EXCUSABLE, adjectif.

EXCUSABLE, adjectif.  

Qu'on peut excuser. Il est bien excusable; cette faute n'est pas excusable (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonymes : pardonnable; antonymes : inexcusable, fautif. L'inconvenance de votre conduite est excusable : l'amour en est le principe (HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais,  1834, page 301 ). Quelquefois, obéissant à ce goût de la transposition plaisante qui ne se sépare point chez moi d'une teinte bien excusable de pédantisme, je baptise Henri et Christel le « parti du mouvement » (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux.  1945, page 103) : 

Ø 1.... la mairie où s'était tenu le conseil de guerre élu : assassins et fuyards étaient condamnés à mort. Contre les fuyards, les vrais anarchistes avaient été les plus fermes : tout prolétaire est responsable; si ceux-ci avaient été abusés par des espions phalangistes, ils n'étaient pas excusables pour cela.

ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir,  1937, page 758. 

—   [Avec un complément infinitif introduit par de]  Or, bien que la question lui eût été adressée en français, le capitaine était excusable de répondre en anglais, si on envisageait son interlocuteur (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 4, 1859, page 7 ). Il reconnut qu'il s'était emballé et très gentiment il en demanda pardon, expliquant qu'il était bien excusable de perdre quelquefois patience (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, 3e.  tableau, 3, page 114) : 

Ø 2. Or, mon client était tombé dans une manière d'express, le seul peut-être qui eût établi ce record de ne s'arrêter qu'un quart d'heure dans une gare, celle justement où l'arabe était descendu chercher de l'eau! une telle rapidité était imprévisible et il était excusable de ne l'avoir point prévue...

ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan,  1934, page 85. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 239. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 443, b) 293; XXe.  siècle : a) 360, b) 263.