Devoir de Philosophie

Vocabulaire: CHANSON, substantif féminin.

Publié le 10/11/2015

Extrait du document

Vocabulaire: CHANSON, substantif féminin. A.— Petite composition chantée, de caractère populaire, d'inspiration sentimentale ou satirique, divisée en couplets souvent séparés par un refrain. Une chanson d'amour; une chanson nostalgique. Alors chantez-moi la chanson de la belle fille enlevée au jardin de son père, sous le rosier blanc (GÉRARD DE NERVAL, Les Filles du feu, Sylvie, 1854, page 616) : Ø 1.... l'air de cette chanson m'a poursuivi pendant toute la soirée, avec des prolongements sans fin dans le domaine de la rêverie. JULIEN GREEN, Journal, 1943, page 81. Ø 2. La nuit embaumait les amandiers en fleurs. Tout le printemps montait de la terre, et les cafés faiblement éclairés du faubourg retentissaient de rires et de chansons. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 300. SYNTAXE : Chanson à boire, de guerre, de marche, de noce, de table, des trépassés; chanson de conscrit, de corsaire, de cow-boys, des faneuses, des lavandières, de marins, de nourrice, du pêcheur, des rameurs, du régiment, des vendanges; chanson comique, courtoise, érotique, funèbre, gaillarde, langoureuse, libertine, naïve, patriotique, réaliste, révolutionnaire, triste; chanson bretonne, de café-concert, gitane, tzigane; ancienne, belle, charmante chanson; recueil de chansons; entonner, fredonner, siffler une chanson. Remarque : Littérature , La Chanson de Roland : Ø 3. Bédier a établi que les chansons de geste sont nées au onzième siècle. Il a constaté scientifiquement que les chansons de geste expriment des sentiments, des moeurs, un état social du onzième siècle, de l'époque des cathédrales. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1913, page 190. — Par extension. [En parlant du chant des oiseaux ou d'un bruit agréable à l'oreille] — Tu vois, je ne t'oublie pas... La première chanson de l'alouette est pour toi! (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 13 ). SYNTAXE : Chanson des grillons, du merle, des pinsons, du rossignol; chanson des arbres, de l'eau, de la pluie, du vent. — Par métaphore. Ne parle pas d'argent, ni de conditions. Je ne veux entendre que la chanson de mon coeur (MARCEL AYMÉ, Le Boeuf clandestin, 1939, page 207 ). B.— Au figuré. Le contenu plus ou moins dissimulé des paroles. Le réel d'un discours, c'est après tout cette chanson, et cette couleur de voix, que nous traitons à tort comme détails et accidents (PAUL VALÉRY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 57 ). — Locution péjorative. · Chanter sa chanson. Chacun a dix ans pour chanter sa chanson ou, en langage rive gauche, pour apporter son message (PAUL MORAND, L'Eau sous les ponts, 1954, page 15 ). · Connaître une chanson par coeur. C'est-à-dire n'avoir rien à apprendre de nouveau sur quelque chose. Je connais la chanson. C'est-à-dire je sais d'avance ce que quelqu'un va dire : Ø 4. Du reste, ce fragment de ma vie que je passe sous silence, le lecteur ne perdra rien à ne pas le connaître. C'est toujours la même chanson, des larmes et de la misère! ALPHONSE DAUDET, Le Petit Chose, 1868, page 42. Ø 5. PUTOIS, pris d'un attendrissement subit. — Monsieur, monsieur... RIBALIER. — Ah! non, pas cette chanson-là, maintenant ÉMILE ZOLA, Le Bouton de rose, 1878, III, 1, 274. — Au pluriel. Mensonges, paroles en l'air : Ø 6. — « Le grand-père de Mlle. de Saligny avait, dans sa jeunesse, marqué les nègres au fer rouge et passé les menottes au sombre gibier d'entrepont. » — « Chansons! disait le Président pour une fois acquitteur... » PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 125. · Locution. Se payer de chansons. " Se contenter de mauvaises raisons " (Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ). DÉRIVÉS : Chansonner, verbe transitif. vieilli. Railler quelqu'un ou quelque chose par des chansons. Le peuple détestoit le duc d'Orléans et chansonna sa mort (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Études et discours historiques, 1831, page 203 ). On en disputait à la ville et dans les journaux, elle [la pédérastie] était moquée, chansonnée (MARCEL AYMÉ, Le Confort intellectuel, 1949, page 128 ). — Emploi pronominal. M. de Nivernais ci-devant duc, pair de France, grand d'Espagne (...) n'était plus rien, n'avait plus rien, et il chantait, et il se chansonnait lui-même, il était aimable, il songeait à ses amis, il s'occupait encore à leur plaire, à leur être gracieux (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 13, 1851-62, page 410 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin chansonnage. Action de chansonner. Il faut (...) créer une maison centrale de librairie républicaine, (...), laquelle serait l'équivalent d'un atelier national pour les artistes, centrale pour le colportage, le chansonnage, etc. (JULES MICHELET, Journal, 1848, page 692).

« ? Par extension.

[En parlant du chant des oiseaux ou d'un bruit agr?able ? l'oreille] ? Tu vois, je ne t'oublie pas...

La premi?re chanson de l'alouette est pour toi! (?MILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, page 13 ).

SYNTAXE?: Chanson des grillons, du merle, des pinsons, du rossignol; chanson des arbres, de l'eau, de la pluie, du vent.

? Par m?taphore.

Ne parle pas d'argent, ni de conditions.

Je ne veux entendre que la chanson de mon coeur (MARCEL AYM?, Le Boeuf clandestin, 1939, page 207 ).

B.? Au figur?.

Le contenu plus ou moins dissimul? des paroles.

Le r?el d'un discours, c'est apr?s tout cette chanson, et cette couleur de voix, que nous traitons ? tort comme d?tails et accidents (PAUL VAL?RY, Eupalinos ou l'Architecte, 1923, page 57 ).

? Locution p?jorative.

? Chanter sa chanson.

Chacun a dix ans pour chanter sa chanson ou, en langage rive gauche, pour apporter son message (PAUL MORAND, L'Eau sous les ponts, 1954, page 15 ).

? Conna?tre une chanson par coeur.

C'est-?-dire n'avoir rien ? apprendre de nouveau sur quelque chose.

Je connais la chanson.

C'est-?-dire je sais d'avance ce que quelqu'un va dire?: ? 4.

Du reste, ce fragment de ma vie que je passe sous silence, le lecteur ne perdra rien ? ne pas le conna?tre. C'est toujours la m?me chanson, des larmes et de la mis?re! ALPHONSE DAUDET, Le Petit Chose, 1868, page 42.

? 5.

PUTOIS, pris d'un attendrissement subit.

? Monsieur, monsieur... RIBALIER.

? Ah! non, pas cette chanson-l?, maintenant ?MILE ZOLA, Le Bouton de rose, 1878, III, 1, 274.

? Au pluriel.

Mensonges, paroles en l'air?: ? 6.

? ? Le grand-p?re de Mlle.

de Saligny avait, dans sa jeunesse, marqu? les n?gres au fer rouge et pass? les menottes au sombre gibier d'entrepont.

? ? ? Chansons! disait le Pr?sident pour une fois acquitteur...

? PAUL MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, page 125.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles