ENCROTTER1, verbe transitif.

ENCROTTER1, verbe transitif.  

Salir de boue. Et les hommes (...) étaient tout éclaboussés de boue (...) Pour encrotter vingt fantassins, il suffit d'un canon qui sache s'y prendre (RENÉ BENJAMIN, Gaspard,  1915, page 133 ). 

Remarque : La documentation atteste a) L'emploi adjectival du participe passé encrotté, ée.  Un tilbury assez délabré, mais qui conservait toutefois des vestiges encrottés d'aristocratie rustique (ALEXANDRE ARNOUX, Zulma, 1960, page 244). b) Chez Léon Daudet, au figuré α ) Encrottement, substantif masculin  Fait de salir, d'injurier. Je le définirai [Karl Marx] , sans respect, le messianisme de l'encrottement, un encrottement sombre et sans cette fureur allègre qui fait passer notre Proudhon (Vers le roi, 1920, page 235 ). β ) .) Encrotteur, substantif masculin  Celui qui salit, injurie. Il [Clemenceau] avait eu une stupeur quand en novembre, à Strasbourg, son « encrotteur quotidien » Poincaré s'était brusquement jeté à son cou (Georges Clemenceau, 1942, page 273). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 

ENCROT(T)ER2, (ENCROTER, ENCROTTER2 ) verbe transitif.  

Régionalisme.  Enterrer (une chose, un cadavre d'animal). Soeur Ernestine propose d'aller l'encroter [l'hameçon] loin, au bout du jardin, dans un trou (JULES RENARD, Poil de carotte,  1894, page 248 ). 

—  Péjoratif. « Encrotter » : Enterrer. C'est le terme qu'emploient les cléricaux contre ceux qui se font enterrer civilement (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE.  1907). 

ENCROT(T)ER2, (ENCROTER, ENCROTTER2 ) verbe transitif.  

Régionalisme.  Enterrer (une chose, un cadavre d'animal). Soeur Ernestine propose d'aller l'encroter [l'hameçon] loin, au bout du jardin, dans un trou (JULES RENARD, Poil de carotte,  1894, page 248 ). 

—  Péjoratif. « Encrotter » : Enterrer. C'est le terme qu'emploient les cléricaux contre ceux qui se font enterrer civilement (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE.  1907).