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Il rugit, bondit sur ses pieds et se précipita vers Navarro.

Publié le 06/01/2014

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Il rugit, bondit sur ses pieds et se précipita vers Navarro. Il ne parvint jamais jusqu'à lui. Les balles l'arrêtèrent bien avant. Vingt-trois balles. Il ne se rappelait pas grand-chose d'autre de cette nuit-là. Il avait passé des jours dans le coma. Des semaines aux soins intensifs. Des mois à l'hôpital. Des années n rééducation. Trois mois après la tragédie, on l'avait informé que sa femme s'était suicidée. Cela ne l'avait as étonné. Il savait combien la mort de Wendy l'avait affectée, et qu'elle ne pouvait pas vivre avec le souvenir e cette nuit-là. Maintenant, elle était morte, elle aussi. Elles étaient mortes, toutes les deux. Mais Navarro était toujours là. Rôdant dans le pays, insouciant, causant sans doute de nouvelles horreurs, nfligeant toujours plus de douleur et de souffrance sur son chemin. Un monstre en liberté. Au début, Corliss ne comprenait pas pourquoi il avait survécu. Il ne comprenait pas pourquoi il avait survécu à l'averse de grêle qui lui avait déchiré le corps. Après avoir quitté l'hôpital, il envisagea de se tuer, de rejoindre sa femme et sa fille dans l'au-delà. Il y pensa beaucoup. A plusieurs reprises, il fut bien près de passer à l'acte. Un jour, enfin, il comprit. Il comprit la raison pour laquelle il s'en était sorti. Il réalisa qu'il était vivant pour faire ce qui devait être fait. Pour détruire le monstre. Pour s'assurer qu'il ne ferait plus de mal à personne. Pour s'assurer qu'il paierait. Et une fois le monstre détruit, il avait continué. Le combat n'était pas fini. D'autant qu'il n'avait jamais vraiment cru à la mort du monstre. Et il semblait maintenant qu'il ait eu raison de douter. Le monstre était de retour. Ici. Aux Etats-Unis. En Californie. A sa portée. Son bras glissa, reposa sur le canapé. Ses doigts lâchèrent le verre vide, qui roula sur les coussins. Au moment de plonger dans le sommeil, il eut une pensée. Si le monstre devait être pris, il serait là, lui, Corliss, et il lui trancherait la gorge. Lentement, afin de le regarder agoniser. Lentement, râle après râle. Hasta la vista, espèce de salaud. 49 Sur le plancher de bois verni de son pool house en stuc et carreaux de terre cuite, le monstre fouillait les réfonds de son esprit, en quête de réponses. La journée ne s'était pas bien passée. Il avait perdu un homme. Ne lui en restaient que deux dans sa garde rapprochée. Sa cible avait disparu, et l ne voyait pas du tout comment il allait retrouver la trace de ce qu'il cherchait. Il lui faudrait une illumination. Une épiphanie. L'herbe du Péruvien aveugle devrait l'aider. Comme toujours. Il fallait qu'il trouve Reilly, mais ça allait être coton. L'ennemi était sur ses gardes. Ils auraient l'oeil sur le oindre détail suspect. Guerra et ses génies de la technique ne lui seraient pas non plus très utiles. Le téléphone de Reilly, omme celui de n'importe quel agent du FBI, possédait un dispositif antipiratage sophistiqué. Impossible de 'en servir pour le localiser. Il était assis les jambes croisées, nu et immobile, alors que son esprit plongeait et planait sur des paysages couper le souffle et des scènes hystériques, certaines reconnaissables, d'autres inconnues de lui - le réel se êlait à l'imaginaire tandis que ses synapses explosaient dans des territoires vierges et s'unissaient en des iens jusqu'alors inexplorés. Puis il sut. La réponse qu'il cherchait était à sa portée. En fait, elle se trouvait à l'intérieur même de sa villa sécurisée. Une réponse vivante qui l'appelait, qui réclamait son attention. Un grand sourire apaisé éclaira le visage du sorcier. Il ferma les yeux. Il savait que demain serait une journée bien meilleure. Mercredi

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L’ennemi étaitsurses gardes.

Ilsauraient l’œilsurle moindre détailsuspect. Guerra etses génies delatechnique neluiseraient pasnon plus trèsutiles.

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