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La mode du coton et des « indiennes »

Publié le 30/08/2013

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Les importations coûtent si cher au royaume que, à l'instar de l'Angleterre, de la Hollande et de l'Allemagne, la France se lance dans la production de cotonnades, qui, étant d'un prix plus abordable, séduisent une large clientèle. Suivant l'exemple de la célèbre manu­facture de Jouy-en-Josas, fon­dée par Christophe Philippe Oberkampf en 1759, des entre­prises sont créées à Mulhouse et à Nantes. Orange et Arles se spécialisent dans la fabrication des « boutis «, qui font encore aujourd'hui la renommée de la Provence.

A la vogue des indiennes succède celle du « blanc «. Les élégantes succombent au char­me des « basins «; étoffes croi­sées à la chaîne de fil et à la trame de coton, à la finesse

LES PERCALES DE MARIE-ANTOINETTE

Sous le règne de Louis XVI, le coton acquiert ses lettres de noblesse en particulier grâce à Marie-Antoinette, qui raffole de son confort et de son naturel. La reine exige que ses couturières lui confectionnent dans de la cotonnade des tenues à la simplicité coûteuse ; et sa garde-robe est largement pourvue en vêtements en toile de Jouy, de perse, de basin, de mousseline. « La reine séjournait quelquefois un mois de suite à Trianon et y avait établi tous les usages de la vie de château. Une robe de percale blanche, un fichu de gaze, un chapeau de paille étaient les seules parures des princesses «, rapporte dans ses Mémoires madame Campan, fidèle première femme de chambre de Marie-Antoinette.

 

luxueuse des mousselines, à la simplicité des toiles rustiques. La lingerie, des déshabillés aux négligés, s'empare du coton, merveilleuse matière qui se prête si bien à l'art délicat de la broderie au fil de soie ou de laine.

« devoir sa vogue fulgurante - et plus tard la prospérité de son industrie.

En 1719, en pleine prohibition , la belle-sœur de Louis XIV, Ma­ dame Palatine, remarque dans une de ses lettres que made­ moiselle Chausserais, une de ses dames d'honneur , « a un bonnet blanc et une robe de chambre d'indienne ».

Et celle­ ci n'est pas la seule à contre­ venir à l'édit du roi ! En 1 759 , le coton - de contrebande ! - a définitivement conquis le royaume , et Louis XV estime déraisonnable - et surtout irréaliste - de continuer à l'in­ terdire plus longtemps .

En décoration intérieure , les tentures murales, ou « palem­ pores », les courtepointes bro­ dées et travaillées , les « lam­ brequins », ou tours de lit, les écrans de cheminée , de même que le linge de maison con­ naissent un succès grandis­ sant.

Les vestiaires de la no­ blesse et de la riche bourgeoi- sie se garnissent de robes de chambre, mantes, mantelets, capes , ou « enveloppes », lé­ gères écharpes d'été, ou « pat­ kas », mouchoirs de cou ou à priser, tenues d'enfants, fracs pour messieurs, robes de fem­ mes ornées d'« engageantes » manchettes de mousseline cousues à la saignée du bras.

Chintz, « perses », « siamoises » ...

Les importations coûtent si cher au royaume que , à l'instar de l'Angleterre , de la Hollande et de l'Allemagne, la France se lance dans la production de cotonnades, qui, étant d'un prix plus abordable, séduisent une large clientèle.

Suivant l'exemple de la célèbre manu­ facture de Jouy-en-Josas, fon­ dée par Christophe Philippe Oberkampf en 1759, des entre­ prises sont créées à Mulhouse et à Nantes.

Orange et Arles se spécialisent dans la fabrication des « boutis », qui font encore aujourd'hui la renommée de la Provence .

A la vogue des indiennes succède celle du « blanc ».

Les élégantes succombent au char­ me des « basins »; étoffes croi­ sées à la chaîne de fil et à la trame de coton , à la finesse LES PERCALES DE MARIE· ANTOINETTE Sous le règne de Louis XVI, le coton acquiert ses lettres de noblesse en particulier grâce à Marie-Antoinette, qui raffole de son confort et de son naturel.

La reine exige que ses couturières lui confectionnent dans de la cotonnade des tenues à la simplicité coûteuse ; et sa garde-robe est largement pourvue en vêtements en toile de Jouy, de perse, de basin, de mousseline .

« La reine séjournait quelquefois un mois de suite à Trianon et y avait établi tous les usages de la vie de château.

Une robe de percale blanche, un fichu de gaze, un chapeau de paille étaient les seules parures des princesses », rapporte dans ses Mémoires madame Campan, fidèle première femme de chambre de Marie-Antoinette.

luxueuse des mousselines, à la simplicité des toiles rustiques .

La lingerie , des déshabillés aux négligés, s' empare du coton , merveilleuse matière qui se prête si bien à l'art délicat de la broderie au fil de soie ou de laine .

L'expansion de l'industrie co­ tonnière, qui va de pair avec le développement et le perfec­ tionnement des techniques, prend son essor avec la méca­ nisation du filage et du tissage après 1750 .

A la fin du XVIII e siècle, le coton est à son apo­ gée .

Il triomphe et se décline sous de multiples formes et sur tous les tons, depuis les impressions sur fond sombre dites «à la ramoneur » jus­ qu'au chintz anglais , aux per­ ses raffinées et aux « siamoi­ ses », toiles de lin et de coton rayées et quadrillées.

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