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Mime

Publié le 20/02/2012

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1 Chez les Grecs et les Romains, acteur qui jouait de petites comédies libres et parfois obscènes, où danse et gesticulation tenaient plus de place que le texte, et appelées mimes, parce qu’elles prétendaient imiter (en grec mimein) réalistement les moeurs. 2 De nos jours, acteur qui n’emploie que le geste et les jeux de physionomie pour s’exprimer. Pantomime est beaucoup plus rare pour désigner le même acteur. Mais, au fém., pantomime se dit seul, communément, de ce jeu muet, de l’art dont il dépend, et d’une pièce ou d’une scène, sans aucun texte, uniquement fondées sur lui.

« À cette époque, les,, mimes ,, (ce mot désignait à la fois le comédien et le genre dramatique où celui-ci développe ses talents d'imitateur ) étaient de petites comédies de mœurs (des sortes de sketches), le plus souvent de caractère satirique.

Platon s' en inspi rait, dit-on, pour rendre plus vivants ses dialogues philosophiques .

C'est avec Théocri te (deux siècles plus tard) que le mimas acquiert ses véritab les lettres de noblesse.

Ce poète réalisait en effet de véritables petits chefs-d 'œuvre, où un sens raffiné s'al liait à la spontanéité d'un jeu expressif.

E n fait, tout au long de l'évol ution , l' art de pro­ duire des signes (et des illusions) grâce aux seules ressources du corps, le terme même de mime, désigne un genre dramatique très hétéroclite : il s'agit tantôt d' une pièce dialoguée, accompa­ gnée ou non de chant, de musique, de danse, tant ôt d'une improvisation sur canevas à domi­ nante gestuelle (type commedia dell'arte), tantôt encore d'une action entièrement jouée ,, à la muette ''· • Chez les Grecs , il existait plusieurs sortes d'acteurs appelés mimes ; les baladins se bor­ naient à reproduire des cris d'anim aux, le vac arme d'un torrent ou le grondement du tonnerre ; les dikélistes , à grand renfort de pitreries, contrefai­ saient par exemple un médecin étranger donnant sa consultation avec un fort accent barbare ; les phallophores de Sycione, le visage couvert de feuilles d'acanthe et portant un bâton du bout duquel pendait un phallus, entonnaient quant à eux, en l'honneur de Bacchus, un chant '' qui ne convenait pas aux jeunes filles ,, ...

• C'est à Livius Andronicus (Ille siècle av.

J.-C.) que l'on attribue l'invention du mime latin , plus proche de notre mime moderne .

Cet esclave grec affranchi avait fondé une troupe de théâtre constituée d'anciens esclaves, et leurs '' remakes ,, de tragédies grecques attiraient les foules.

Or, un jour qu'il attaquait le canticum (la troisième partie de son spectacle ), Livius Andronicus eut une brusque extinction de voix : il se serait alors avancé vers le public pour lui pro­ poser de faire dire les vers par un de ses comé­ diens tandis que lui-même les illustrerait par des gestes.

Cette « solution de rechange ,, eut un tel succès que le canticum devint ultérieurement, sous l'inf luence de deux autres affranchis ( Pylades de Cilicie et Bath ylle d'Alexandrie), un genre dra­ matique à part entière et qu'il donna naissance à une nouvelle forme de spectacle dotée de carac­ tères propres, plus familière à nos contempo­ rains : la pantomime (du grec pantomimos, ,, qui imite toute chose ,, ).

Pour aider le spectateur à suivre la pantomime (généralement inspirée par des récits mytholo­ giques riches en péripéties), il existait, comme aujourd ' hui pour les ballets, des livrets : ceux-ci, rédigés en grec, étaient réservés à un public cultivé.

La pantomime imposait des règles assez strictes, tels l' usage du masque (rendu nécessaire par les dimensions du théâtre antique ) et l'obliga­ tion pour le mime d'interpréter plusieurs rôles et de suggérer la présence de l'interlocuteur absent Uouant ainsi à la fois Achille et Pâris , Vulcain et Prométhée ...

), ce qui n'était à la portée que des. »

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