner l'absence chronique des grands propriétaires terriens d'Irlande, des Anglais qui possédaient les terres, mais ne s'en occupaient guère, se contentant d'en toucher les revenus. Le mot est passé plus tard, avec la révolution industrielle, à un autre sens et a été rattaché au français s'absenter, ê tre absent (alors qu'on devrait être présent), en parlant des travailleurs (Cf. l'emploi de s'absenter e n français d'Afrique, ci-dessus). ABSENT ÉISME n. m. ABSENT ÉIST E a dj. (1853) qualifie d'abord les partisans de l'absentéisme des propriétaires fonciers, puis (1866) une personne qui pratique l'absentéisme, sens où le mot est substantivé. ? reprend (déb. XXe s.) une locution latine signifiant « en l'absence (de) », formée de 2 in- e t de absentia. La locution s'emploie en français pour « en l'absence de (la personne intéressée, ce qui est concerné) », par opposition à in praesentia. ? IN ABSENT IA loc. adv. ABSIDE n. f . e st emprunté au XVIe s. au latin absis, hellénisme, du grec hapsis, -idos, proprement « noeud » et « arc, voûte », du verbe haptein « attacher, nouer », d'étymologie obscure. Le latin absis, apsis e st employé en astronomie (apsidae) e t la forme absida, e mpruntée à l'accusatif grec, désigne une construction voûtée (Pline) puis, en latin chrétien, le choeur d'une église. ? Les deux valeurs sont passées en français, abside d ésignant (1562) les points extrêmes de l'orbite d'une planète (éloignement maximal et minimal par rapport au Soleil) et aussi (1690, Furetière) la partie en hémicycle qui termine le choeur d'une église. Seul ce dernier sens est vivant, avec une valeur technique précisée au début du XIXe siècle. ? Le mot a pour dérivé ABSIDIOLE n. f . (1866, Larousse) et l'adjectif ABSIDAL, ALE, AUX (1866, Viollet-le-Duc, chapelles absidales), ou ABSIDIAL, IALE, IAUX, forme aujourd'hui préférée. ABSINTHE n. f . e st emprunté (fin XIIe s.) au latin absinthium, hellénisme (du grec apsinthion, mot préhellénique), désignant à la fois la plante dite artemisia e t la boisson qu'on en tire (depuis Pline). ? La terminaison du mot a suscité l'étymologie « populaire » herbe sainte, d ue aux propriétés de la plante, qui servait à des préparations thérapeutiques, notamment par macération. C'est d'ailleurs au sens de « vin d'absinthe » que le mot apparaît en français sous la forme absince (v. 1190), usité jusqu'au XVIe s., avant que absinthe (1448) ne désigne la plante (l'ancien provençal et les dialectes d'oc ont une forme populaire évoluée, aussen [XIIIe s.], auchen, e tc., qui correspond au latin populaire ausentium [VIe s.]). ? Absinthe d ésigne par extension d'autres espèces d'artemisia et évoque par métaphore l'amertume (de Maurice Scève, sous la forme absynce, à La Bruyère). Au début du XIXe s., apparaît l'alcool obtenu par distillation des feuilles de la plante (1811) ; ce sens devient important après 1860, quand cette boisson, dénoncée comme une plaie sociale, symbolise les dangers de l'alcoolisme ; la « fée verte » sera interdite en 1915. ? ? La plupart des dérivés viennent de ce dernier sens et sont employés dans le dernier tiers du XIXe et au début du XXe siècle : ABSINT HIER n. m. « d ébitant d'absinthe » (1866), dit aussi ABSINT HEUR, EUSE (1866) ; S'ABSINT HER v . pron. « s'enivrer à l'absinthe » (1866). ABSINT HISME n. m. (1871) « effets pathologiques de l'alcoolisme à l'absinthe » et ABSINT HIQUE adj. (1872, dans ce sens ; 1845, en chimie) ont vécu plus longtemps et peuvent être encore employés en médecine. ? ABSOLU, UE a dj. et n. m. e st emprunté (1080) au latin absolutius, q ui signifie « achevé, terminé », et est dérivé du verbe absolvere « d étacher » et au figuré « détacher du péché » (-> absoudre), e t aussi « se débarrasser de... », d'où « achever ». C'est un composé de ab- (-> à) e t L

« AB RU PT , AB RU PTE adj. v ie n t p ar e m pru n t ( 1 512) d u l a ti n ab ru ptu s, q ui s ig nif ie « e sc arp é » , e t e st co m posé d e ab - (→ à ) e t d e ru ptu s « r o m pu » (→ r o ute ; r o m pre ). ❏ D 'a b ord e m plo yé a u f ig uré e n p arla n t d e l a v oix ( « r a u q ue » ), l 'a d je cti f d oit ê tr e a n té rie ur p our « b ru sq ue, h âti f » ( v oir c i- d esso us ab ru pte m en t ).

L e m ot e st r a re a v an t l e XV III e s .

o ù i l s 'e m plo ie su rto ut à p ro pos d u d is c o urs .

◆ À p arti r d u XIX e s .

o n r e n co n tr e l 'e m plo i a b str a it, un c ara ctè re ab ru pt, a in si q ue l e s e n s c o n cre t « e n p en te r a id e » ( 1 834).

◆ D e l à un a b ru pt ( 1 869, G on co urt) . ❏ L e d ériv é ABR UPTEM ENT adv. e st a tte sté e n 1 531 d an s l e Mir o ir h is to ria l, tr a d iti o n nelle m en t d até de 1 327. ■ L a l o cu ti o n EX ABR UPTO « b ru sq uem en t » e st p ris e a u l a ti n ( 1 607). AB RU TIR e t d ériv és → BR U TE AB SCIS SE n.

f ., m ot d e m ath ém ati q ues, e st e m pru n té ( 1 693, Mém oir e s d e l 'A cad ém ie ) a u l a ti n mod ern e ab sc is sa ( lin ea), p ro pre m en t « l ig ne c o upée » ( 1 686, N ew to n ), d u l a ti n ab sc is su s, parti c ip e p assé d e ab sc id ere « c o uper » , d e ab (→ à ) e t d e cae d ere (→ c is e au ). ❏ L e m ot, d ésig nan t l a c o ord on née h o riz o n ta le d an s u n s y stè m e à d eux a x es, f o n cti o n ne e n re la ti o n a v ec ord on née . AB SCO NS , ONSE adj. e st l e p arti c ip e p assé d 'u n a n cie n v erb e ab sc o n der, p uis ab sc o n dre ( 1 180 a u pro n om in al, m ais a n té rie ur a u p .

p .

f é m in in ; 1 308, c o m me tr a n siti f ), s ig nif ia n t « c ache r » , e m pru n t au l a ti n ab sc o n dere ( q ui a d on né a u ssi l 'a n cie n f ra n çais esc o n dre ) « c ache r » e t « p erd re d e v ue » , en m arin e.

C e v erb e e st f o rm é d e ab s-, v aria n te d e ab - (→ à ), e t d e co n dere « m ettr e e n se m ble , un ir » , l u i- m êm e d e cu m (→ c o -) e t d e dare « d on ner » (→ d ati o n ), a u q uel e st v en ue s e m êle r l a ra cin e °d hē- « p la ce r » (→ f a ir e ). ❏ L e v erb e f ra n çais ab sc o n dre n 'e st p lu s q u'u n a rc haïs m e a u XV II e s .

( o n e m plo ie e n co re ab sc o n se r au XV I e s .) , m ais l e p arti c ip e p assé ab sc o n s, a d je cti v é e n m éd ecin e o u e n a lc him ie ( 1 478), e n tr e dan s l a l a n gue d id acti q ue a v ec l a v ale ur f ig uré e d e « d if fic ile à c o m pre n dre » ( 1 509). AB SEN T , EN TE adj. e st u n e m pru n t ( fin XIII e s .) a u l a ti n ab se n s, a b se n ti s , p our r e m pla ce r l a f o rm e plu s a n cie n ne au se n t ( p ro n on cé aw se n t ), q ui p ro vie n t d e l 'é v olu ti o n p ho n éti q ue n orm ale d u l a ti n .. »

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