Devoir de Philosophie

mime. n.m. (du grec mimeisthai, « imiter »), terme désignant

Publié le 12/11/2013

Extrait du document

mime. n.m. (du grec mimeisthai, « imiter »), terme désignant un acteur jouant sans paroles ou bien le théâtre du geste où le corps se substitue aux mots (pantomime). Les différentes formes du mime sont issues d'un art vieux de plus de vingt-cinq siècles, qui connut toutes sortes de contraintes et de transformations. Dans la Grèce antique et à Rome, les comédies muettes naquirent de la censure : certains intermèdes comiques usaient en effet d'un langage tellement obscène qu'ils furent interdits de parole, et il ne resta aux acteurs qu'à faire comprendre leur texte par le truchement d'attitudes et de grimaces. Peu à peu, leurs parodies bouffonnes, tout comme leurs drames, adoptèrent des techniques d'« imitation » qui varièrent selon les modes et les politiques, les acteurs se remettant tantôt à parler, tantôt à redevenir silencieux. Des acteurs au statut longtemps controversé. Au Moyen Âge, les mimes chantèrent et se mêlèrent aux ménestrels. Souvent chassés des théâtres, ils se refugièrent dans les foires où ils devinrent acrobates, danseurs de corde ou funambules. Au XVIe siècle, la commedia dell'arte italienne exporta ses Arlequins, ses Polichinelles, ses Colombines, qui commencèrent par s'exprimer à l'aide d'onomatopées, puis, très vite, attirèrent les auteurs de pantomimes, d'arlequinades et de mimodrames. En leur rendant la parole, ils en firent des concurrents des théâtres officiels, le Théâtre-Italien, le Théâtre-Français, qui aussitôt exigèrent la censure de leurs textes. La Révolution leur rendit la liberté en abolissant les privilèges des théâtres parlés, mais Napoléon rétablit ces privilèges, reléguant une fois de plus les mimes parmi les saltimbanques. Vers un renouvellement du mime. En 1820, Jean Gaspard Deburau (1796-1846), engagé au théâtre des Funambules, alors autorisé à présenter des pantomimes, inventa Pierrot, un clown blanc lunaire, d'abord faire-valoir d'Arlequin, puis héros mélancolique qui peu à peu fit école sous le nom de Baptiste. Son fils Jean Charles (1829-1873) en perpétua le romantisme qui influença toute une lignée de mimes jusqu'à Étienne Decroux (1898-1991), premier rénovateur, pédagogue et théoricien du mime qu'il dépouilla de tout artifice. La pantomime devint dès lors un art poétique qui a inspiré des créateurs de renom international, tels Jean-Louis Barrault (1910-1994) et Marcel Marceau (né en 1923). Barrault a fait entrer dans la légende du cinéma son Baptiste des Enfants du Paradis (1943-1945), de Marcel Carné et Jacques Prévert, tandis qu'en 1946, au Théâtre de Poche, Marceau créait en soliste le personnage de Bip dont le visage enfariné, la salopette blanche, la chemisette rayée, le chapeau claque et la rose rouge ont triomphé d'innombrables fois dans le monde. Autre novateur, Jacques Lecoq (né en 1921) a ouvert en 1956 son École internationale, où le mime s'étend à l'expression corporelle au sens le plus large. Si le mime paraît aujourd'hui séduire moins vivement le public (il existe cependant une forte tradition de la pantomime en Tchécoslovaquie, et les théâtres asiatiques recourent à des traditions ancestrales de gestes mimés), il renaît à travers différentes formes de théâtre gestuel visuel (Mummenschanz en Suisse, Théâtre du Silence en France, etc.). Complétez votre recherche en consultant : Les livres mime - Jean-Louis Barrault, page 3209, volume 6 mime - Marcel Marceau, page 3209, volume 6 mime - les Mummenschanz, page 3209, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barrault Jean-Louis Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie) commedia dell'arte Deburau Decroux Étienne expression corporelle Marceau (Marcel Mangel, dit Marcel) pantomime Pierrot Tati (Jacques Tatischeff, dit Jacques) théâtre - Rome : l'imitation des Grecs Les livres Deburau Jean Charles, page 1392, volume 3 maquillage - le Mime Marceau, page 3031, volume 6

« forte tradition de la pantomime en Tchécoslovaquie, et les théâtres asiatiques recourent à des traditions ancestrales de gestes mimés), il renaît à travers différentes formes de théâtre gestuel visuel (Mummenschanz en Suisse, Théâtre du Silence en France, etc.). Complétez votre recherche en consultant : Les livres mime - Jean-Louis Barrault, page 3209, volume 6 mime - Marcel Marceau, page 3209, volume 6 mime - les Mummenschanz, page 3209, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barrault Jean-Louis Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie) commedia dell'arte Deburau Decroux Étienne expression corporelle Marceau (Marcel Mangel, dit Marcel) pantomime Pierrot Tati (Jacques Tatischeff, dit Jacques) théâtre - Rome : l'imitation des Grecs Les livres Deburau Jean Charles, page 1392, volume 3 maquillage - le Mime Marceau, page 3031, volume 6. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles