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Essai HLP biographie Pagnol

Publié le 03/04/2023

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« Ugo LE GOFF Terminale 1 Essai d’HLP L’être humain, de sa naissance à sa mort est en perpétuelle connexion avec le monde extérieur qui l’entoure et les interactions sociales, ainsi qu’avec lui-même (introspection).

L’homme a conscience qu’il pense, qu’il vit, qu’il ressent… Ainsi, il peut s’interroger sur lui-même sur son «moi».

Écrivain ou non, certains trouve une certaine importance à ce que leur « moi » est une forme plus concrète, et se mette alors à écrire leur mémoire, leur œuvre autobiographique comtant les passages de leur vie, ainsi que leur introspection.

Selon le journaliste, romancier, poète et traducteur québécois Pierre Baillargeon “Une autobiographie sérieuse devrait commencer par une théorie de la mémoire ».

En effet, l’autobiographie nécessite l’écriture de faits passés, voire d’enfance, nécessitant donc un travail de mémoire.

L’autobiographie est un genre littéraire et artistique ou l’auteur se met lui-même au centre de son œuvre.

Phillipe Lejeune a tenté d’écrire et de convenir des conditions et des limites d’une œuvre autobiographique dans son écrit Pacte Autobiographique.

Il définit les caractéristiques et différencie l’autobiographie des genres les plus proches.

Pour respecter l’autobiographie selon lui, il faut respecter une certaine forme de langage, un certain sujet, ainsi que la position du narrateur. Marcel Pagnol, célèbre écrivain français né à Aubagne, a produit plusieurs autobiographies, où il raconte sa propre enfance, ses souvenirs, sa famille.

L’une des autobiographies plus connue de cet auteur est La gloire de mon père paru en 1957.

Marcel Pagnol, nous livre son enfance depuis sa naissance jusqu’à des vacances d’été mémorables dans le village de la Treille.

Nous allons nous demander qu’apporte l’écriture du moi à Marcel Pagnol dans cette œuvre.

Pour cela, nous verrons dans un premier temps qu’elle lui apporte un travail de mémoire minutieux lui remémorant son enfance.

Et dans un second temps nous verrons que l’autobiographie lui a permis de rendre concrètes et accessibles ses émotions. Premièrement, cette œuvre de Marcel Pagnol retraçant sa jeunesse, ainsi que ses vacances passées dans la maison que sa famille possédait à la treille a nécessité à l’auteur un grand travail de mémoire.

En écrivant son enfance alors qu’il avait une soixantaine d’années, Marcel Pagnol voulant une autobiographie sincère et minutieuse, s’est donc obligé à chercher au plus loin de ses souvenirs.

En effet, l’œuvre commence par « Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.

» , définissant bien le cadre spatio-temporel de l’œuvre, et donc que l’auteur va énoncer des faits remontant à fort longtemps pour lui.

Bien que le petit Marcel né à Aubagne n’y a vécu « que trois ans », il parvient quand même grâce à ses souvenirs, à sa mémoire de décrire cet endroit et son ambiance « une très haute fontaine, sous les platanes du cours, juste devant notre maison.

».

La mémoire de l’être humain n’est pas parfaite, même pour l’écrivain d’une autobiographie.

C’est pourquoi Marcel Pagnol passe rapidement sur les six premières années de sa vie, et concentre son devoir de mémoire à partir de cet âge-là « J’approchais de mes six ans, et j’allais à l’école dans la classe enfantine que diriger Mademoiselle Guimard.

».

Mais les souvenirs de cet âge restent tout de même bien enfouis pour la mémoire.

L’auteur dans son écriture du moi a aussi besoin de se souvenir de la notion du temps afin de l’exprimer clairement aux lecteurs et que ce dernier comprennent au mieux le cadre temporel.

Marcel Pagnol y arrive avec brio : « 6 mois plus tard », « à la fin de l’année », « deux années passèrent ».

Ainsi l’expliciter de cette œuvre rend la vision de Marcel Pagnol accessible à l’auteur. De plus, ce travail de mémoire paraît ingénieux par la précision qu’apporte Marcel Pagnol à la description de ses faits si loin dans le temps.

En effet, le lecteur se trouve envahi de détails descriptifs, lui convoquant alors des images.

On peut se demander comment à 60 ans, il peut se rappeler de détails comme « les lucanes, noirs et polis, portaient devant eux une gigantesque pince plate, aux deux branches bordées d’une nervure en relief » alors qu’il n’avait que huit ans lorsqu’il a vu ces lucanes.

La mémoire de l’auteur se focalisant sur les détails, qui touche aussi les personnages du livre : sa famille.

Ainsi, il décrit les membres de sa famille, son père « un jeune homme brin, de taille médiocre, sans être petit.

» , Sa mère « une petite couturière brune qui s’appelait Augustine », son oncle Henri « 30 ans, une jolie barbe brune, et il était mécanicien de machine à vapeur », même son enseignante lorsqu’il avait six ans et la décrit minutieusement «mademoiselle Guimard était très grande, avec une jolie petite moustache brune, et quand elle parlait, son nez remuait ».

Ainsi, grâce à l’excellente mémoire de l’auteur les personnages comme Joseph, Augustine, l’oncle Jules, la tante Rose, ou encore le petit frère Paul deviennent comme proches du lecteur étant donné que nous les voyons grâce à la vision de Marcel Pagnol qui lui-même était naturellement proche d’eux.

On peut imaginer que l’écriture du moi avec tant de précision et de détails a permis à Marcel Pagnol de se rappeler, se remémorer certains événements de sa jeunesse qu’il avait peut-être lui-même.... »

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