Le café, or noir de l'Egypte ottomane

« premier produit de l'import­ export égyptien.

L'extraordi­ naire essor du trafic du café permet en fait au pays de ne pas subir trop durement, en 1498, les conséquences de l'ouverture de la route des Indes par Vasco de Gama, qui bouleverse le commerce in­ ternational.

Soucieux de maintenir leurs prérogatives sur cette mine d'or, les Ottomans tiennent la mer Rouge presque com­ plètement fermée aux navi­ res européens.

Ces derniers achètent tout de même di­ rectement au Yémen, et l'on trouve des comptoirs anglais et hollandais à Moka, sur le golfe Persique, d'où un navi­ re achemine le café jus­ qu'aux ports du nord de l'Eu­ rope environ une fois par an.

En France, la compagnie des Négociants de Saint-Malo tentera une première expédi­ tion en 1709, sans grand suc­ cès.

Le commerce du café permet cependant aux mar­ chands européens de réaliser de grands bénéfices: en 1708, un quintal de café coû­ tant 28 piastres à Alexandrie est revendu 53 piastres à Li­ vourne.

Les Français achètent plus de la moitié du café ex­ porté vers l'Occident.

La puissante caste des « tuggâr » P endant les deux siècles où son commerce est floris­ sant en Égypte, le cours du café se maintient à un taux remarquablement stable ...

Au grand dépit des négo-. »