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Vocabulaire: COLIQUE1, substantif féminin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COLIQUE1, substantif féminin. A.— PATHOLOGIE. Douleur spasmodique violente du côlon et plus généralement de la cavité abdominale. Coliques intestinales; souffrir de colique(s), être pris de colique(s) : Ø 1. Depuis jeudi matin, je suis en proie à une colique abominable; à peine si je peux me tenir sur mes jambes. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1874, page 200. — Spécialement, vieux. Colique de miserere (ou de miséréré). Colique due à une occlusion intestinale (Confer Léon Daudet, Études et milieux littéraires, 1927, page 247). SYNTAXE : Se plaindre de coliques, se tordre de coliques; être en proie, être sujet à la/à des colique(s); la (les) colique(s) le tien(t) (nent). Affreuse, atroce, épouvantable, forte, légère, violente, vive colique. — Par extension. Douleurs vives qui affectent les différents viscères abdominaux : Ø 2. Elle ne voulut pas s'en aller tout de suite, restant là à se tortiller sur une chaise, donnant un coup de fer quand ça se calmait un peu; les rideaux pressaient, elle s'entêtait à les finir; puis, ça n'était peut-être qu'une colique, il ne fallait pas s'écouter pour un mal de ventre. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 467. 1. Trouble somatique. Colique hépatique ou biliaire, colique vésiculaire, colique néphrétique ou rénale, colique salivaire; colique végétale ou colique de Madrid; colique de plomb (on dit aussi colique des peintres, métallique, saturnine, sèche); colique d'estomac, pancréatique, appendiculaire, menstruelle, testiculaire, utérine. · ART VÉTÉRINAIRE. Coliques rouges ou sanguines. Produites par une congestion de la muqueuse intestinale, chez les animaux et surtout chez le cheval. 2. Trouble psycho-somatique résultant d'un trouble du système nerveux sous l'effet de l'inquiétude, de la crainte, du désarroi. Colique convulsive, hystérique, nerveuse, spasmodique : Ø 3. Pourvu que je ne m'entortille pas dans ce que je veux dire, s'écria naïvement Birotteau. Popinot, cet homme me fait une impression chimique, sa voix me chauffe les entrailles et me cause même une légère colique. HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 135. — Par comparaison : Ø 4. Ah! Quelle femme! Elle me remue autant qu'une colique, quand elle me regarde froidement... Quelle grâce! Quel esprit! Jamais Josépha ne m'a donné de pareilles émotions. Et quelles perfections inconnues! HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 183. B.— Langue courante. 1. Par métonymie. a) [Manifestation physiologique qui accompagne certains de ces troubles] Diarrhée : Ø 5.... il était humilié d'une constipation malsaine que coupaient des coliques précipitées. MAURICE BARRÈS, Un Homme libre, 1889, page 136. · [En apposition avec valeur d'adjectif] Qui a la couleur de la colique. Des restes de papiers à tentures, qui datent de la Restauration : fond jaune colique à rayures prune, simili-treillages verts où grimpe une végétation compliquée, où voltigent d'improbables oiseaux vert-courge...! (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 281 ). · Par métaphore : Ø 6.... je suis dans une tristesse que rien n'égale. J'ai dans l'âme des coliques d'amertume à en mourir. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 369. · Par analogie. [Par référence aux mouvements provoqués par la colique] Rire quelque peu convulsif. Quel émoi! Il exultait. Son rire me saisit aussi, cette colique des sensations (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 271) : Ø 7. À peine disparu [le jeune soldat chargé d'une commission de fantaisie] , la chambrée entière tomba sur les sacs. Colique générale.... On ne rit pas tous les jours dans nos baraques. GEORGES D'ESPARBÈS, La Grogne, 1905, page 17. b) Familier. [Cause du trouble] Peur : Ø 8. Il y a une grande émotion dans le respectable public au sujet de la loi qu'on va faire voter sur le service militaire et cette nation est devenue si peu belliqueuse qu'elle en a déjà la colique. PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Viollet-le-Duc, 1870, page 149. — Locutions. · Donner la colique. Faire peur. Un avoué!... s'écria Séchard, ce mot-là me donne la colique (HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, page 317 ). · Avoir la colique. Avoir peur. Leur mettre le nez dans leur colique. Leur faire prendre conscience de leur peur (Confer Roger Crétin, dit Roger Vercel, Capitaine Conan, 1934, page 221). · Par ironie, péjoratif. Père la colique. Poltron (Confer Roger Crétin, dit Roger Vercel, Capitaine Conan, 1934, page 23). 2. Par hyperbole, péjoratif. Chose ou personne ennuyeuse. Quelle colique que l'egzistence [sic] ! (RAYMOND QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, page 193) : Ø 9. Cette nuit j'ai fait un joli rêve. — À quoi as-tu rêvé? — J'ai rêvé que je mangeais des nouilles aux tomates. — Et c'est pour me dire ça que tu me déranges? Quelle colique que ce gosse! HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 992. Ø 10.... un paltoquet chétif au cou mélancolique et long se préparait, quotidienne colique, à prendre un autobus le plus souvent complet. RAYMOND QUENEAU, Exercices de style, 1947, page 101. · Locution vulgaire. Aimer comme la colique. Détester (Confer Lucien Rigaud, Dictionnaire du jargon parisien, 1878, page 7). Remarque : On rencontre dans la documentation une attestation de coliqué. Atteint de colique (confer EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 7, 1842-43, page 341). DÉRIVÉS : 1. Coliquard, substantif masculin. familier et péjoratif. Poltron Il y avait aussi les convaincus... D'ailleurs, parmi ces derniers, des coliquards qui suaient bleu à l'idée d'une restauration vengeresse (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Cadoudal, 1952, page 53 ). 2. Coliqueux, -euse, adjectif, familier et vieux. a) [Personne] qui est sujet à la colique ou qui souffre de la colique. Malade coliqueux (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Il est né Coliqueux : Bilis fit colica (LOUIS-SÉBASTIEN MERCIER, Néologie ou Vocabulaire des mots nouveaux, tome 1, page 113 ). b) [Douleur] qui est de la nature de la colique, qui est propre ou fait penser à la colique. Douleurs coliqueuses, entérite coliqueuse (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). c) [Chose] qui provoque la colique. Boisson coliqueuse (Nouveau Larousse illustré). Il fallait ramasser en hâte, sous la pluie battante, avant le crépuscule, des bernicles, des moules de rien, des bigorneaux, des gobis, des crabes, pour se constituer, dans force eau du ciel, une soupe trop claire et coliqueuse (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 100 ).

« 2.

Trouble psycho-somatique r?sultant d'un trouble du syst?me nerveux sous l'effet de l'inqui?tude, de la crainte, du d?sarroi.

Colique convulsive, hyst?rique, nerveuse, spasmodique?: ? 3.

Pourvu que je ne m'entortille pas dans ce que je veux dire, s'?cria na?vement Birotteau.

Popinot, cet homme me fait une impression chimique, sa voix me chauffe les entrailles et me cause m?me une l?g?re colique. HONOR? DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la d?cadence de C?sar Birotteau, 1837, page 135.

? Par comparaison?: ? 4.

Ah! Quelle femme! Elle me remue autant qu'une colique, quand elle me regarde froidement...

Quelle gr?ce! Quel esprit! Jamais Jos?pha ne m'a donn? de pareilles ?motions.

Et quelles perfections inconnues! HONOR? DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 183.

B.? Langue courante.

1.

Par m?tonymie.

a) [Manifestation physiologique qui accompagne certains de ces troubles] Diarrh?e?: ? 5....

il ?tait humili? d'une constipation malsaine que coupaient des coliques pr?cipit?es. MAURICE BARR?S, Un Homme libre, 1889, page 136.

? [En apposition avec valeur d'adjectif] Qui a la couleur de la colique.

Des restes de papiers ? tentures, qui datent de la Restauration?: fond jaune colique ? rayures prune, simili-treillages verts o? grimpe une v?g?tation compliqu?e, o? voltigent d'improbables oiseaux vert-courge...! (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en m?nage, 1902, page 281 ).

? Par m?taphore?: ? 6....

je suis dans une tristesse que rien n'?gale.

J'ai dans l'?me des coliques d'amertume ? en mourir. GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 369.

? Par analogie.

[Par r?f?rence aux mouvements provoqu?s par la colique] Rire quelque peu convulsif.

Quel ?moi! Il exultait.

Son rire me saisit aussi, cette colique des sensations (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT C?LINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 271) : ? 7.

? peine disparu [le jeune soldat charg? d'une commission de fantaisie] , la chambr?e enti?re tomba sur les. »

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