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gouvernement légal sent que l'affrontement est imprudent, il évacue.

Publié le 06/01/2014

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gouvernement légal sent que l'affrontement est imprudent, il évacue. La ville se soulève et nomme un conseil municipal très à gauche qui aura tout pouvoir : c'est « la Commune ». Ses réalisations seront minces - comment changer l'ordre social en quelques semaines ? -, mais un mythe est né, grandi dans le souvenir, ennobli par l'horreur de la répression qui a écrasé le mouvement. Thiers est réfugié à Versailles, il décide que seule la manière forte peut mettre fin au désordre. Il lance sur Paris l'armée, formée de ceux que l'on appelle donc les « Versaillais » : durant la « Semaine sanglante », du 21 au 28 mai 1871, la reconquête est menée au fusil et au canon. Les communards, par rétorsion, ont fusillé quelques personnalités qu'ils détenaient en otages, dont la plus célèbre est l'archevêque de Paris. Mais le bilan, de leur côté, est lourd : 20 000 des leurs sont massacrées, dont le dernier carré devant le « mur des Fédérés », au cimetière du Père-Lachaise. Par la suite, 13 000 hommes et femmes seront déportés en Algérie ou en Nouvelle-Calédonie. La République commence d'autant plus mal que l'Assemblée n'en veut pas. C'est le paradoxe des débuts de ce nouveau régime : la plupart des députés fraîchement élus n'espèrent que le retour d'un roi. Malheureusement pour eux, le prétendant au trône, le « comte de Chambord », petit-fils de Charles X, est un homme assez stupide et buté, qui a de curieuses prétentions politiques : il veut que l'emblème du nouveau pouvoir soit le drapeau blanc. À quoi se joue le destin d'un pays ? L'Assemblée est monarchiste, mais patriote elle préfère le tricolore. On discute. Très vite, on s'enferre. Exit Chambord. Début 1875, faute de candidat à la couronne, on doit trouver une solution viable pour diriger le pays. Un certain Wallon, député, dépose un amendement qui prévoit l'élection, pour sept ans, par les deux chambres, d'un « président de la République ». L'amendement est voté à une seule voix de majorité, mais la nature du régime est résolue. Reste à assurer sa viabilité politique. Un détail manque à l'édifice. La France a donc désormais une Chambre républicaine et un président de la République, mais il est monarchiste ! Il s'appelle Mac-Mahon, la légende en a fait l'homme le plus bête de la période, mais il est tenace et il entend bien tout faire pour que son point de vue triomphe. S'ensuivent, à partir de 1876, trois ans de bras de fer, de crise, de démission de ministères et de dissolution de la Chambre. Pour autant, les nouvelles élections vont toutes dans le même sens, à gauche. Elles aboutissent en 1879 à la victoire totale de ce camp : la Chambre des députés est majoritairement républicaine, le Sénat également, Mac-Mahon s'avoue vaincu et démissionne enfin. Il est remplacé par Jules Grévy. Ainsi, même le président de la République est républicain. La Troisième peut vraiment commencer et suivre son cours tel que nous l'avons en tête, avec ses présidents en frac qui inaugurent des chrysanthèmes, ses gouvernements qui tombent, ses grands principes et ses nombreux scandales. Ni les uns ni les autres ne manquent. La période a en effet un versant lumineux. C'est alors que sont adoptés tous les signes et toutes les lois qui fondent cette idée de la République qui est toujours la nôtre : La Marseillaise devient l'hymne du pays en 1879 ; le 14 juillet, la fête nationale en 1880. La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » apparaît au fronton des mairies. Pour rompre avec le corset du Second Empire sont garanties les unes après les autres les grandes libertés publiques : la liberté de la presse (1881), la liberté syndicale (1884), bientôt la liberté d'association (la fameuse loi de 1901, toujours en vigueur). Les lois Ferry, dans ces mêmes années 1880, organisent un enseignement primaire laïque, gratuit et obligatoire (de six à treize ans). C'est la République des grands ancêtres, Gambetta, Jules Ferry d'abord, qui cèdent la place, au tournant du siècle, aux grands radicaux, comme Aristide Briand ou Clemenceau. Celle où les instituteurs qui vont la défendre en apportant l'instruction aux plus humbles petits paysans dans les villages sont appelés ses « hussards noirs ». Sous cet angle, l'époque pourrait nous sembler héroïque et fondatrice. Elle a aussi des côtés plus sombres, qui apparaîtront lors de crises terribles. Nous y reviendrons bientôt. 34 La colonisation À la fin du xixe siècle, nous disent les livres, lorsqu'un écolier français veut gonfler son coeur de gloire patriotique, il peut faire un geste simple : lever les yeux pour regarder la carte du monde qui orne la salle de classe et perdre son regard sur les immenses taches roses qui s'y étendent sur tous les continents. Afrique blanche, Afrique noire, Madagascar, Indochine, partout l'empire, partout la France, partout le drapeau ! Les livres nous disent moins à quoi peut bien songer alors, de son côté de la planète, l'enfant dont on vient d'obliger le peuple à vivre sous ce drapeau. Nous allons parler d'un épisode de notre histoire finalement assez bref, mais qui l'a marquée durablement : la colonisation. De fait, la pratique est ancienne. Il y eut, sous l'Ancien Régime, un « premier empire colonial français », c'est son appellation docte. Au xviie et au xviiie siècle, dans la foulée des « Grandes Découvertes » et de la première mainmise de l'Europe sur le monde, ont été françaises une immense partie de l'Amérique du Nord (le Canada et la Louisiane) ; une partie de l'Inde ; quelques-unes des plus riches Antilles ; ou encore l'île de France - actuelle île Maurice. Tout, ou presque, a été perdu lors des guerres contre les Anglais sous Louis XV puis sous Napoléon. Repères - Règne de Charles X (1830) : prise d'Alger - Monarchie de Juillet : conquête de Mayotte et Tahiti - Second Empire : Nouvelle-Calédonie, Sénégal, Cochinchine et Cambodge - Troisième République : Tunisie, Guinée, Haute Volta, Niger, Congo, Tchad, Madagascar, Indochine et Djibouti sous domination française - 1919 : mandats français sur les anciennes possessions allemandes ou ottomanes (Syrie, Liban, Cameroun et Togo) Charles X, à la fin des années 1820, relance la machine d'une façon qui tient du vaudeville. Très impopulaire, il cherche à mener une petite guerre étrangère, moyen classique de reconquérir une opinion intérieure. Où la faire ? En 1827, de l'autre côté de la Méditerranée, le dey, patron de la « régence d'Alger », dépendance délabrée et lointaine du vieil Empire ottoman, offre un prétexte sur un plateau : exaspéré par une dette datant du Directoire que la France refusait toujours de rembourser, il donne un coup de chasse-mouches à notre consul. On n'est pas très sûr qu'il l'ait atteint et l'on sait bien par ailleurs que ledit consul est un escroc notoire, mais quand on cherche une guerre, on ne fait pas la fine bouche. Paris fait monter la sauce comme il se doit et trois ans plus tard, en juin 1830, 26 000 hommes débarquent à Sidi-Ferruch. En juillet ils prennent la capitale, mais c'est déjà trop tard : le roi à qui ils viennent d'offrir une victoire a perdu sa couronne. Ils se contentent donc de faire à son successeur ce cadeau assez encombrant auquel il tient fort peu : la métropole ne commencera à s'occuper de l'Algérie que dix ans plus tard. Mais, dès lors, le pli est pris : le « second empire colonial » est né, il ne cessera de croître. Tous les régimes apporteront leur pierre à l'édifice. Sous la monarchie de Juillet, conquête de Mayotte et Tahiti. Au temps de Napoléon III, la Nouvelle-Calédonie, le Sénégal, et bientôt la Cochinchine et le Cambodge. Sous la IIIe République enfin, le mouvement prend une ampleur qui donne le vertige : en quelques décennies, la Tunisie, la Guinée, la Haute-Volta, le Niger, le Congo, le Tchad, Madagascar, l'Indochine tout entière, ou encore Djibouti passent sous domination française, et on en oublie forcément. Le Maroc, en 1912, est le dernier joyau posé sur cette couronne avant la Grande Guerre. Mais les traités qui y mettent fin en apportent d'autres, en rétrocédant aux vainqueurs les anciennes dépendances des vaincus : s'ajoutent ainsi à la liste une grande partie du Togo et du Cameroun, qui étaient allemands, ou la Syrie et le Liban, qui étaient ottomans. En 1931, porte de Vincennes, à Paris, des millions de visiteurs se pressent pour admirer les temples khmers et les villages indigènes, s'enivrer d'exotisme à deux sous, et se gaver d'une autocélébration qui, elle aussi, coule à flots. C'est la grande « Exposition coloniale ». Elle est considérée depuis comme l'apogée de l'empire. Au début des années 1960, après quinze ans d'une décolonisation plus ou moins douloureuse selon les endroits, il n'en reste rien, ou presque. On voit que cette fameuse colonisation dura peu. On sait aussi que son histoire continue à peser d'un tel poids sur la conscience collective de notre pays et de tous ceux qui en furent les victimes qu'il n'est pas inutile de tenter de la résumer en quelques idées claires. Dans le détail, l'épopée est riche et complexe1. Les conquêtes se déroulent de façon très différente les unes des autres. Vers les années 1870-1880, l'explorateur Savorgnan de Brazza, un Français humaniste d'origine italienne qui a patiemment remonté le fleuve Congo et appris à connaître les populations, donne à la France un immense territoire sans avoir tiré un seul coup de fusil. Quelques années plus tard, au Dahomey (l'actuel Bénin) ou au Soudan (le futur « Soudan français », c'est-à-dire le Mali), il faut de longues guerres et beaucoup de canons pour soumettre les armées puissantes du roi Béhanzin ou celles de l'empereur Samory, deux irréductibles guerriers qui resteront, pour cette raison, des héros dans la mémoire africaine. Les régimes appliqués d'un bout à l'autre de l'empire sont divers. L'Algérie, après une longue « pacification » - c'est-à-dire une guerre impitoyable pour briser toute résistance à l'occupation et chasser de leur terre ceux qui y habitaient -, est devenue une colonie de peuplement, comme le sera la Nouvelle-Calédonie : la métropole y favorise l'implantation d'Européens. En Afrique noire ou en Indochine, les seuls Blancs qu'elle envoie sont les fonctionnaires qui administrent le pays, ou les industriels et commerçants qui y font leurs affaires. La Tunisie et le Maroc sont des protectorats : ils dépendent du ministère des Affaires étrangères, et la puissance coloniale y règle tout, comme ailleurs, mais elle y a maintenu une fiction de pouvoir national, un bey à Tunis, un sultan à Rabat. Après la guerre de 1914, s'ajoute un nouveau buisson à ce maquis administratif : les mandats, cette délégation de pouvoir octroyée par la Société des Nations (la SDN, ancêtre de l'ONU) pour administrer les possessions des vaincus. L'épopée impériale Les causes de ce grand mouvement historique sont tout aussi complexes. La politique y a joué son rôle. Dans les années 1880, les grands dirigeants républicains sont très favorables à l'expansion impériale, parce qu'ils pensent qu'elle peut redonner lustre et gloire au pays meurtri par la défaite de 1870. La propagande ne se fait pas prier pour aller dans ce sens : dans les grands journaux illustrés, dans les romans, la colonisation devient une épopée qui doit faire rêver les foules, avec ses grands héros, ses explorateurs et ses soldats partis civiliser les sauvages dans des jungles et savanes d'un exotisme fou. La droite, à ce moment-là au moins, y est hostile : ces chimères lointaines détournent la nation du seul but qui doit être le sien, reconquérir l'Alsace-Lorraine. « J'ai perdu deux soeurs, dit le leader nationaliste Déroulède, et vous m'offrez vingt domestiques. » Il les adoptera bien vite, comme tout son camp. En 1914, excepté ceux qui se situent à l'extrême gauche, tous les Français sont unanimement convaincus des grandeurs du colonialisme. Ils ne sont pas les seuls. Cette fièvre a saisi toutes les nations d'Europe les unes après les autres. L'Angleterre, avec ses dominions - le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande -, avec les Indes, l'Afrique du Sud, l'Afrique de l'Est, l'Égypte et Malte, est la première puissance impériale au monde. Les Pays-Bas possèdent la gigantesque Indonésie ; le Portugal des comptoirs en Asie, le Mozambique, l'Angola ; l'Allemagne s'y met tard, mais prend pied au Cameroun, au Togo, au Tanganyika, au Rwanda, au Burundi. Du coup, l'Italie veut sa part, qu'elle aura bien du mal à prendre : partie à la conquête de l'Éthiopie, elle est défaite en 1896 à Adoua par les troupes du Négus. La date est restée célèbre, elle marque la première grande victoire d'une armée noire sur une armée blanche. C'est le grand partage du monde. Il prend des tours surréalistes. L'historien néerlandais Henri Wesseling raconte l'obstination de Léopold II, le roi des Belges, à se mettre dans le mouvement. À tous les officiers de marine et les voyageurs qu'il croisait, il demandait : « Vous ne connaîtriez pas une île pour moi ? » Stanley, un mercenaire et aventurier gallois qu'il a pris à son compte, lui obtiendra le Congo, un pays quatre-vingts fois plus grand que sa Belgique. Il en fera dans un premier temps sa propriété personnelle. Son gouvernement, jugeant le gâteau démesuré, n'en voulait pas. Souvent les rivalités se font rudes. En 1898, un convoi français dirigé par le capitaine Marchand essaie de traverser l'Afrique d'ouest en est et stationne à Fachoda, au Soudan. Arrive le général anglais Kitchener, qui estime que la zone est britannique. Il faudra bien du talent aux diplomates, à Paris et à Londres, pour éviter la guerre entre leurs deux pays. En règle générale, on s'en tire en organisant une sorte de troc entre les parts de butin. Il peut être négocié de puissance à puissance ou au cours de grandes conférences internationales (comme celle de Berlin en 1885, ou d'Algesiras en 1906). C'est le grand Monopoly des territoires. Je te laisse l'Égypte, tu me donnes le Maroc. Tu me laisses le Maroc, je te donne le Cameroun. Il va de soi qu'aucun des peuples concernés par le marchandage n'est convié au banquet : comment seraient-ils convives ? Ils sont au menu.

« 34 La colonisation À la fin du xixe  siècle, nousdisent leslivres, lorsqu’un écolierfrançais veutgonfler soncœur degloire patriotique, il peut faireungeste simple : leverlesyeux pour regarder lacarte dumonde quiorne lasalle declasse etperdre son regard surlesimmenses tachesrosesquis’yétendent surtous lescontinents.

Afriqueblanche, Afriquenoire, Madagascar, Indochine,partoutl’empire, partoutlaFrance, partout ledrapeau ! Leslivres nousdisent moinsà quoi peut biensonger alors,deson côté delaplanète, l’enfantdontonvient d’obliger lepeuple àvivre sousce drapeau. Nous allons parler d’unépisode denotre histoire finalement assezbref,maisquil’amarquée durablement : la colonisation. De fait, lapratique estancienne.

Ilyeut, sous l’Ancien Régime, un« premier empirecolonial français », c’estson appellation docte.Auxviie et au xviii e  siècle, danslafoulée des« Grandes Découvertes » etde lapremière mainmise del’Europe surlemonde, ontétéfrançaises uneimmense partiedel’Amérique duNord (leCanada etla Louisiane) ; unepartie del’Inde ; quelques-unes desplus riches Antilles ; ouencore l’îledeFrance –actuelle île Maurice.

Tout,oupresque, aété perdu lorsdesguerres contrelesAnglais sousLouis XV puissous Napoléon.

Repères – Règne deCharles X (1830) :prised’Alger – Monarchie deJuillet : conquête deMayotte etTahiti – Second Empire :Nouvelle-Calédonie, Sénégal,Cochinchine etCambodge – Troisième République : Tunisie,Guinée, HauteVolta,Niger, Congo, Tchad,Madagascar, IndochineetDjibouti sousdomination française – 1919 : mandats françaissurlesanciennes possessions allemandesouottomanes (Syrie,Liban,Cameroun etTogo) Charles X, àla fin des années 1820,relance lamachine d’unefaçonquitient duvaudeville.

Trèsimpopulaire, il cherche àmener unepetite guerre étrangère, moyenclassique dereconquérir uneopinion intérieure.

Oùlafaire ? En 1827, del’autre côtédelaMéditerranée, ledey, patron dela« régence d’Alger »,dépendance délabréeet lointaine duvieil Empire ottoman, offreunprétexte surunplateau : exaspéré parune dette datant duDirectoire que laFrance refusait toujours derembourser, ildonne uncoup dechasse-mouches ànotre consul.

Onn’est pas très sûrqu’il l’aitatteint etl’on saitbien parailleurs queledit consul estunescroc notoire, maisquand oncherche une guerre, onnefait pas lafine bouche.

Parisfaitmonter lasauce comme ilse doit ettrois ansplus tard, en juin 1830, 26 000 hommes débarquentàSidi-Ferruch.

Enjuillet ilsprennent lacapitale, maisc’estdéjàtroptard : le roi àqui ilsviennent d’offrirunevictoire aperdu sacouronne.

Ilsse contentent doncdefaire àson successeur ce cadeau assezencombrant auqueliltient fortpeu : lamétropole necommencera às’occuper del’Algérie quedix ans plus tard.

Mais, dèslors, lepli est pris : le« second empirecolonial » estné, ilne cessera decroître. Tous lesrégimes apporteront leurpierre àl’édifice.

Souslamonarchie deJuillet, conquête deMayotte etTahiti.

Au temps deNapoléon III, laNouvelle-Calédonie, leSénégal, etbientôt laCochinchine etleCambodge.

SouslaIIIe République enfin,lemouvement prenduneampleur quidonne levertige : enquelques décennies, laTunisie, la Guinée, laHaute-Volta, leNiger, leCongo, leTchad, Madagascar, l’Indochinetoutentière, ouencore Djibouti passent sousdomination française,eton enoublie forcément.

LeMaroc, en1912, estledernier joyauposésur cette couronne avantlaGrande Guerre.

Maislestraités quiymettent finenapportent d’autres,enrétrocédant aux vainqueurs lesanciennes dépendances desvaincus : s’ajoutent ainsiàla liste unegrande partieduTogo etdu Cameroun, quiétaient allemands, oulaSyrie etleLiban, quiétaient ottomans.

En1931, portedeVincennes, à Paris, desmillions devisiteurs sepressent pouradmirer lestemples khmersetles villages indigènes, s’enivrer d’exotisme àdeux sous, etse gaver d’une autocélébration qui,elleaussi, couleàflots.

C’estlagrande « Exposition coloniale ».

Elleestconsidérée depuiscomme l’apogée del’empire.

Audébut desannées 1960,aprèsquinze ans d’une décolonisation plusoumoins douloureuse selonlesendroits, iln’en reste rien,oupresque.

Onvoit que cette fameuse colonisation durapeu.Onsait aussi quesonhistoire continue àpeser d’untelpoids surlaconscience collective denotre paysetde tous ceux quienfurent lesvictimes qu’iln’est pasinutile detenter delarésumer en quelques idéesclaires. Dans ledétail, l’épopée estriche etcomplexe 1 .

Les conquêtes sedéroulent defaçon trèsdifférente lesunes des autres.

Verslesannées 1870-1880, l’explorateur SavorgnandeBrazza, unFrançais humaniste d’origineitalienne qui apatiemment remontélefleuve Congo etappris àconnaître lespopulations, donneàla France unimmense territoire sansavoir tiréunseul coup defusil.

Quelques annéesplustard, auDahomey (l’actuelBénin)ouau Soudan (lefutur « Soudan français », c’est-à-dire leMali), ilfaut delongues guerresetbeaucoup decanons pour. »

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