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Biographie de Marivaux

Publié le 23/09/2015

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marivaux

 Marivaux est un journaliste et célèbre auteur classique du dix-septième siècle, ses œuvres théâtrales s’inspirent de la «commedia dell’arte» et remportent un grand nombre de succès, ses écrits sont à l’origine du «Marivaudage». En 173O il publie Le jeu de l’amour et du hasard, dont nous allons étudier un extrait : l’acte III scène 6, celui-ci nous présente deux personnages qui sont Lisette et Arlequin, le texte est écrit d’un point de vue interne : l’auteur est au courant de la situation présente des comédiens et perçoit leurs pensées, on peut presque dire que Marivaux essaye de nous faire passer un test sur la compréhension de l’amour simple. Il semble que l’extrait étudié nous fasse rire avec la présence d’un quiproquo et d’un aveu de la part des deux comédiens. Nous allons nous demander comment l’auteur réussit à nous faire rire en faisant passer le quiproquo des personnages à un aveu ? Dans un premier temps nous étudierons le fait de passer de la confusion à la révélation en s’axant sur la définition d’un quiproquo et quels en sont les signes qui le révèlent, puis nous travaillerons sur l’aveu simple mais difficile et retardé. Dans un second temps nous tenterons d’établir comment le registre comique est utilisé pour avouer et tromper en s’orientant sur les confessions burlesques, puis sur la chute vue comme un art au travers desquels sont utilisés des mots. 

marivaux

« Au début de l'extrait Arlequin se met en évidence avec des apartés et des tentatives maladroites, il offre plusieurs clins d’œil au public qui signalent son masque mais qui lui permet de le garder : «Savez-vous ce que c'est qu'un louis d'or faux ? Eh bien je ressemble assez à cela» (l.2 à3).

Leurs aveux sont des comme des confessions d’affections entre deux amoureux timides qui n’osent se révéler, Arlequin pense se trouver dénudé dès lors qu’il fera tomber son masque, à l’identique de Lisette. Le registre comique utilisé pour avouer et tromper, dans Le Jeu de l’Amour et du hasard, nous nous questionnerons sur la manière dont le dialogue entre les deux personnages peut paraître burlesque : L’imagination d’Arlequin est étourdissante et irrésistiblement drôle, il utilise des métaphores et des périphrases pour se désigner lui-même «N’avez-vous jamais vu de fausse monnaie ? Savez-vous ce que c’est qu’un louis d’or faux ? Eh bien je ressemble assez à cela» (l.2 à 3) - «rime trop avec coquin» (l.6).

Il s’amuse et nous fait rire puisque qu’aucun de ces mots ne sont assez clairs pour être compris par Lisette, cela rend son jeu encore plus amusant car il s’aide à révéler son identité qu’il voudrait pourtant garder secrète «Lui dirais-je que je m’appelle Arlequin ?» (l.5).

«Soldats d’antichambre» (l.10) est une périphrase qui donne une allusion au langage précieux qui répugne à nommer les choses par leur nom.

On observe dans l’extrait un lexique du rire «Ah, Ah, Ah» (l.22) Arlequin conserve sa bonne humeur qu’il transmet à Lisette ; «Ah, ah, ah, je ne saurais pourtant m'empêcher d'en rire (...) il n'y a plus que ce parti-là à prendre» (l.22 à 23). L a chute vue comme un art manié à travers les mots : La dernière réplique est un jeu scénique, tout comme l'aparté d'Arlequin «La jolie culbute que je fais là» (l.17).

Malgré la chute la capacité des valets à prendre le dessus de leur déception en se moquant d'eux-mêmes est un bon moyen d'enseignement qui nous est appris.

Dans l’extrait lu le rire est consolateur «Va ma gloire te pardonne, elle est de bonne composition» (l.24 à23) - «Mon amour vous promet de reconnaissance» (l.25 à 24).

En changeant d’identité l’amour naissant entre Lisette et Arlequin ne semble pas s’effacer.

Cette chute qui est un retour aux classes sociales initiales comporte un point moral important : l’intelligence du valet et de la coiffeuse de Madame prouve que l’on devrait préférer l’amour au pouvoir. Cette scène est le passage où Lisette et Arlequin ôtent leurs masques et s’avouent leur réelle identité.

Les personnages de Marivaux ne s’amusent pas sur le plan sentimental, ils jouent seulement sur les mots.

Cette scène est comique, s’appuyant sur un aveu réciproque qui leur permet de retrouver leur spontanéité et leur tutoiement.

Dans cette scène Marivaux ne met pas en évidence la relation maîtres et valets mais les sentiments humains qui sont universels.. »

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