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Vocabulaire: CHÈRE1, substantif féminin.

Publié le 11/11/2015

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Vocabulaire: CHÈRE1, substantif féminin. A.— Vieux. Visage, en tant qu'il exprime une certaine disposition à accueillir autrui; par extension, manière de recevoir quelqu'un, accueil. Faire bonne chère à quelqu'un. Lui faire bon accueil : Ø 1.... elle mena Jeanne au bain et aux étuves. Cela encore était dans les règles du savoir-vivre; on n'eût pas fait grande chère aux personnes qu'on recevait si on ne les avait fait baigner. Les princes donnaient l'exemple de cette politesse; quand le roi et la reine soupaient dans l'hôtel de quelqu'un de leurs serviteurs et officiers, on leur préparait de beaux bains richement ornés où ils se mettaient avant de manger. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 89. B.— Par métonymie. 1. Ce qui sert à traiter quelqu'un en guise d'accueil ou à se traiter soi-même comme si l'on était son propre hôte (notamment en matière de nourriture, sous le rapport de la quantité et de la qualité) : Ø 2. Gaétan, un cuisinier napolitain, allume ses fourneaux sous ses ordres; ils vivent en complicité de fritures, de ragoûts (...) dans ce libertinage de bonne chère, pour lui, car il fait la solitude dans la maison, on ne reçoit pas. Chère de prélat, dîners de Gamache où il demeure sobre de vin, se réservant pour la mastication. La cuisine est son imagination, son rêve. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1861, page 949. Ø 3. — (...) il faut reconnaître que la chère y est parfaite, dit le duc, qui croyait en employant cette expression se montrer Ancien Régime. Je ne connais pas de maison où l'on mange mieux. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 487. — Par analogie... bien maigre chère. Des ragots (...). De petits faux sans importance (GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 282 ). Grande chère d'amour (JEAN GIONO, Esquisse d'une mort d'Hélène, 1943, page 358 ). SYNTAXE : Chère délectable, délicate, exquise; fine chère; aimer la bonne chère; faire bonne/mauvaise/petite chère (à quelqu'un). — Expression, (vieillie) Chère lie. Chère joyeuse (d'après l'ancien français lié, dialecte picard lie " joyeux, euse "). Les histoires du camp (...) animées de rogomme et de chère-lie (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 408 ). Faire car(r)ousse et chère lie (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 375 ) Confer aussi Maeterlinck, La Vie des abeilles, 1901, page 247. 2. Par extension. Faire chère lie et plus fréquemment faire bonne chère, aimer la bonne chère. Mener joyeuse vie; en particulier, bien manger en joyeuse compagnie. — Au figuré : Ø 4. Edma et Bouilhet s'écrivent toujours; les lettres sont superbes de « pose » et de « pôhësie ». Lui, ça l'amuse comme tableau; mais, au fond, il aurait fort envie de faire avec elle un tronçon de chère-lie, comme dit maître Rabelais. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 69. · Faire grande chère et beau feu/bonne chère et grand feu. (Se) régaler largement (Confer Prosper Mérimée, Théâtre de Clara Gazul, 1825, page 59). · Homme de bonne chère. Gourmet. Un homme de bonne chère et aimant le plaisir (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Les Paroles d'un croyant, 1834, page 202 ). Forme dérivée du verbe "chérer" Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

« 1943, page 358 ).

SYNTAXE?: Ch?re d?lectable, d?licate, exquise; fine ch?re; aimer la bonne ch?re; faire bonne/mauvaise/petite ch?re (? quelqu'un).

? Expression, (vieillie) Ch?re lie.

Ch?re joyeuse (d'apr?s l'ancien fran?ais li?, dialecte picard lie " joyeux, euse ").

Les histoires du camp (...) anim?es de rogomme et de ch?re-lie (FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, M?moires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 408 ).

Faire car(r)ousse et ch?re lie (TH?OPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 375 ) Confer aussi Maeterlinck, La Vie des abeilles, 1901, page 247.

2.

Par extension.

Faire ch?re lie et plus fr?quemment faire bonne ch?re, aimer la bonne ch?re.

Mener joyeuse vie; en particulier, bien manger en joyeuse compagnie.

? Au figur?: ? 4.

Edma et Bouilhet s'?crivent toujours; les lettres sont superbes de ? pose ? et de ? p?h?sie ?.

Lui, ?a l'amuse comme tableau; mais, au fond, il aurait fort envie de faire avec elle un tron?on de ch?re-lie, comme dit ma?tre Rabelais. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1852, page 69.

? Faire grande ch?re et beau feu/bonne ch?re et grand feu.

(Se) r?galer largement (Confer Prosper M?rim?e, Th??tre de Clara Gazul, 1825, page 59).

? Homme de bonne ch?re.

Gourmet.

Un homme de bonne ch?re et aimant le plaisir (F?LICIT?-ROBERT DE LAMENNAIS, Les Paroles d'un croyant, 1834, page 202 ).

Forme d?riv?e du verbe "ch?rer" Ce mot n'est pas d?fini dans le Tr?sor de la Langue Fran?aise.. »

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