Devoir de Philosophie

LIBÉRALISME

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

n. m. Doctrine favorable à la plus grande liberté des individus. Mais cette notion comporte des sens différents selon les domaines ou les contextes dans lesquels on l'emploie. 1° En général, on appelle libéralisme l'attitude des personnes libérales, qui respectent les idées d'autrui, qui sont tolérantes à l'égard des diverses opinions et conduites. 2° En politique, le libéralisme est une doctrine qui préconise la liberté la plus grande du citoyen. Contre l'autoritarisme de l'État, il faut donner le plus de garanties possible aux individus. Le libéra-lisme s'oppose au totalitarisme, à l'arbitraire du pouvoir, à l'absolu-tisme. Il revendique la liberté de pensée, la liberté d'agir, la liberté de s'associer. Il suppose un régime fondé sur la pluralité des partis et une multiplicité de mouvements. Cela n'exclut pas des conflits entre les droits de l'individu et l'existence de pouvoirs organisés. 3° En économie, le libéralisme se fonde sur la liberté d'entre-prendre. Tout individu a le droit de fonder une entreprise, d'acheter, de vendre, d'embaucher, de produire. La propriété privée des moyens de production, base du capitalisme, est aussi la règle du libéralisme. Dès lors, c'est la loi de l'offre et de la demande, le dyna-misme de la libre concurrence, le jeu du marché qui sont le moteur de l'économie. L'État doit laisser faire : le dirigisme, l'étatisme, l'inter-ventionnisme des pouvoirs publics sont proscrits comme menaçant de perturber l'équilibre naturel auquel est censé aboutir la libération des agents économiques et de leurs initiatives spontanées. Cette doctrine, poussée à l'extrême, conduit à ce qu'on appelle « la loi de la jungle». Les acteurs de la vie économique étant de puis-sance inégale (notamment au plan financier), le libéralisme radical aboutit à « la liberté pour le pot de fer d'écraser le pot de terre ». D'où, dans la plupart des pays industrialisés, le maintien d'un rôle important de l'État et des lois qui réglementent la vie économique, au nom, précisément, de la liberté du citoyen. Le « libéralisme » n'est donc pas synonyme de « liberté » : le succès, dans les années 1990, du mot déréglementation, n'a pas manqué d'alarmer plus d'un pen-seur politique.

Liens utiles