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Grand oral du bac : LE CONTRÔLE DES NAISSANCES

Publié le 03/02/2019

Extrait du document

Une première explosion démographique eut lieu à la fin de l’ère glaciaire, il y a 12000 ans, avec «l’invention» de l’agriculture. Disposant soudain de ressources alimentaires décuplées, la population mondiale a vite atteint 200 à 250 millions d’individus au début de l’ère chrétienne, nouveau palier qui ne devait croître que faiblement au cours des siècles suivants. Mais avec la révolution industrielle et l’apparition des machines agricoles et de nouvelles techniques permettant d’alimenter une population beaucoup plus nombreuse, la population mondiale connaît depuis un spectaculaire boom démographique: 1 milliard d’individus en 1805,2 milliards en 1930 et plus de 6 millions à l’aube de l’an 2000.

 

Cette population n’est pas répartie de façon uniforme. Alors que la densité mondiale moyenne est de 40hab./km2, elle est plus forte dans l’hémisphère Nord (90% de la population) que dans l’hémisphère Sud, et comprend de véritables fourmilières humaines comme l’Extrême-Orient (notamment la Chine, le Japon et la Corée) où la densité atteint 500 hab./km2 dans certaines provinces. La péninsule indienne, l’Indonésie, le littoral nord-américain et l’Europe se distinguent aussi par leurs très fortes populations. À l’inverse, les cuvettes tropicales envahies par la forêt vierge, les régions arides d’Asie et d’Afrique et les hautes latitudes arctiques et antarctiques sont dépeuplées.

 

Les facteurs de régulation

 

La croissance démographique annuelle se présente comme un bilan égal au nombre des naissances dans l’année, diminué du nombre des décès. Dans le monde, la moyenne actuelle est de 27 naissances et de 10 décès, chaque année, pour 1000 habitants. La croissance se calcule de la manière suivante 27-10=17 pour 1000, c’est-à-dire 1,7%. Ce chiffre fluctue en fonction des pays. La croissance en Europe est faible (0,4%) alors qu’elle est très forte en Afrique (3 %).

 

On voit que la croissance d’une population est régie autant par la fréquence des décès que par celle des naissances. Autrefois, les décès étaient beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui, ce qui maintenait la croissance à un taux relati

 

vement modeste: les maladies infantiles tuaient à elles seules prèsque un enfant sur deux. Les épidémies, les guerres, les famines et les catastrophes naturelles opérèrent également des coupes claires dans la population : la Seconde Guerre mondiale fit par exemple plus de 50 millions de victimes, et la grande famine qui ravagea la campagne chinoise de 1876 à 1879 fit 13 millions de morts.

 

Une natalité trop forte

 

La raison principale pour un couple d’avoir de nombreux enfants était autrefois de s’assurer qu’après les décès - pour cause de maladies infantiles - il en survivrait deux ou trois. Le taux de mortalité infantile ayant baissé, cette nécessité de procréer en nombre n’a plus de raison d’être. Mais elle perdure dans certaines traditions familiale - d’ailleurs encouragées par les politiques familiales des pays riches, souvent à faible taux de natalité.

 

Aujourd’hui, le taux de natalité est le facteur principal de l’explosion démographique. Pour faire face à une surpopulation catastrophique à brève ou longue échéance, les gouvernements et les organisations internationales cherchent à établir des programmes pour diminuer le nombre d’enfants par couple, notamment dans les pays particulièrement touchés par cette donne démographique, à savoir, les pays les plus pauvres.

La répartition de la population par tranches d’âge dans les pays en voie de développement (à gauche) et dans les pays développés (à droite), exprimée en millions d’individus.

 

En gris : la situation en 1995; en blanc: les projections à l’an 2025. Les pays développés connaissent une répartition équilibrée (colonne de largeur uniforme).

 

Les pays en voie de développement ont une majorité d'enfants (pyramide à large base).

 

En 2025, le nombre important de personnes âgées posera un problème économique et social.

À Les campagnes de vaccination ont permis de réduire la mortalité infantile dans de nombreux pays en voie de développement, mais le bilan reste insuffisant : 80% des enfants de la planète ne sont pas immunisés contre les maladies infantiles les plus dangereuses.

 

Le planning familial

 

En Inde et en Chine, les programmes de contrôle démographique sont devenus des lois. En Inde, le gouvernement d’Indhira Gandhi imposa en 1975 la stérilisation forcée pour les couples ayant plus de trois enfants, une mesure si impopulaire que le gouvernement dut faire marche arrière. En Chine, il est interdit d’avoir plus d’un enfant par couple sous peine d’amende - ce qui n’est pas accepté - dont le meurtre des premiers nés s’il s’agit d’une fille.

 

Dans une société démocratique, un bon contrôle démographique ne peut être imposé, mais doit passer par une meilleure éducation de la population sur l’importance du problème et ses implications. Une meilleure sensibilisation de la population aux méthodes de contraception est fondamentale, même si elle va à l’encontre de certains critères religieux. L’émancipation des femmes est vitale: leur accès au marché du travail les libère du rôle de procréatrice auquel elles ont été cantonnées et d’une image sociale qui ne dépendait souvent, autrefois, que du nombre d’enfants qu’elles mettaient au monde.

« Le contrôle des naissances i La natalité en Chine a fortement baissé au a cours des dernières décennies sous l'effet de mesures énergiques, quoique souvent impopulaires.

Les médecins ont pour mission de convaincre la population du bien-fondé du contrôle des naissances.

thique devait donc se limiter à 20 ou 30 millions de personnes sur l'ensemble du globe.

Une première explosion démographique eut lieu à la fin de l'ère glaciaire, il y a 12000 ans, avec "l'invention» de l'agriculture.

Disposant soudain de ressources alimentaires décuplées, la popula­ tion mondiale a vite atteint 200 à 250 millions d'individus au début de l'ère chrétienne, nouveau palier qui ne devait croître que faiblement au cours des siècles suivants.

Mais avec la révolution industrielle et l'apparition des machines agricoles et de nouvelles techniques permettant d'alimen­ ter une population beaucoup plus nombreuse, la population mondiale connaît depuis un spectacu­ laire boom démographique: 1 milliard d'individus en 1805, 2 milliards en 1930 et plus de 6 millions à l'aube de l'an 2000.

Cette population n'est pas répartie de façon uniforme.

Alors que la densité mondiale moyen­ ne est de 40 hab./km2, elle est plus forte dans l'hémisphère Nord (90% de la population) que dans l'hémisphère Sud, et comprend de véri­ tables fourmilières humaines comme l'Extrême­ Orient (notamment la Chine, le Japon et la Corée) où la densité atteint 500 hab./km2 dans certaines provinces.

La péninsule indienne, l'Indonésie, le littoral nord-américain et l'Europe se distjnguent aussi par leurs très fortes popula­ tions.

A l'inverse, les cuvettes tropicales envahies par la forêt vierge, les régions arides d'Asie et d'Afrique et les hautes latitudes arctiques et antarctiques sont dépeuplées.

Les facteurs de régulation La croissance démographique annuelle se pré­ sente comme un bilan égal au nombre des nais­ sances dans l'année, diminué du nombre des décès.

Dans le monde, la moyenne actuelle est de 27 naissances et de 10 décès, chaque année, pour 1 000 habitants.

La croissance se calcule de la manière suivante 27-10=17 pour 1000, c'est-à­ dire 1,7%.

Ce chiffre fluctue en fonction des pays.

La croissance en Europe est faible (0,4 %) alors qu'elle est très forte en Afrique (3%).

On voit que la croissance d'une population est régie autant par la fréquence des décès que par celle des naissances.

Autrefois, les décès étaient beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui, ce qui maintenait la croissance à un taux relati- vement modeste: les maladies infantiles tuaient à elles seules prèsque un enfant sur deux.

Les épidémies, les guerres, les famines et les catas­ trophes naturelles opérèrent également des coupes claires dans la population: la Seconde Guerre mondiale fit par exemple plus de 50 mil­ lions de victimes, et la grande famine qui rava­ gea la campagne chinoise de 1876 à 1879 fit 13 millions de morts.

Une natalité trop forte La raison principale pour un couple d'avoir de nombreux enfants était autrefois de s'assurer qu'après les décès- pour cause de maladies infantiles -il en survivrait deux ou trois.

Le taux de mortalité infantile ayant baissé, cette nécessité de procréer en nombre n'a plus de raison d'être.

Mais elle perdure dans certaines traditions fami­ liale -d'ailleurs encouragées par les politiques familiales des pays riches, souvent à faible taux de natalité.

Aujourd'hui, le taux de natalité est le facteur principal de l'explosion démographique.

Pour faire face à une surpopulation catastrophique à brève ou longue échéance, les gouvernements et les organisations internationales cherchent à éta­ blir des programmes pour diminuer le nombre d'enfants par couple, notamment dans les pays particulièrement touchés par cette donne démo­ graphique, à savoir, les pays les plus pauvres.

i Les campagnes de vaccination ont permis a de réduire la mortalité Infantile dans de nombreux pays en vole de développement, mals le bilan reste Insuffisant : 80% des enfants de la planète ne sont pas Immunisés contre les maladies infantiles les plus dangereuses.

Le planning familial En Inde et en Chine, les programmes de contrôle démographique sont devenus des lois.

En Inde, le gouvernement d'Indhira Gandhi imposa en 1975 la stérilisation forcée pour les couples ayant plus de trois enfants, une mesure si impopulaire que le gouvernement dut faire marche arrière.

En Chine, il est interdit d'avoir plus d'un enfant par couple sous peine d'amende -ce qui n'est pas accepté -dont le meurtre des premiers nés s'il s'agit d'une fille.

Dans une société démocratique, un bon contrôle démographique ne peut être imposé, mais doit passer par une meilleure éducation de la population sur l'importance du problème et ses implications.

Une meilleure sensibilisation de la population aux méthodes de contraception est fondamentale, même si elle va à l'encontre de certains critères religieux.

L'émancipation des femmes est vitale: leur accès au marché du tra­ vail les libère du rôle de procréatrice auquel elles ont été cantonnées et d'une image sociale qui ne dépendait souvent, autrefois, que du nombre d'enfants qu'elles mettaient au monde.

La répartition de ......

la population par tranches d'âge dans les pays en vole de développement (à gauche) et dans les pays développés LA PYRAMIDE DES ÂGES (à droite}, exprimée en millions d'Individus.

En gris: la situation en 1995; en blanc: les projections à l'an 2025.

Les pays développés connaissent une répartition équilibrée (colonne de largeur uniforme).

Les pays en vole de développement ont une majorité d'enfants (pyramide à large base).

En 2025, le nombre Important de personnes âgées posera un problème économique et social.

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