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Apollinaire Alcools

Publié le 03/05/2014

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apollinaire
La Chanson du Mal Aimé à Paul Léautaud Et je chantais cette romanceEn 1903 sans savoirQue mon amour à la semblanceDu beau Phénix s'il meurt un soirLe matin voit sa renaissance. Un soir de demi-brume à LondresUn voyou qui ressemblait àMon amour vint à ma rencontreEt le regard qu'il me jetaMe fit baisser les yeux de honte Je suivis ce mauvais garçonQui sifflotait mains dans les pochesNous semblions entre les maisonsOnde ouverte de la Mer RougeLui les Hébreux moi Pharaon Oue tombent ces vagues de briquesSi tu ne fus pas bien aiméeJe suis le souverain d'ÉgypteSa soeur-épouse son arméeSi tu n'es pas l'amour unique Au tournant d'une rue brûlantDe tous les feux de ses façadesPlaies du brouillard sanguinolentOù se lamentaient les façadesUne femme lui ressemblant C'était son regard d'inhumaineLa cicatrice à son cou nuSortit saoule d'une taverneAu moment où je reconnusLa fausseté de l'amour même Lorsqu'il fut de retour enfinDans sa patrie le sage UlysseSon vieux chien de lui se souvintPr�s d'un tapis de haute lisseSa femme attendait qu'il revînt L'époux royal de SacontaleLas de vaincre se réjouitQuand il la retrouva plus pâleD'attente et d'amour yeux pâlisCaressant sa gazelle mâle J'ai pensé à ces rois heureuxLorsque le faux amour et celleDont je suis encore amoureuxHeurtant leurs ombres infid�lesMe rendirent si malheureux Regrets sur quoi l'enfer se fondeQu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeuxPour son baiser les rois du mondeSeraient morts les pauvres fameuxPour elle eussent vendu leur ombre J'ai hiverné dans mon passéRevienne le soleil de PâquesPour chauffer un coeur plus glacéQue les quarante de SébasteMoins que ma vie martyrisés Mon beau navire ô ma mémoireAvons-nous assez naviguéDans une onde mauvaise à boireAvons-nous assez divaguéDe la belle aube au triste soir Adieu faux amour confonduAvec la femme qui s'éloigneAvec celle que j'ai perdueL'année derni�re en AllemagneEt que je ne reverrai plus Voie lactée ô soeur lumineuseDes blancs ruisseaux de ChanaanEt des corps blancs des amoureusesNageurs morts suivrons-nous d'ahanTon cours vers d'autres nébuleuses Je me souviens d'une autre annéeC'était l'aube d'un jour d'avrilJ'ai chanté ma joie bien-aiméeChanté l'amour à voix virileAu moment d'amour de l'année Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine            Et nos amours       Faut-il qu'il m'en souvienneLa joie venait toujours apr�s la peine      Vienne la nuit sonne l'heure     Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face            Tandis que sous       Le pont de nos bras passeDes éternels regards l'onde si lasse      Vienne la nuit sonne l'heure     Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante            L'amour s'en va       Comme la vie est lenteEt comme l'Espérance est violente      Vienne la nuit sonne l'heure     Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semain...
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« L’époux royal de Sacontale Las de vaincre se réjouit Quand il la retrouva plus pâle D’attente et d’amour yeux pâlis Caressant sa gazelle mâle J’ai pensé à ces rois heureux Lorsque le faux amour et celle Dont je suis encore amoureux Heurtant leurs ombres infidèles Me rendirent si malheureux Regrets sur quoi l’enfer se fonde Qu’un ciel d’oubli s’ouvre à mes voeux Pour son baiser les rois du monde Seraient morts les pauvres fameux Pour elle eussent vendu leur ombre J’ai hiverné dans mon passé Revienne le soleil de Pâques Pour chauffer un coeur plus glacé Que les quarante de Sébaste Moins que ma vie martyrisés Mon beau navire ô ma mémoire Avons-nous assez navigué Dans une onde mauvaise à boire Avons-nous assez divagué De la belle aube au triste soir Adieu faux amour confondu Avec la femme qui s’éloigne Avec celle que j’ai perdue L’année dernière en Allemagne Et que je ne reverrai plus Voie lactée ô soeur lumineuse Des blancs ruisseaux de Chanaan Et des corps blancs des amoureuses Nageurs morts suivrons-nous d’ahan Ton cours vers d’autres nébuleuses Je me souviens d’une autre année C’était l’aube d’un jour d’avril J’ai chanté ma joie bien-aimée. »

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