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L'épouvantable cacophonie du Caire

Publié le 10/01/2015

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Le Caire peut se glorifier du troisième rang mon¬dial, après Bombay et New York, pour la pollu¬tion sonore. Effective¬ment, le visiteur fraîche¬ment débarqué n'en croit pas ses oreilles et ne s'attarde guère dans cet enfer de crainte de deve¬nir fou.

« se demande parfois si les Égyptiens prennent le temps de dormir.

Pendant la nuit, les ateliers continuent à tra­ vailler, on effectue même certains travaux de répara­ tion sur les chaussées ou les trottoirs, la construction des immeubles se pour suit, et les décibels émanant des boîtes de nuit en plein air s'ajou ­ tent à l'incessant tintamarre des avertisseurs .

Lorsque les voisins ont fini de planter des clous ou d'ébranler les murs de l'appartement à la per- ceuse à percussion , lorsque les programmes de télévision finissent par s'interrompre, c'est le bawab - le concierge de l'immeuble - qui met son transistor à pleins tubes pour éviter de s'endormir .

Quand , vers quatre heures du matin, on peut enfin es­ pérer tomber dans les bras de Morphée , ce sont les haut-parleurs de la mosquée voisine qui prennent le relais pour rappeler aux croyants l'heure d'Allah ! A l'époque du ramadan, c'est encore pi­ re ! A partir du coucher du soleil, c'est une fête perpé­ tue lle et le peu de travail produit l'es t de nuit .

Les ma­ gasins sont ouverts, les mé­ decins soignent la nuit et les artisans viennent réparer un évier bouché ou un télévi­ seur en panne au ssi bien à minuit qu'à deux heures du matin.

Le bruit : une seconde nature E n fait , du berceau au tom ­ beau, !'Égyptien vit dans le bruit.

Huit jours après sa naissance , lors de la cé rémo­ nie du sobua , on frappe à toute volée sur un mortier en cuivre près de chaque oreille de l'enfant en lui cri ant qu'il doit obéir à ses parents .

Mais il ne trouvera pas pour au­ tant la quiétude en rendant l'âme, les loueurs de haut­ parleurs en savent quelque ch ose.

Ces micros sont desti­ nés à transmettre les condo­ léances à tout le quartier, de même qu'ils font part au voi­ sinage du bonheur des jeu­ nes mariés et prolongent ain­ s i les youyous traditionnels par un souci exce ssi f de. »

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