Devoir de Philosophie

chinois - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

Extrait du document

chinois - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION chinois, langue du peuple chinois, ou han, ethnie majoritaire en Chine (République populaire de Chine et Taïwan). Sur plus d'un milliard de Chinois, environ 95 p. 100 parlent le chinois, par opposition aux langues non chinoises de certaines minorités, comme le tibétain, le mongol, le lolo, le miao-tseu et le thaï. Le chinois est également pratiqué dans les importantes communautés immigrées d'Asie du Sud-Est, d'Amérique du Nord et du Sud et dans les îles Hawaii. C'est évidemment la langue la plus parlée au monde, avant l'anglais et l'espagnol. Le chinois, langue d'un empire et d'une civilisation qui jouent, depuis des millénaires, un rôle majeur en Extrême-Orient, a largement influé sur les systèmes d'écriture et sur le vocabulaire de langues géographiquement voisines avec lesquelles il n'a pourtant pas de lien de parenté identifiable pour les locuteurs, comme le japonais, le coréen ou le vietnamien. On estime que plus de la moitié des livres imprimés dans le monde jusqu'au XVIIIe siècle étaient chinois. 2 CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES Le chinois, comme le tibétain, le birman et de nombreuses langues minoritaires d'Asie du Sud et du Sud-Est, appartient à la famille linguistique sino-tibétaine. En plus d'un héritage lexical et phonétique commun, la langue chinoise et la plupart de celles qui lui sont apparentées partagent des caractéristiques qui les séparent de la majorité des langues occidentales : elles sont monosyllabiques (chaque mot ne comporte qu'une seule syllabe), ignorent pratiquement la flexion (c'est-à-dire la modification du mot selon son rôle grammatical dans la phrase, par l'ajout d'affixes ou l'alternance de phonèmes appartenant à la racine), et sont tonales. Les langues tonales utilisent les différences de hauteur musicale de façon pertinente au niveau lexical, c'est-à-dire qu'elles peuvent distinguer deux mots constitués de deux séquences de phonèmes identiques, mais prononcés à une hauteur différente. Ces différences de hauteur peuvent être statiques (tons haut, moyen, bas) ou dynamiques (tons montant, descendant). 3 LANGUE CHINOISE ET DIALECTES CHINOIS Le chinois parlé se compose de nombreux dialectes que l'on peut classer en sept groupes principaux (voir tableau). Bien qu'utilisant tous la même forme écrite commune (ce qui est rendu possible par le fait que les idéogrammes chinois n'indiquent pas la prononciation des mots qu'ils transcrivent), ces dialectes ne sont pas mutuellement intellig...

« 6 CHINOIS ÉCRIT La langue chinoise écrite est d'un type ancien et conservateur, attribuant un symbole ou un caractère distinctif unique pour chaque mot de vocabulaire.

La connaissance de deux mille ou trois mille caractères est nécessaire pour lire les journaux, et un dictionnaire peut comprendre plus de quarante mille caractères (qui peuvent être classés en fonction de leur forme ou du son du mot qu'ils représentent).

Les écrits les plus anciens que l'on connaisse sont des oracles gravés sur des carapaces de tortue et des omoplates de bœuf, dus à des devins de cour de la dynastie Shang, à partir du XIV e siècle av.

J.-C. Bien que le système écrit ait depuis, été uniformisé et qu'il ait subi des changements stylistiques, ses principes et l'essentiel de ses symboles demeurent fondamentalement identiques.

Comme d'autres écritures anciennes, le chinois écrit provient d'une symbolisation picturale.

Il n'a évolué vers une représentation mot à mot de la langue que lorsque ses utilisateurs comprirent que certains termes trop abstraits pouvaient être indiqués par leur son, plutôt que par leur sens.

Toutefois, à l'inverse des autres systèmes d'écriture, qui ont tous évolué vers une représentation alphabétique — c'est-à-dire essentiellement phonétique — des mots, le chinois fonctionne encore autant de manière pictographique que phonétique.

En outre, la représentation des sons n'a pas suivi l'évolution de la langue parlée, et reflète toujours la prononciation d'il y a trois mille ans.

Le système repose sur quelques centaines de pictogrammes désignant des notions simples comme homme, cheval ou hache, à partir desquels se sont développés des pictogrammes complexes.

Par exemple, le caractère prononcé nian, représentant un homme portant du grain, signifie « moisson » et par extension « année ». On trouve également en chinois des pictogrammes à valeur phonétique, c'est-à-dire l'emprunt du pictogramme d'un mot concret pour indiquer un mot abstrait ayant une prononciation identique ou très proche.

Le principe sous-jacent est celui du rébus.

Ainsi, le pictogramme de « pelle à poussière » (qui se prononce ji) sert également à écrire les mots grammaticaux « ce » et « son » ou « sa » (qi ou ji).

Au cours de la période Zhou ( XIe-IIIe siècles av.

J.-C.), ce type d'utilisation des caractères se répandit largement.

Si, à l'époque, les scribes s'étaient entendus pour admettre que le pictogramme « pelle à poussière » représenterait toute syllabe prononcée ji, ils auraient découvert le principe du syllabaire phonétique, précurseur de l'alphabet.

Cependant, en raison du grand nombre d'homonymes en chinois, les scribes préférèrent conserver le système pictographique.

Peu à peu, les scribes n'utilisèrent plus le pictogramme de pelle à poussière que pour signifier son ou sa et, dans les rares occasions où ils voulaient effectivement parler d'une pelle à poussière, ils prirent l'habitude de désambiguïser le caractère en y adjoignant le pictogramme de « bambou », bois dans lequel étaient fabriquées les pelles à poussière.

Ce procédé de désambiguïsation se généralisa, si bien que l'on peut adjoindre tout pictogramme, en tant que représentation d'un son, à n'importe quel autre pictogramme pour en indiquer le sens, formant ainsi un composé phonétique.

« Pelle à poussière », accompagné de « terre » au lieu de « bambou », signifia donc ji, mot homonyme dont le sens est « base, fondation ».

Aujourd'hui, on emploie toujours des pictogrammes à valeur purement pictographique (simples ou composés) pour désigner certains mots parmi les plus courants : « maison, mère, enfant, riz, feu ».

Néanmoins, quelque 95 p.

100 des mots d'un dictionnaire s'écrivent à l'aide de pictogrammes composés à valeur phonétique. Pour exprimer les concepts modernes, le chinois invente généralement des équivalents à partir de son propre fonds de monosyllabes (ainsi, « chimie » devient en chinois « étude des transformations »), ou bien il reproduit ces termes par leur transcription phonétique. Qin Shi Huangdi, premier souverain d'un empire chinois unifié, supprima de nombreuses transcriptions régionales pour imposer une écriture simplifiée et standardisée, appelée le « Petit Sceau ».

Sous la dynastie Han (206 av.

J.-C.-220 apr.

J.-C.), le système se ramifia en divers styles : lishu, écriture des fonctionnaires, xingshu, écriture cursive, caoshu, écriture de brouillon, et kaishu, écriture régulière.

Le chinois imprimé se conforme à l'écriture régulière.

Les styles cursif et régulier ont introduit de nombreux caractères abrégés, employés aussi bien dans la calligraphie artistique que dans la correspondance commerciale ou privée, mais furent longtemps bannis des documents officiels.

Devenue la norme en République populaire de Chine, l'impression des caractères abrégés reste proscrite à Taïwan. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles