LES EXTRATERRESTRES
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
(1997) apporte une réponse fascinante à cette question : «Si nous étions seuls, quel beau gâchis d’espace ce serait!» déclare Jody Foster qui campe une astrophysicienne. Bien sûr, il s’agit là d’une fiction comme le furent en leur temps les films de Georges Méliès, d’après les romans de Jules Verne ou de Herbert George Wells, au xixe siècle.
D’autres écrivains ont été inspirés par le phénomène extraterrestre. Le premier extraterrestre de l’histoire est sans doute celui de Micromégas (1752) de Voltaire: l’extraterrestre vient de Sirius, il constate avec le philosophe la petitesse de notre Terre et en tire d’amères conclusions. Par la suite, il y eut profusion de sélénites, de vénusiens et d’autres monstres, à mesure que l’Homme gagnait en puissance. Par ailleurs, Lucien de Samosate a écrit Voyages à la Lune, thème repris par L’Arioste (1516) dans Orlando furioso. Francis Godwin écrivit The Man in the Moon (1638), Savinien de Cyrano de Bergerac Histoires comiques des États et Empires de la Lune et du Soleil (1657 et 1662).
Ces textes répondaient à un besoin naturel : celui d’explorer des zones vierges des cartes géographiques. Loin de mettre un terme à cet imaginaire, les grandes découvertes, le siècle des Lumières, l’observation des planètes et le premier homme sur la Lune n’ont fait que l’exciter.
À partir
de témoignages recueillis auprès des personnes affirmant avoir rencontré des extraterrestres, des ufologues ont réalisé le portrait-robot ci-contre. Selon un rapport établi par un Américain en 1995, quelque 5 millions d’Américains se seraient fait enlever par des extraterrestres depuis ces cinquante dernières années. Betty et Barney Hill en font partie et Betty déclara que la créature qu’elle aurait rencontré mesurerait 1,50 m, aurait la peau grise, avec une tête en forme de poire et des yeux bridés semblables à ceux d’un chat.
Rod Dickinson/FPL
Un autre monde
La menace ou la présence extraterrestre n’est donc pas chose récente: à partir du moment où l’Homme peut se situer dans l’espace, et ce, dès la révolution copernicienne, il est capable d’imaginer d’autres mondes, souvent à l’image du sien. La peur de l’autre est souvent à l’origine de telles manifestations. En effet, c’est en pleine guerre froide que l’Amérique, puis le monde, connurent les premières apparitions d’extraterrestres. C’était aussi un peu avant la première Guerre mondiale que Wells écrivit La guerre des mondes et ce fut en 1938 qu’Orson Welles en fit un opéra radiophonique tellement réaliste que des auditeurs paniqués crurent vraiment que des Martiens avaient débarqué sur Terre.
Certains observateurs notent qu’entre 1945 et 1963, il était dans l’intérêt du Pentagone d’entretenir une sorte de paranoïa collective afin de stimu
ler l’économie de guerre et de la préparer à d’éventuels conflits avec les Soviétiques ou d’autres pays communistes. La population, déjà peu à même de distinguer un OVNI d’un satellite ou d’une météorite entrés dans l’atmosphère, était encline à croire à un complot gouvernemental qui aurait pour but de cacher à l’humanité la découverte d’une vie extraterrestre sur Terre.
La rencontre
Le jour le plus important pour l’Humanité n’est peut-être pas encore arrivé. Il risque d’être celui qui verra la rencontre entre un terrien et un extraterrestre.
Le verdict des analyses des résultats rapportés par les sondes Viking de la NASA n’était pas très catégorique: il semble qu’il n’existe pas de vie à la surface de Mars. Il fallait donc chercher
quelque forme d’intelligence plus loin. C’est dans cette optique qu’a été lancé le projet SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence ou recherche d’intelligence extraterrestre) dans les années 1960, fondé sur l’écoute d’éventuelles émissions radio venant du cosmos par de puissants radiotélescopes situés dans les Caraïbes, sur divers sites du territoire américain et en particulier au Nouveau-Mexique. On découvrit ainsi des pulsars et d’autres ondes magnétiques de longue portée dans les années 1960-1970.
Outre le départ pour l’infini de la sonde Pionner X en 1973, qui transporte à son bord un descriptif et un plan de notre planète, rester à l’écoute de l’Univers fait partie d’une mission globale pour la réussite de laquelle de nombreux scientifiques, des mécènes et des États injectent d’importantes sommes d’argent dans la recherche bioastronomique.
Nous émettons des ondes artificielles depuis les années 1930. Les plus proches systèmes solaires se situent à moins de cinq années lumières (Alpha et Sirius). Les analyses effectuées par l’observatoire Hubble du spectre atmosphérique des plus proches planètes n’ont pas permis de conclure négativement à la présence d’éléments vitaux. Au début du mois d’août 1996, un administrateur de la NASA annonce qu’il y a plus de trois milliards d’années, une forme de vie microscopique sur Mars a pu être possible. L’analyse d’une météorite a révélé la présence de minuscules structures unicellulaires qui ressemblent approximativement à des bactéries terriennes. Énfin une information qui ne relève pas de l’affabulation et qui relance le débat sur la vie extraterrestre et même sur l’origine de la vie.
Cette photographie d’OVNI a été prise à Gulf Breeze, petite station balnéaire de Floride, en 1987 par Ed Walters, un agent immobilier. Celui-ci déclara avoir été enveloppé dans un halo bleuâtre et soulevé à un mètre du sol pendant une vingtaine de secondes. Son aventure attira de nombreux curieux à Gulf Breeze, devenue depuis «La Mecque» des ufologues.
Ils enfoncèrent une longue aiguille dans le nombril de Betty pour voir si elle était enceinte, puis lui montrèrent la carte d’une étoile et lui déclarèrent qu’elle oublierait cette expérience. Certaines personnes pensent que les histoires relatées par des gens comme Betty et Barney Hill sont une preuve évidente du vif intérêt que les extraterrestres portent aux humains. D’autres, même s’ils croient aussi à la présence d’autres vies dans l’Univers, soulignent les dangers de l’hypnose, le praticien risquant d’influencer le patient. En outre, dans le cas de Betty Hill, les événements qu’elle a décrits apparaissaient déjà dans ses cauchemars, qu’elle avait probablement décrits en détail à son mari. L’ensemble de ces témoignages sont loin de constituer des preuves irréfutables de l’existence des extraterrestres.
Religion extraterrestre?
Si preuves il y a, elles n’existent probablement que dans l’imaginaire humain. Reflets de la nature humaine, les mythologies et les religions des différentes cultures (aztèque, grecque, égyptienne, judéo-chrétienne, etc.) ont toutes en commun une certaine déférence accordée aux manifestations naturelles: éclairs, boules de feu, aurores boréales pour les nordiques, tremblements de terre, etc. Les animistes croient aux esprits présents en toutes choses. L’arrivée du monothéisme entre 1600 et 1000 avant J.-C. ne change pas fondamentalement les données du problème.
Aujourd’hui, bon nombre de ces manifestations sont éclaircies par la science, qui n’explique cependant pas pour quelles raisons le ciel est
devenu le lieu privilégié des divinités. Apollon et son char aux roues de feu, le Dieu judéo-chrétien qui apparaît en buisson ardent et monte au ciel, les Musulmans ont la kahaba ou météorite sacrée autour de laquelle tourne les pèlerins de La Mecque, et l’on ne peut citer toutes les divinités hindoues qui flottent dans l’éther... bref, autant de symboles qui concourent à donner crédit aux thèses qui feraient de l’homme l’instrument ou le jouet d’une puissance extraterrestre ou encore le fruit d’une catastrophe interplanétaire, la Terre étant devenue le dernier refuge d’une race disparue dont l’Homme serait l’ultime avatar. À ce titre seulement, il devrait un respect filial aux dieux originels.
Des savants aussi éminents qu’Hubert Reeves affirment que l’existence de la vie sur terre est due à un processus logique, liée à la complexification des relations moléculaires dans le cosmos après le big-bang. La molécule de l’ADN, qui structure notre code génétique, est la molécule la plus complexe de l’univers. Son origine extraterrestre n’est pas, selon Reeves, à exclure: il se peut qu’une comète contenant les justes éléments ait accidentellement ensemencé une «soupe» ter
restre composée d’argiles, de sels et d’eau il y a quelques milliards d’années.
Un mythe moderne
Si l’origine de la vie sur terre semble extraterrestre, il se peut que d’autres planètes aient également été ensemencées de la même manière et plus rapidement. La notion de vitesse et de temps ramenée à l’échelle cosmique semble bien relative mais il n’en demeure pas moins que notre solitude est par bien des côtés insupportable : l’espace, immense, serait-il pour les seuls Terriens? Le film Contact de Robert Zemeckis
▼ Ceci est une réplique du corps d’une des créatures
prétendument découvertes sur le site du crash d’un l’OVNI le 1er juillet 1947.
Elle est exposée dans l’un des deux musées de Roswell, haut lieu de l’ufologie. Au début des années 1990, un document montrant la dissection de cette créature avait été diffusée, impulsant un regain d'intérêt au phénomène extraterrestre, mais il fut démontré par la suite que ce n’était qu’un ingénieux montage.
«
Les
extraterrestres
Lorsqu'elles regardent à nouveau leur réveil, il est
4 h 20.
Vingt ans plus tard, une de ces deux
femmes raconta que des créatures sveltes et aux
formes indistinctes l'ont emmenée à bord de leur
vaisseau où elles lui ont fait passer des examens
médicaux avant de la raccompagner chez elle.
En raison du très long laps de temps écoulé
avant qu'elle ne révèle cette histoire au public,
beaucoup de gens ne l'ont pas crue et ont décré
té qu'elle avait tout simplement affabulé, s'inspi
rant d'incidents similaires qui avaient eu lieu
depuis une dizaine d'années.
Aventure sexuelle extraterrestre
L'un des témoignages les plus détaillés à propos
des extraterrestres est le fait d'Antonio Villas
Boas, un agriculteur brésilien, âgé de vingt-trois
ans à l'époque.
Dans la nuit du 15 au 16 octobre
1957, alors qu'il conduisait son tracte ur, il vit une
lumière très vive.
Le moteur de son tracteur s'ar
rêta et refusa de redémar rer.
Paniqué, le jeune
homme descendit de son véhicule et tenta de
s'enfuir.
Mais il fut rattrapé par les occupants de
l'OVNI.
Villas Boas déclara que les extraterrestres
mesuraient 1,50 m, portaient des tuniques taillées
dans un épais matériau gris ainsi que de grands
boucliers d'où partaient des tuyaux qui passaient
sous leurs aisselles puis leur descendaient dans
le dos.
Tout ce qu'il a pu apercevoir de leur visa
ge était leurs petits yeux bleu pâle.
Villas Boas prétend avoir été emmené à bord du
vaisseau, où on le déshabilla et on lui fit une prise
de sang.
Les extraterrestres tentèrent de communi
quer en émettant «des aboiements et des jappe
ments, ni très clairs ni très enroués, plus ou moins
longs, exprimant parfois plusieurs sons».
Après être resté seul pendant 30 minutes, Villas
Boas fut présenté à une femme, également nue,
qu'il décrivit comme.
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