Devoir de Philosophie

Enquête sur la jeunesse

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

Ainsi, le report de l'entrée dans la vie d’adulte renvoie à des réalités contradictoires. Une partie des jeunes, essentiellement les garçons qui connaissent les plus grandes difficultés d'insertion professionnelle, prolongent pendant plusieurs années la vie commune avec les parents, tandis que d'autres, généralement les plus diplômés, quittent assez rapidement leur famille. Si, en moyenne, les filles sont plus précoces que les garçons pour former un couple et fonder une famille, des comportements retardataires se sont imposés chez les jeunes des deux sexes qui ont poursuivi des études supérieures. Dans ce cas, il ne s’agit plus d’une contrainte associée à des difficultés économiques ou professionnelles mais plutôt d’un choix délibéré consistant à repousser le moment des engagements familiaux. Lorsqu’ils accèdent à l’indépendance, les jeunes ne sont pas pour autant complètement autonomes : 60 % des ménages de moins de 30 ans disposent d’un revenu qui provient pour moitié des diverses prestations accordées par l’État. Par ailleurs, en cas de problèmes d’ordre affectif ou financier, le retour transitoire au domicile familial n’est pas rare. Tout se passe comme si les rites d’entrée dans la vie d’adulte devenaient beaucoup plus flous que par le passé.

L'importance du chômage des « moins de 25 ans »,

 

les mouvements de protestation périodiques des lycéens ou des étudiants, les flambées spectaculaires de violence dans les banlieues, alimentent la chronique d'une jeunesse mal intégrée dans la société française. Mais on confond trop souvent différentes catégories de jeunes, dont les destins probables n 'auront rien de commun.

 

En fait, comme le confirme une enquête de l'INSEE publiée en août 1995, la majorité des jeunes Français s'intègre dans les cadres sociaux qui définissent le statut d’adulte et la place de chacun dans la société, même si ce processus est plus long

 

et plus tourmenté qu 'autrefois.

Liens utiles