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Des commandos contre l'avortement

Publié le 06/12/2018

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menaces de mort à l’encontre de médecins et de patientes, et même plusieurs attentats à la bombe commis contre des institutions de planning familial, des cliniques pratiquant l'IVG et leur personnel. Elles obligent ainsi des médecins à se munir de gilets pare-balles mais également à effectuer leurs déplacements en étant escortés d’hommes armés pour assurer leur protection. Au moins trois médecins et leurs gardes du corps ont toutefois été assassinés. Cette stratégie - que l’on peut considérer comme une forme de terrorisme - a porté ses fruits depuis longtemps. Sous la pression permanente de ces associations, de plus en plus de médecins renoncent à pratiquer des avortements. De plus en plus de directeurs de clinique, dont les assureurs refusent désormais de garantir les risques d'incendie, abandonnent l’IVG en tant qu'acte médical. Si bien qu'il devient extrêmement difficile, sinon impossible, pour des femmes originaires, par exemple, du Middle West ou du Sud d'avoir recours à l'avortement comme la loi les y autorise. Très lié à la droite fondamentaliste représentée au sein de la fraction la plus conservatrice du Parti républicain, le mouvement 

Légalisé depuis vingt ans en France et vingt-deux aux Etats-Unis, l'avortement est l’un des chevaux de bataille des mouvements catholiques intégristes français et des chrétiens fondamentalistes américains.

 

Ils ont longtemps joui dans les deux pays d’une relative impunité.

 

Se sentant confortés par l’attitude ambiguë des tribunaux et de la classe politique à leur égard, les commandos anti-avortement ont également profité de la position de l’Église, notamment de l’encyclique Evangelium vitae de mars 1995, pour justifier leurs exactions, spectaculaires en France, voire meurtrières outre-Atlantique.

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