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GESTALTPSYCHOLOGIE ou GESTALTISME

Publié le 19/08/2013

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Psychologie de la « forme « ( Gestalt, en allemand). Théorie sur la perception qui s'oppose à l'émiettement du psychisme ima¬giné par les « associationnistes «. Ehrenfels fut le premier à la décrire en 1891. Helmholtz, Mering, Wertheimer, Kôhler la développent en Allemagne, puis aux Etats-Unis. Guillaume l'introduit en France. Née de la réflexion phénoménologique sur le « vécu «, cette doctrine s'appuie sur des expériences irréfutables relatives à la perception chez les animaux et chez l'homme. Elle constate qu'un élément change de signification selon qu'il est placé dans tel ou tel ensemble : la même figure dans un cadre différent ne paraît pas identique à elle-même. La

 psychologie de la forme affirme ensuite que le tout est perçu avant les parties qui le constituent : une mélodie est écoutée sans que l'on ait conscience des notes qui la composent ; on peut la transposer sans que son caractère propre soit changé. La « forme « correspond à la manière dont les parties sont arran¬gées dans le tout. La valeur de chaque élément est déterminée par sa participation à l'ensemble ; une fois intégré, il n'existe plus que par le rôle qu'il joue. Mais si l'on change un élément, l'ensemble se trouve modifié : par exemple, une touche de couleur peut modifier complètement le sens d'un tableau. Il existé de bonnes formes « prégnantes «. c'est-à-dire simples, harmonieuses, équilibrées qui se détachent bien du fond et tendent à apparaître plus que d'autres. Même si elles sont incomplètes. l'esprit les rétablit ; certaines illusions d'optique s'expliquent par ce mécanisme. D'où viennent ces formes ? Elles semblent provenir de la nature même des choses et des propriétés de l'esprit, parfois de l'éducation (notamment celles qui nous portent à passer de gauche à droite, comme dans la lecture).

 

Présentant quelques affinités avec la « physique du champ «, la gestalttheorie est un progrès important dans les conceptions psychologiques. Elle a été étendue à tous les domaines des sciences de l'esprit (neurologie, mémoire, intelligence, conduite). Elle enseigne qu'il est inopportun d'analyser les détails de ce qui possède une unité naturelle : aucune fonction ne peut s'exercer sans que les fonctions voisines soient intéressées.

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