Devoir de Philosophie

IDÉALISME ALLEMAND

Publié le 02/04/2015

Extrait du document

IDÉALISME ALLEMAND

On désigne par ce terme vague le mouvement philosophique qui, en Allemagne, succède au kantisme, et où se rencontrent les noms de Fichte, de Schelling et de Hegel. Le kantisme prend la double forme d'une détermination critique des limites de la connaissance, dans la distinction du phénomène et de la chose en soi, et d'une construction a priori de l'objet du connaître. C'est cette construction que tentent les philosophes de l'idéalisme allemand en réduisant au maximum la distance qui sépare le phénomène, de la chose en soi ; pour cela ils réduisent la distance qui sépare la vérité et la certitude, l'en-soi et le pour-soi, l'être et la pensée.

Fichte (1762-1814) fonde le savoir et l'existence du monde dans un Moi absolu qui est toute réalité, premier principe d'où dépendent les autres : le non-moi et le moi divisible (synthèse des deux premiers). D'où les deux propositions fondamentales:

1 — Le moi pose le non-moi comme limité par le Moi.

2 — Le moi se pose lui-même comme limité par le non-Moi. La pre­mière fonde la philosophie pratique, la seconde la philosophie théorique.

Schelling (1775-1854) voit au contraire dans le réel ou la Nature, la racine, le fondement de l'idéal et de la conscience. Cette opposition quelque peu caricaturale, entre les deux philosophes est due à Hegel qui pense sa propre philosophie comme le refus de cette double réduction effectuée par ses prédécesseurs. Des études historiques récentes tendent à montrer la complexité et l'originalité des philo­sophie de Fichte et de Schelling, où pourtant il faut voir la naissance de certains thèmes de l'hégélianisme.

Liens utiles