ENTOILER, verbe transitif.

ENTOILER, verbe transitif.  

A.—  COUTURE.  Coudre un morceau de toile sur une partie de vêtement pour lui donner du maintien et plus spécialement coudre un ajustement de dentelle ou de quelque autre tissu délicat, sur de la toile. Entoiler une cravate, des manchettes (Dictionnaire de l'Académie Française). L'élève commence par entoiler les ceintures et le soupon comme le représente la figure 16 (ALPHONSE GENDRON, Le Métier de tailleur (culottières); manuel de l'apprentie culottière,  1927, page 29 ). 

B.—  \" Relier en toile \" (Dictionnaire de l'Académie Française). 

C.—  Technique.  Tendre de toile. Entoiler une estampe, une carte de géographie (Dictionnaire de l'Académie Française). 

D.—  Argot.  Arrêter, capturer. Se faire entoiler. Emploi pronominal. Si on m'entoile (...) je suis propre (ARISTIDE BRUANT.  1901, page 131 ). 

ENTOILÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de entoiler* 

II.—  Emploi adjectival. 

A.—  [Correspond à entoiler A et B]  Qui est recouvert de toile, qui comporte un revêtement de toile (notamment en parlant de la couverture d'un livre). Livre, opuscule entoilé. Un in-12 simplement entoilé (Dictionnaire de l'Académie française.  1932).   La basque entoilée forme dans le dos un des panneaux de la jupe (Jardin des modes.  avril 1951, page 40 ). Substantif. Flaubert, c'était un petit entoilé, inodore, piqueté de taches de son (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots,  1964, page 50 ). 

B.—  Technique.  Tendu de toile. Ailes entoilées. Les fuselages [d'avions] peuvent être faits d'une carcasse en bois ou métal entoilée (JEAN GUILLEMIN, Précis de construction, calcul et essai des avions et hydravions,  1929, page 93) : 

Ø Sur la Saône passaient d'une rive à l'autre des barques entoilées, portant la nuit une lumière;...

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 63. 

 Fréquence absolue littéraire : 3