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féminisme - sociologie.

Publié le 19/05/2013

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féminisme - sociologie. 1 PRÉSENTATION féminisme, mouvement militant visant à accroître le rôle et les droits des femmes dans la société. L'origine du terme « féminisme «, attribuée par certains à Charles Fourier, n'est pas établie avec certitude. En 1872, Alexandre Dumas fils l'emprunte au vocabulaire médical de l'époque où il désigne les hommes d'apparence féminine. Dès les années 1890 cependant, on le retrouve dans divers écrits où il évoque la revendication collective des femmes pour l'égalité entre les sexes. En outre, même si le terme n'apparaît qu'au XIXe siècle, l'aspiration « féministe « est bien plus ancienne. 2 UN MOUVEMENT AUX ORIGINES LOINTAINES Dès le XVe siècle, en France, des voix féminines s'élèvent contre la profonde injustice dont sont victimes les femmes. Certaines, souvent instruites et issues de l'aristocratie, prennent la plume pour dénoncer la domination de l'homme et s'y opposer. Christine de Pisan, célèbre pour avoir défendu la cause des femmes contre les écrits misogynes des prêtres, s'insurge dans sa Cité des Dames (1405) contre les discriminations qui frappent les femmes et revendique pour elles le droit d'exercer les mêmes fonctions que les hommes. Deux siècles plus tard, Marie de Gournay, fille d'alliance de Montaigne, publie l'Égalité des hommes et des femmes (1622) et énonce ce qui deviendra l'une des revendications principales des premières féministes : l'accès à l'instruction. Derrière cette revendication émerge l'idée selon laquelle la femme n'est pas par nature inférieure à l'homme, mais que l'éducation est responsable de la position d'infériorité dans laquelle elle demeure confinée. 2.1 L'impact de la Révolution Olympe de Gouges Getty Images/Archive France/TAL / Archive Photos S'il est d'usage de fixer le début du féminisme comme mouvement collectif à la première moitié du XIXe siècle, son origine remonte en réalité à la fin du XVIIIe siècle et s'inscrit dans le cadre général de la Révolution Française. En 1791, Olympe de Gouges réclame la reconnaissance de la citoyenneté des femmes dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, inspirée de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. En Angleterre, Mary Wollstonecraft exige l'égalité entre les sexes et signe, avec A Vindication of the Rights of Woman (Défense des droits de la femme, 1792), un ouvrage déterminant pour le développement du mouvement féministe à venir. Encouragées par le discours révolutionnaire qui affirme l'égalité des individus, les femmes engagées dans la Révolution -- leur participation est active dans les mutineries, les actions de lutte contre la disette, les cahiers de doléances, les pétitions, les clubs politiques, les élections -- militent pour la reconnaissance de leurs droits civils. Opie (John), Mary Wollstonecraft L'écrivain anglais Mary Wollstonecraft -- la mère de Mary Shelley, auteur du célèbre Frankenstein -- est aujourd'hui considérée comme l'auteur ayant fondé le mouvement féministe grâce à son ouvrage A Vindication of the Rights of Women (Défense des droits de la femme) publié en 1792.John Opie, Mary Wollstonecraft (Mrs William Godwin), v. 1790-1791. Huile sur toile, 75,9 × 63,8 cm. Tate Galleries, Tate Britain, Londres. Tate Gallery, London/Art Reso...
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« Lucretia Mott et la féministe Elizabeth Cady Stanton, qui revendiquent l'égalité des droits, dont le droit de vote.

Les féministes britanniques tiennent leur premièreconvention en 1855, avec pour principale revendication le droit à la propriété.

La publication de l'ouvrage l'Assujettissement des femmes par le philosophe britannique John Stuart Mill contribue au progrès de la cause féministe, même s'il ne suffit pas à convertir une opinion publique qui reste fort réticente à l'émancipation féminine. 2.3 Les premiers acquis à l’aube du XXe siècle Les combats menés au cours du XIXe siècle en faveur de l’égalité entre les sexes aboutissent partout en Europe à la reconnaissance d’un certain nombre de droits, en matière éducative et civile notamment.

En France, la loi Falloux votée en 1850 oblige les communes de plus de 500 habitants à ouvrir une école primaire de filles et, àpartir de 1925, filles et garçons se voient dispenser les mêmes enseignements.

En 1907, une loi permet à la femme de disposer librement de son salaire.

Dans d’autres paysd’Europe, plus particulièrement en Angleterre et dans les pays nordiques, le droit des femmes à disposer librement de leurs biens constitue l’une des premières victoires desféministes.

En Angleterre, par exemple, la femme mariée peut, dès 1882, être propriétaire et disposer librement de son salaire. 2.4 La bataille pour le droit de vote Emmeline PankhurstHulton Getty Picture Collection La revendication pour le vote des femmes, tremplin nécessaire pour accéder aux centres de décision politique, constitue l’une des principales causes de mobilisation desfemmes, comme en témoigne la création en 1904 de l’Alliance internationale pour le suffrage des femmes.

Il s’agit aussi de l’une des revendications qui rencontre le plus derésistance en raison de ses implications sur l’ordre patriarcal en vigueur : la participation des femmes à la vie publique est considérée comme une menace pour le foyer etla famille. Si c’est aux États-Unis que se développe le mouvement moderne de revendication pour l’extension du droit de vote aux femmes — l’État du Wyoming accorde le droit devote aux femmes dès 1869 —, c’est en Grande-Bretagne que la lutte prend sa forme la plus radicale et spectaculaire, avec le combat, parfois violent, d’Emmeline Pankhurstet de ses suffragettes.

Malgré la mobilisation de masse, l'émancipation politique et l'intégration comme citoyens « de première catégorie » dans les sociétés démocratiquesne seront acquises qu’après de longues années de lutte.

Les pays nordiques, comme la Norvège et la Finlande, déjà pionniers en matière de réformes en faveur des droitséconomiques des femmes, sont les premiers à établir le droit de vote pour les femmes.

Dans certains pays, tels que la Grande-Bretagne, les femmes se voient concéder ledroit de vote au lendemain de la Première Guerre mondiale, en signe de reconnaissance pour leur contribution à l’effort de guerre.

Dans les pays d’origine latine, comme laFrance et l’Italie, ce droit ne leur est accordé qu’au moment de la Seconde Guerre mondiale. 3 LE GRAND TOURNANT DES ANNÉES 1960-1970 3.1 Le choc du Deuxième Sexe Simone de BeauvoirMême si Simone de Beauvoir n'est pas à l'origine du féminisme, la publication du Deuxième Sexe, en 1949, a très largementcontribué à faire de la condition féminine l'une des questions cruciales de la société française de l'après-guerre.

Par son auraintellectuelle, elle reste une référence pour la nouvelle génération militante issue du mouvement de Mai 68.CSU Archives/The Everett Collection, Inc. Après la Seconde Guerre mondiale et l’obtention du droit de vote, les revendications féministes se font plus discrètes.

Dans ce contexte, l’essai que signe Simone deBeauvoir en 1949, le Deuxième Sexe, éclate comme une bombe.

Parce qu’il met en lumière la position d’infériorité dans lequel la société maintient la femme et qu’il appelle à la lutte pour l’indépendance, il servira de référence au renouveau féministe américain et européen.

D’autres œuvres, plus tardives, telles que la Femme mystifiée (The Feminine Mystique, 1963) de l’Américaine Betty Friedan, rendent compte du sentiment diffus parmi les femmes de discrimination et d’oppression au sein de la famille, du mariage et de la sexualité.

C’est contre cette « oppression » que s’élèvent les mouvements de « libération » des années 1960-1970, dans le sillage des mutationsdémographiques, économiques et sociaux de l'époque.

Au-delà de l’égalité entre les sexes, c’est la spécificité de l’identité féminine que ces mouvements affirment avecforce. 3.2 Les mouvements de libération. »

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