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Le parc de Versailles doit être intégralement replanté

Publié le 30/08/2013

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  o Malgré les avertissements de ses jardiniers, Louis XV n'a pas le coeur d'ordonner l'abattage des futaies de son enfance. Il s'éteint avant d'assister à ce funeste spectacle et c'est son petit-fils qui aura à accomplir cette tâche ingrate...

A peine quelques mois après son avènement, Louis XVI prend la décision de faire abattre près de douze mille arbres. Ce sera fait à partir du mois de décembre 1774, sous la houlette du comte d'Angivil-ler, directeur des Bâtiments du roi, proche du souverain, et de Cuvillier, son premier commis.

« française.

Mais l'état des finan­ ces du royaume ne permet pas de telles excentricités.

Louis XVI, avec sagesse et par souci d'économie , choisit de replanter conformément aux plans originels de Le Nôtre, ce qui évitera de nouveaux et coûteux terrassements .

Des pépinières du royaume, on fait venir six mille chênes, deux mille peupliers , deux mille érables, deux mille bouleaux.

·Ces jeunes arbres sont pro­ gressivement acclimatés, à mesure que le parc est dégagé par les forestiers .

Pendant deux ans, de décembre 1774 à mars 1776, la chute et la renaissance vont de pair à Versailles .

Le bois coupé pro­ cure aux caisses des Bâti­ ments du roi un bénéfice de cent cinquante mille livres qui est immédiatement réin­ vesti dans le reboisage .

Les essences rares de Marie.-Antoinette Si le parc demeure pour l'es­ sentiel tel qu'au temps du Roi­ Soleil, on procède cependant à quelques changements .

Le Labyrinthe , devenu imprati­ cable, cède la place au Bos­ quet de la Reine .

Là , Marie­ Antoinette peut se permettre de suivre la mode et de faire planter des essences rares, cèdres du Liban ou tulipiers de Virginie .

Le bosquet des Bains d'Apollon subit, lui aussi quelques transforma­ tions dans le goût de ces jar­ dins anglais chers à la nouvel ­ le Reine de France .

Réalisé d'après les plans du peintre Hubert Robert et de l'archi­ tecte Heurtier, il est achevé en 1780.

Mis en scène dans ce petit bois romantique, on découvre les groupes de mar­ bre de la Grotte de Thétis de Louis XIV, mais aussi une caverne de conte de fées bucolique, des cascades et une montagne d'opérette plantée de sapins .

Devenus vraiment inextricables, les bosquets les plus anciens, comme ceux du Dauphin et de la Girandole, sont en revanche impitoyablement éliminés, de même que l'a n­ cien Arc de Triomphe .

Et Versailles rajeunit avec grâce ! Dans l'ensemble , avec la dis­ parition de vieux arbres trop grands , aux frondaisons den­ ses et enchevêtrées formant de compacts écrans végétaux, le parc de Versailles voit ses perspectives originelles déga­ gées et remises en valeur .

Le regard peut de nouveau em­ brasser les lignes élégantes dessinées par Le Nôtre.

Au bout du compte, il s'avère que Ver­ sailles, déboisé, puis replanté, rajeunit avec grâce ! ET DEUX SIÈCLES PLUS TARD ...

Entre 1774 èt 1776, plus de douze mille arbres ont été abattus .

Deux siècles après, le 26 décembre 1999, une seule tempête en a balayé, en quelques heures, presque le même nombre : dix mille.

Le vent, soufflant à plus de cent soixante kilomètres à l'heure, a décimé les plus vieux arbres : tulipiers de Virginie , cèdres du Liban et de l'Atlantique, pins de Corse et genévriers de Marie -Antoinette ...

Les dégâts de cette tempête se montent à cent cinquante et un millions de francs , uniquement pour le parc de Versailles.

Une souscription nationale a été ouverte pour la mise en œuvre des travaux de replantation, supervisés par l'architecte en chef des Monuments historiques, Pierre-André Lablaude , chargé , depuis 1990, de la réhabilitation du parc de Versailles et de Trianon.. »

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