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La place de la communauté arménienne en France

Publié le 04/12/2018

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Hommes politiques et sociologues de l’émigration soulignent volontiers la capacité d’adaptation, l’ascension sociale et l’intégration rapide - «exemplaire» - de ce peuple de réfugiés, en même temps que sa volonté de préserver son identité et sa mémoire. Selon un schéma classique, en trois générations, les orphelins et paysans déracinés d’Anatolie et leurs descendants se sont intégrés aux classes moyennes urbaines et au secteur tertiaire, avec quelques réussites remarquables dans tous les domaines, symbolisées par des noms tels que celui du chanteur Charles Aznavour, du cinéaste Henri Vemeuil, des peintres Carzou ou Edgar Chahine, de l’écrivain Henri Troyat, des chefs d’entreprise Alain Manoukian, Alain Mikli, Serge Tchuruk, des footballeurs Youri Djorkaev ou Alain Boghossian, etc.

La communauté arménienne de France, estimée entre 300 000 et 350 000 personnes, est aujourd’hui la plus importante de la diaspora européenne, la deuxième après celle des Etats-Unis (environ 900 000).

 

Comme la moitié des six à sept millions d’Arméniens qui vivent hors des frontières de l’actuelle république d’Arménie, dispersés sur les cinq continents, il s’agit pour l’essentiel des rescapés et de leurs descendants du génocide de 1915, perpétré par le gouvernement jeune-turc. La reconnaissance par la France, le 29 mai 1998, de ce génocide constitue pour cette communauté, particulièrement bien intégrée, un événement de première grandeur.

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