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Vocabulaire: CONDAMNATION, substantif féminin.

Publié le 17/11/2015

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Vocabulaire: CONDAMNATION, substantif féminin. A.— Action de condamner, jugement qui condamne. 1. Décision de justice, jugement qui condamne quelqu'un à une peine. Infliger, prononcer une condamnation contre quelqu'un; subir, encourir une condamnation; condamnation à mort, à la prison; motifs de condamnation. Synonymes : arrêt, jugement, sentence; antonymes : acquittement, grâce, réhabilitation. Une condamnation emportant peine afflictive ou infamante (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, article 221, page 41 ). Le récit de la condamnation de Jésus (LÉON BLOY, Journal, 1903, page 177 ). Condamnation à cinq ans de prison sans sursis (ANDRÉ GIDE, Journal, 1930, page 1017) : Ø 1. Une demi-heure plus tard, le jury rentrait. L'accusé était reconnu coupable d'assassinat prémédité, sans circonstances atténuantes. L'avocat général requérait l'application de la loi. La condamnation à mort était prononcée. PAUL BOURGET, Nos actes nous suivent, 1926, page 104. — Locutions diverses. · Signer sa condamnation. Par métaphore : Ø 2. Ces paris sur structure neuve, ou bien la science déclare qu'elle n'a rien à dire sur eux — elle signe alors sa condamnation; ou bien elle prétend les saisir et s'oblige à construire des outils appropriés. FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 297. · Interjeter appel de sa condamnation. Antonymes : accepter, subir condamnation. La ballade dans laquelle il [Villon] se félicite d'avoir fort à propos interjeté appel de sa condamnation (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe. siècle, 1828, page 13 ). · Passer condamnation (au figuré). Avouer qu'on a tort, abandonner la discussion, céder. Elle eût voulu se faire tambour-major, que j'eusse passé condamnation sur ce goût dépravé (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 207 ). Je reconnais que j'ai eu tort d'imaginer qu'un gentilhomme consentirait à s'occuper comme un homme, et je passe condamnation (GUILLAUME-VICTOR-ÉMILE, DIT ÉMILE AUGIER, Le Gendre de Monsieur Poirier, 1854, page 279 ). · [En style judiciaire] Condamnation en, construction archaïque pour condamnation à. Condamnation en vingt années de fers (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 286 ). SYNTAXE : Être frappé d'une condamnation; aggraver, annuler, casser, commuer, éviter, réduire une condamnation; procès, jugement de condamnation; une condamnation sans appel, sans recours, pour vol, pour meurtre, définitive, irrévocable, capitale, civile, politique, judiciaire, pénale, pécuniaire, dure, sévère, implicite, explicite, illégale, injuste. — Spécialement. [En parlant du Jugement dernier] Damnation. Antonyme : salut. Condamnation éternelle (ALFRED DE MUSSET, Lorenzaccio, 1834, V, 7, page 268 ). La phrase de saint Paul sur celui qui mange et boit sa propre condamnation (JULIEN GREEN, Moïra, 1950, page 125 ). Mort et condamnation! (JEAN-HENRI-FERDINAND LA MARTELIÈRE, Robert, chef de brigands, 1793, III, 8, page 37 ). 2. Par métonymie. La peine à laquelle est condamné le coupable. Déterminer le montant d'une condamnation. Quasi-synonymes : punition, sanction. C'était deux mille livres qu'il en coûterait à Mr Fogg, s'il ne purgeait pas sa condamnation (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 82 ). 3. Par analogie. Condamnation d'un malade. Diagnostic par lequel les médecins déclarent que sa maladie est mortelle. « Je crois vraiment que je suis guéri »; et c'était la veille que le médecin avait prononcé ma condamnation! (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1837, page 323 ). 4. Par extension et au figuré. Condamnation à.. Obligation à (faire ou subir quelque chose). C'était le drame de sa vie intime que cette inaptitude au contact, cette condamnation à demeurer incommunicable! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 880 ). B.— Action de frapper d'une sanction sévère. 1. Action d'interdire formellement (une doctrine, une hérésie, un acte, une opinion, un principe, etc.) en tant que contraire à la morale ou à la religion. Une condamnation expresse. Synonymes : anathémisation, prohibition, interdit, censure. La condamnation des cinq propositions de Jansénius, par Innocent X (FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, De la Religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil, 1826, page 167 ). Depuis sa condamnation par le pape, l'Action française avait disparu de la Belle Angerie (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 111) : Ø 3. Deux soucis essentiels inspirent en fait l'Église : respect de la vie, respect de la nature. Par suite, condamnation de l'avortement, de la contraception et de la stérilisation (concile de Nicée) et, bien entendu, de l'infanticide. Histoire de la science. 1957, page 1601. 2. Action de blâmer vigoureusement, de réprouver énergiquement quelqu'un ou quelque chose. Synonymes : blâme, critique, réprobation; antonymes : apologie, louange. a) [Le sujet désigne une personne] Porter une sévère condamnation contre quelqu'un; une condamnation méprisante. Asserme se sentit perdu. Il lisait sa condamnation sur ce visage glacial (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGUË, Les Morts qui parlent, 1899, page 317) : Ø 4.... ma grand'tante qui, sachant que ma grand'mère n'était jamais du même avis qu'elle, et n'étant pas bien sûre que ce fût à elle-même que nous donnions toujours raison, voulait nous arracher une condamnation en bloc des opinions de ma grand'mère contre lesquelles elle tâchait de nous solidariser de force avec les siennes. MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 22. b) [Le sujet désigne une chose] Fait, écrit, acte qui sert de preuve accablante. — contre le comportement de quelqu'un ou par métonymie, contre quelqu'un. Que l'exemple de sa conversion porte condamnation contre les mauvaises moeurs (ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 146 ). — contre quelque chose : Ø 5. C'est en s'opposant à toute psychologie et en utilisant la rationalité des types idéaux que se constitue la « sociologie compréhensive ». Elle ne vise à rien autre qu'à fixer de façon univoque le sens des concepts historiques. Mais ce voisinage est aussi sa condamnation. JULES VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, page 103. 3. Rare. Condamnation d'une porte, d'une fenêtre (confer condamner II C). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 956. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 240, b) 1 095; XXe : a) 1 979, b) 1 229.

« ? Passer condamnation (au figur?).

Avouer qu'on a tort, abandonner la discussion, c?der.

Elle e?t voulu se faire tambour-major, que j'eusse pass? condamnation sur ce go?t d?prav? (LOUIS REYBAUD, J?r?me Paturot ? la recherche d'une position sociale, 1842, page 207 ).

Je reconnais que j'ai eu tort d'imaginer qu'un gentilhomme consentirait ? s'occuper comme un homme, et je passe condamnation (GUILLAUME-VICTOR-?MILE, DIT ?MILE AUGIER, Le Gendre de Monsieur Poirier, 1854, page 279 ).

? [En style judiciaire] Condamnation en, construction archa?que pour condamnation ?.

Condamnation en vingt ann?es de fers (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 286 ).

SYNTAXE?: ?tre frapp? d'une condamnation; aggraver, annuler, casser, commuer, ?viter, r?duire une condamnation; proc?s, jugement de condamnation; une condamnation sans appel, sans recours, pour vol, pour meurtre, d?finitive, irr?vocable, capitale, civile, politique, judiciaire, p?nale, p?cuniaire, dure, s?v?re, implicite, explicite, ill?gale, injuste.

? Sp?cialement.

[En parlant du Jugement dernier] Damnation.

Antonyme?: salut.

Condamnation ?ternelle (ALFRED DE MUSSET, Lorenzaccio, 1834, V, 7, page 268 ).

La phrase de saint Paul sur celui qui mange et boit sa propre condamnation (JULIEN GREEN, Mo?ra, 1950, page 125 ).

Mort et condamnation! (JEAN-HENRI-FERDINAND LA MARTELI?RE, Robert, chef de brigands, 1793, III, 8, page 37 ).

2.

Par m?tonymie.

La peine ? laquelle est condamn? le coupable.

D?terminer le montant d'une condamnation. Quasi-synonymes?: punition, sanction.

C'?tait deux mille livres qu'il en co?terait ? Mr Fogg, s'il ne purgeait pas sa condamnation (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 82 ).

3.

Par analogie.

Condamnation d'un malade.

Diagnostic par lequel les m?decins d?clarent que sa maladie est mortelle.

? Je crois vraiment que je suis gu?ri ?; et c'?tait la veille que le m?decin avait prononc? ma condamnation! (MAURICE DE GU?RIN, Correspondance, 1837, page 323 ).

4.

Par extension et au figur?.

Condamnation ?..

Obligation ? (faire ou subir quelque chose).

C'?tait le drame de sa vie intime que cette inaptitude au contact, cette condamnation ? demeurer incommunicable! (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, ?pilogue, 1940, page 880 ).

B.? Action de frapper d'une sanction s?v?re.

1.

Action d'interdire formellement (une doctrine, une h?r?sie, un acte, une opinion, un principe, etc.) en tant que. »

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