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amérindiennes, langues - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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amérindiennes, langues - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION amérindiennes, langues, langues indigènes des autochtones d'Amérique du Nord, centrale et du Sud, exceptées les langues de la famille eskimo-aléoute. Si on ignore le nombre exact des langues indigènes d'Amérique, on estime que 200 langues sont encore parlées en Amérique du Nord (c'est-à-dire au nord du Mexique), leur nombre se chiffrant peut-être à 300 ou 400 à l'époque du premier contact européen. En Méso-Amérique (Mexique et Amérique centrale), près de 450 langues ont été identifiées. L'Amérique du Sud a été moins explorée sur le plan linguistique. Quelque 450 langues y sont en usage actuellement, 120 sont éteintes mais ont laissé des traces écrites, et quelque 1 500 à 2 000 autres sont mentionnées dans des documents. On ne dispose que d'estimations approximatives sur le nombre de locuteurs passés et présents de ces langues. Lors de l'arrivée des Européens sur le continent américain, environ 1,5 million d'indigènes parlaient des langues amérindiennes en Amérique du Nord (contre 200 000 aujourd'hui), 5 millions en Méso-Amérique (chiffre qui atteindrait 6 millions de nos jours), et entre 10 et 20 millions en Amérique du Sud (contre 11 ou 12 millions actuellement). 2 PRINCIPALES LANGUES En Amérique du Nord, aujourd'hui, les langues indigènes ayant le plus de locuteurs sont le navajo (environ 80 000), l'ojibwa (environ 40 000) et l'inupiaq ou inuktitut ( voir Inuit). L'inupiaq a plus de 60 000 locuteurs et sa variété groenlandaise sert de langue nationale. En Méso-Amérique, le nahuatl (aztèque) est parlé par plus de 1 million de personnes, les différentes langues mayas comptent quelque 2 millions de locuteurs, et de nombreuses autres langues en ont plusieurs centaines de milliers chacune. En Amérique du Sud, le quechua est la plus parlée de toutes les langues indigènes d'Amérique, avec ses 8 millions de locuteurs. Le guaraní est la seule langue indigène d'Amérique à être devenue langue nationale et littéraire, et à être parlée par un grand nombre d'Américains non indigènes (la moitié de ses 2 millions de locuteurs sont des Paraguayens d'origine européenne). Dans les Andes, l'aymara a environ 800 000 locuteurs e...

« Il existe une distinction entre les genres masculin et féminin en arawak, en huitoto et en tucano, en Amérique du Sud, en salish côtier et dans quelques rares autres langues d'Amérique du Nord, et, pour les pronoms seulement, en pomo et en iroquois.

Une distinction entre les genres animé et inanimé existe en algonquin, en dakota, en kiowa, en comanche et dans d'autres langues d'Amérique du Nord, et dans quelques langues d'Amérique du Sud. Les classificateurs numéraux sont des formes qui accompagnent des noms comptés pour indiquer quel type d'objet est compté.

Ils fonctionnent sur le même principe que le français « quatre miches de pain » ou « cent têtes de bétail ».

Ils sont présents en menominee et en ojibwa, en wakash, en salish, en tlingit et en tsimshian, pour l'Amérique du Nord ; en maya, en tarasque, en nahuatl et en totonaque, pour la Méso-Amérique ; et en auca, pour l'Amérique du Sud. Les langues possédant des systèmes de verbes classificatoires utilisent différents verbes selon que les noms représentent des formes ou d'autres caractéristiques (approximativement analogues à l'emploi, en français, de « boire » en parlant de liquides et de « manger » en parlant de solides).

On trouve des verbes classificatoires en Amérique du Nord dans les familles muskoge, sioux, athabasque et iroquoise, entre autres, en Méso-Amérique en maya et en tarasque, et en Amérique du Sud dans les familles chibcha et tucano. 6 TRAITS SOCIOCULTURELS Certaines langues d'Amérique possèdent des formes distinctes lorsqu'elles sont parlées par des femmes entre elles ou lorsqu'un homme s'adresse à des femmes.

On trouve de telles différenciations en Amérique du Nord en yana, en muskoge et en atsina, et en Amérique du Sud dans plusieurs langues, dont le caribe, l'arawak, le cocoma (langue tupie) et le tacaná.

Les langues rituelles, parlers spéciaux pour les cérémonies, existent en zuñi, en iroquois, en maya, en nahuatl, en quechua et certaines autres langues.

Dans certaines régions multilingues, des jargons commerciaux sont apparus.

Ces langues simplifiées comprennent le jargon chinook, le mobilian et le delaware en Amérique du Nord.

Quelques rares langues ont développé un langage sifflé, dans lequel la mélodie s'apparente aux tons du langage.

Les langages sifflés sont utilisés dans des buts précis, par exemple pour faire la cour.

On les trouve en kickapoo, dans plusieurs langues otomangues, en nahuatl et dans les langues totonaques de Méso-Amérique, et en aguaruna (jivaro) et en sirionó (tupi) en Amérique du Sud. 7 SYSTÈMES D'ÉCRITURE Les Incas, qui parlaient le quechua, utilisaient le kipou (des cordelettes sur lesquelles on faisait un nombre variable de nœuds) comme moyen de noter des informations.

Ils peignaient également certains messages sur des haricots et tissaient des symboles iconographiques dans les textiles.

Si tous ces procédés communiquaient de l'information, aucun ne se rapprochait véritablement de l'écriture.

En Amérique du Nord, sous l'influence de l'écriture européenne, qu'ils étudiaient souvent directement, plusieurs groupes ont développé d'intéressantes formes d'écriture.

Les syllabaires (système d'écriture dans lequel chaque symbole représente le son d'une syllabe) des Cherokees, des Micmacs, des Crees, et des Inuits en sont un exemple. Les véritables systèmes d'écriture précolombiens ne se sont développés qu'en Méso-Amérique, où l'écriture hiéroglyphique fut utilisée au moins par les Aztèques, les Mixtèques, les Zapotèques d'Oaxaca, les locuteurs des langues mixe-zoque et les Mayas. L'étude des langues indigènes d'Amérique est riche en enseignements sur l'évolution de la langue, sur la préhistoire des Amériques, sur les relations entre langue et culture ainsi que sur les modes de pensée et de perception, et elle a contribué au développement de la théorie linguistique.

Quantité de ces langues étant en voie d'extinction, leur étude a un caractère d'urgence.

Fait encourageant, au XXe siècle, le nombre d'indigènes qui s'impliquent dans l'étude formelle de leur langue ne cesse d'augmenter. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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