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Vocabulaire: COCARDE, substantif féminin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COCARDE, substantif féminin. A.— Insigne d'étoffe ou de métal, généralement rond, de couleurs variées indiquant un grade, l'appartenance à une nation, à une armée ou à un parti. 1. Vieux. Insigne que portaient à la coiffure certains hauts fonctionnaires et les militaires de nations ou d'armées différentes consistant soit en un morceau d'étoffe plissé en rond, soit en une plaque de métal circulaire, soit en un noeud de ruban. Prendre la cocarde. Partir à l'armée : Ø 1. Soldat libre, au léger bagage, J'ai mis ma pipe à mon chapeau, Car la malice où je m'engage N'a ni cocarde ni drapeau. LOUIS BOUILHET, Dernières chansons, Le Soldat libre, 1869, page 51. 2. [En France, sous la Révolution] Insigne identique porté par les partisans de la Révolution puis par la population entière en signe de ralliement. Cocarde verte, tricolore; cocarde nationale, patriotique; chapeau à cocarde. Un tricorne à cocarde tricolore (HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, page 288) : Ø 2. Comme lui, [Camille Desmoulins] je piquais à mon chapeau la feuille d'un arbre, cocarde improvisée, symbole innocent et pur qui, deux jours après, devait passer par le sang et ne plus déteindre. LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 52. Ø 3. Louis XVI vint à l'Hôtel de Ville le 17 : (...); il mit à son chapeau une énorme cocarde tricolore; on le déclara, sur place, honnête homme, père des Français, roi d'un peuple libre... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 219. · Cocarde blanche. Emblème des royalistes. Les assistants accueillirent cette lecture par des cris mille fois répétés de « vive Louis XVIII! vive le roi! vive Louis XVIII! » et prirent tous la cocarde blanche (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 218 ). 3. Par métonymie. Parti, régime dont la cocarde est le symbole. Vos conspirations, vos chartes bourgeoises et vos changements de cocarde (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Le Compagnon du Tour de France, 1840, page 262 ). J'avais contribué à étouffer les conspirations, à réunir les opinions sous la même cocarde (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 302 ). B.— Par analogie. Partie d'un ornement. 1. Vieux. a) Noeud de ruban ou morceau d'étoffe de forme ronde ornant le chapeau des femmes. Une cocarde de rubans ( VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 384 ). Son petit bonnet rond avec une cocarde de dentelle au milieu (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 218 ). — Ornement de tissu placé sur le dessus d'une chaussure. Des bas de soie et des souliers à larges cocardes (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 356 ). — En cocarde. En forme de cocarde. De larges rubans de soie noire ajustés en cocarde sur le front (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842 page 366 ). b) Ornement circulaire dont on paraît la tête des chevaux lors de certaines fêtes ou cérémonies : Ø 4. Le mariage eut donc lieu à midi (...) Il fallut subir la curiosité de la foule, les cocardes multicolores des chevaux et des cochers (...) bref tout l'appareil à la fois éclatant et vulgaire d'une noce. OCTAVE FEUILLET, Un Mariage dans le monde, 1875, page 89. 2. Emplois techniques. a) CHEMIN DE FER. Partie métallique d'un signal fixe (Confer Charles Bricka, Cours de chemins de fer, tome 1, 1894, page 432). Remarque : Attesté Grand Larousse encyclopédique. b) TAUROMACHIE. Rosace que l'" écarteur " tente de placer sur la tête ou le cou d'une vache (courses landaises), ou d'enlever du front ou du garrot d'un taureau (courses provençales). J'allai voir de jeunes paysans, verts de frousse, planter des cocardes dans le cuir de vaches efflanquées (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 253 ). 3. Argot. a) Très familier. [Par analogie de forme ou de couleur] Coup, contusion. Synonyme : cocard. Ma joue est ignoble, avec sa cocarde noire et boursouflée qu'entoure un cercle rose et tuméfié (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 306 ). b) [Par référence à l'endroit où se fixe habituellement la cocarde] Tête. Quand le soleil tapera sur les cocardes (Hector France, Dictionnaire-journal, 1907) — Par métaphore. [En parlant d'un vin] Taper sur la cocarde. Tourner la tête, enivrer. D'où cocarde, " cuite ". Avoir sa cocarde. Être ivre Une cocarde de temps à autre, prise à la seule fin de voir la vie en rose! (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 580 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 223. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 398, b) 476; XXe. siècle : a) 353, b) 140. DÉRIVÉS : Cocardisme, substantif masculin. péjoratif. Amour outré de la patrie. Synonymes : chauvinisme, nationalisme. C'était plutôt l'homme [qui l'attirait] , mis à part son cocardisme et sa bigoterie [de Coppée] (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 2, 1907-09, page 205 ). Forme dérivée du verbe "cocarder" cocarder COCARDER, verbe transitif. A.— Vieux. Orner d'une cocarde. Bonnet d'astrakan (...) cocardé d'une blanche aigrette en plumes de héron (JEAN RICHEPIN, Miarka, la fille à l'ourse, 1883, page 68 ). — Par métaphore. Garnir comme d'une cocarde. Le château (...) orné d'une chapelle, cocardé d'une éolienne (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, La Tourmente, 1948, page 3 ). Remarque : On rencontre la forme adjectivée du verbe au sens de « présenter en (forme de) cocarde » (confer cocarde B I a). De petits bouquets (...) bien cocardés (JEAN DE LA VARENDEIDEM, La Tourmente, 1948, page 285). B.— Emploi pronominal, argotique. Se cocarder.. S'enivrer (confer cocarde B 3 b) : Ø Elle se leva mal à l'aise, elle quitta les hommes qui achevaient de se cocarder. Coupeau, soûl comme une grive, recommençait à viauper et disait que c'était le chagrin. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 671. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« — En cocarde.

En forme de cocarde.

De larges rubans de soie noire ajustés en cocarde sur le front (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842 page 366 ). b) Ornement circulaire dont on paraît la tête des chevaux lors de certaines fêtes ou cérémonies : Ø 4.

Le mariage eut donc lieu à midi (...) Il fallut subir la curiosité de la foule, les cocardes multicolores des chevaux et des cochers (...) bref tout l'appareil à la fois éclatant et vulgaire d'une noce. OCTAVE FEUILLET, Un Mariage dans le monde, 1875, page 89. 2.

Emplois techniques. a) CHEMIN DE FER.

Partie métallique d'un signal fixe (Confer Charles Bricka, Cours de chemins de fer, tome 1, 1894, page 432). Remarque : Attesté Grand Larousse encyclopédique. b) TAUROMACHIE.

Rosace que l'" écarteur " tente de placer sur la tête ou le cou d'une vache (courses landaises), ou d'enlever du front ou du garrot d'un taureau (courses provençales).

J'allai voir de jeunes paysans, verts de frousse, planter des cocardes dans le cuir de vaches efflanquées (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 253 ). 3.

Argot. a) Très familier.

[Par analogie de forme ou de couleur] Coup, contusion.

Synonyme : cocard.

Ma joue est ignoble, avec sa cocarde noire et boursouflée qu'entoure un cercle rose et tuméfié (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 306 ). b) [Par référence à l'endroit où se fixe habituellement la cocarde] Tête.

Quand le soleil tapera sur les cocardes (Hector France, Dictionnaire-journal, 1907) — Par métaphore.

[En parlant d'un vin] Taper sur la cocarde.

Tourner la tête, enivrer.

D'où cocarde, " cuite ". Avoir sa cocarde.

Être ivre Une cocarde de temps à autre, prise à la seule fin de voir la vie en rose! (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 580 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 223.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 398, b) 476; XXe. siècle : a) 353, b) 140. DÉRIVÉS : Cocardisme, substantif masculin.

péjoratif.

Amour outré de la patrie.

Synonymes : chauvinisme, nationalisme. C'était plutôt l'homme [qui l'attirait] , mis à part son cocardisme et sa bigoterie [de Coppée] (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 2, 1907-09, page 205 ). Forme dérivée du verbe "cocarder" cocarder COCARDER, verbe transitif. A.— Vieux.

Orner d'une cocarde.

Bonnet d'astrakan (...) cocardé d'une blanche aigrette en plumes de héron (JEAN RICHEPIN, Miarka, la fille à l'ourse, 1883, page 68 ). — Par métaphore.

Garnir comme d'une cocarde.

Le château (...) orné d'une chapelle, cocardé d'une éolienne (JEAN- BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, La Tourmente, 1948, page 3 ). Remarque : On rencontre la forme adjectivée du verbe au sens 2. »

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