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La longue marche des femmes

Publié le 06/12/2018

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quasi-totalité des pays membres de l’ONU, il a été débattu du sort des femmes et des moyens de leur garantir les droits dont elles continuent d’être privées. Quelles qu’aient été en effet les avancées de la condition féminine enregistrées depuis vingt ans, aucun pays du globe ne peut aujourd’hui se targuer d’être parvenu à une totale égalité des sexes. À la veille de l’an 2000, les femmes restent des inférieures au regard de la loi dans nombre d’États de la planète, sont quasiment exclues de la politique, qui demeure surtout une affaire d’hommes, continuent à être cantonnées dans les métiers

 

les moins valorisants, tout en demeurant écra-

sées sous le poids des tâches domestiques.

 

Prenant acte de la lenteur des progrès réalisés depuis la conférence de Nairobi et pressées d’agir par des mouvements féminins qui se sont développés de façon spectaculaire au cours des vingt dernières années, les Nations unies ont soumis à l’approbation des délégations présentes à Pékin un lourd « programme d’action » censé lever les principaux obstacles à l’égalité des sexes. A l’ouverture de la conférence, on craignait pourtant le pire. La coalition formée par le Vatican, les États catho-

 

liques proches du Saint-Siège

Des dizaines de milliers de participantes pour quinze jours de débats autour d’un enjeu essentiel : quelle place les femmes occuperont-elles dans la société mondiale du siècle prochain, dont les Nations unies s’efforcent de définir les bases depuis quelques années ? Tel était le thème de la quatrième Conférence internationale sur les femmes, réunie à Pékin durant la première quinzaine du mois de septembre 1995.

 

Si elle a clairement réaffirmé le principe d’égalité des sexes, elle a permis de mesurer la profondeur des résistances à l’émancipation de celle qui reste encore le « deuxième sexe ».

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