gouvernement légal sent que l'affrontement est imprudent, il évacue.
Publié le 06/01/2014
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La colonisation
À la fin du xixe
siècle, nousdisent leslivres, lorsqu’un écolierfrançais veutgonfler soncœur degloire patriotique,
il peut faireungeste simple : leverlesyeux pour regarder lacarte dumonde quiorne lasalle declasse etperdre
son regard surlesimmenses tachesrosesquis’yétendent surtous lescontinents.
Afriqueblanche, Afriquenoire,
Madagascar, Indochine,partoutl’empire, partoutlaFrance, partout ledrapeau ! Leslivres nousdisent moinsà
quoi peut biensonger alors,deson côté delaplanète, l’enfantdontonvient d’obliger lepeuple àvivre sousce
drapeau.
Nous allons parler d’unépisode denotre histoire finalement assezbref,maisquil’amarquée durablement : la
colonisation.
De fait, lapratique estancienne.
Ilyeut, sous l’Ancien Régime, un« premier empirecolonial français », c’estson
appellation docte.Auxviie
et au xviii e
siècle, danslafoulée des« Grandes Découvertes » etde lapremière
mainmise del’Europe surlemonde, ontétéfrançaises uneimmense partiedel’Amérique duNord (leCanada etla
Louisiane) ; unepartie del’Inde ; quelques-unes desplus riches Antilles ; ouencore l’îledeFrance –actuelle île
Maurice.
Tout,oupresque, aété perdu lorsdesguerres contrelesAnglais sousLouis XV puissous Napoléon.
Repères
– Règne
deCharles X (1830) :prised’Alger – Monarchie
deJuillet : conquête deMayotte etTahiti – Second
Empire :Nouvelle-Calédonie, Sénégal,Cochinchine etCambodge – Troisième
République : Tunisie,Guinée, HauteVolta,Niger, Congo, Tchad,Madagascar, IndochineetDjibouti sousdomination française – 1919 :
mandats françaissurlesanciennes possessions allemandesouottomanes (Syrie,Liban,Cameroun etTogo)
Charles X, àla fin des années 1820,relance lamachine d’unefaçonquitient duvaudeville.
Trèsimpopulaire, il
cherche àmener unepetite guerre étrangère, moyenclassique dereconquérir uneopinion intérieure.
Oùlafaire ?
En 1827, del’autre côtédelaMéditerranée, ledey, patron dela« régence d’Alger »,dépendance délabréeet
lointaine duvieil Empire ottoman, offreunprétexte surunplateau : exaspéré parune dette datant duDirectoire
que laFrance refusait toujours derembourser, ildonne uncoup dechasse-mouches ànotre consul.
Onn’est pas
très sûrqu’il l’aitatteint etl’on saitbien parailleurs queledit consul estunescroc notoire, maisquand oncherche
une guerre, onnefait pas lafine bouche.
Parisfaitmonter lasauce comme ilse doit ettrois ansplus tard, en
juin 1830, 26 000 hommes débarquentàSidi-Ferruch.
Enjuillet ilsprennent lacapitale, maisc’estdéjàtroptard :
le roi àqui ilsviennent d’offrirunevictoire aperdu sacouronne.
Ilsse contentent doncdefaire àson successeur
ce cadeau assezencombrant auqueliltient fortpeu : lamétropole necommencera às’occuper del’Algérie quedix
ans plus tard.
Mais, dèslors, lepli est pris : le« second empirecolonial » estné, ilne cessera decroître.
Tous lesrégimes apporteront leurpierre àl’édifice.
Souslamonarchie deJuillet, conquête deMayotte etTahiti.
Au
temps deNapoléon III, laNouvelle-Calédonie, leSénégal, etbientôt laCochinchine etleCambodge.
SouslaIIIe
République enfin,lemouvement prenduneampleur quidonne levertige : enquelques décennies, laTunisie, la
Guinée, laHaute-Volta, leNiger, leCongo, leTchad, Madagascar, l’Indochinetoutentière, ouencore Djibouti
passent sousdomination française,eton enoublie forcément.
LeMaroc, en1912, estledernier joyauposésur
cette couronne avantlaGrande Guerre.
Maislestraités quiymettent finenapportent d’autres,enrétrocédant
aux vainqueurs lesanciennes dépendances desvaincus : s’ajoutent ainsiàla liste unegrande partieduTogo etdu
Cameroun, quiétaient allemands, oulaSyrie etleLiban, quiétaient ottomans.
En1931, portedeVincennes, à
Paris, desmillions devisiteurs sepressent pouradmirer lestemples khmersetles villages indigènes, s’enivrer
d’exotisme àdeux sous, etse gaver d’une autocélébration qui,elleaussi, couleàflots.
C’estlagrande « Exposition
coloniale ».
Elleestconsidérée depuiscomme l’apogée del’empire.
Audébut desannées 1960,aprèsquinze ans
d’une décolonisation plusoumoins douloureuse selonlesendroits, iln’en reste rien,oupresque.
Onvoit que cette
fameuse colonisation durapeu.Onsait aussi quesonhistoire continue àpeser d’untelpoids surlaconscience
collective denotre paysetde tous ceux quienfurent lesvictimes qu’iln’est pasinutile detenter delarésumer en
quelques idéesclaires.
Dans ledétail, l’épopée estriche etcomplexe 1
.
Les conquêtes sedéroulent defaçon trèsdifférente lesunes des
autres.
Verslesannées 1870-1880, l’explorateur SavorgnandeBrazza, unFrançais humaniste d’origineitalienne
qui apatiemment remontélefleuve Congo etappris àconnaître lespopulations, donneàla France unimmense
territoire sansavoir tiréunseul coup defusil.
Quelques annéesplustard, auDahomey (l’actuelBénin)ouau
Soudan (lefutur « Soudan français », c’est-à-dire leMali), ilfaut delongues guerresetbeaucoup decanons pour.
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