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LES GROUPES D'INTERET : LES NOUVEAUX ACTEURS DU JEU DEMOCRATIQUE.

Publié le 04/03/2014

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LES GROUPES D'INTERET : LES NOUVEAUX ACTEURS DU JEU DEMOCRATIQUE. Selon une célèbre formule d'Abraham Lincoln, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple «. Autrement dit le pouvoir est détenu par le peuple, mais cela ne doit pas se limiter à la période électorale. En effet, les citoyens doivent pouvoir exprimer leurs doléances en tout temps et pas seulement pendant la campagne électorale de leurs élus, pour cela il existe des moyens, certains sont à la discrétion des autorités publiques, comme par exemple le référendum, mais pour ne pas dépendre de la volonté des autorités, les citoyens vont s'exprimer par le truchement de groupes dont la fonction principale est de représenter leurs intérêts mais surtout de les imposer pour qu'ils soient pris en compte lors du processus décisionnel. Il s'agit dans ce cas d'actes de lobbying. Un voile opaque entoure l'activité de lobbying. L'opinion publique reste mitigée devant cette pratique, une certaine connotation péjorative la caractérise. En effet, ces activités sont souvent amalgamées avec la corruption, le patronage, le clientélisme. On associe systématiquement le lobbying aux grosses firmes, aux multinationales qui font pression sur les autorités dirigeantes, pour que celles-ci mettent en place des législations qui serviront leurs intérêts financiers propres. Des dérives il en existe, certes, c'est pour cela que les gouvernements tentent d'encadrer les pratiques des ces groupes en élaborant des lois et règlements relatifs à leur constitution et leur fonctionnement. Mais il faut préciser que des groupes d'intérêt existent aussi dans le domaine des droits humains, de la protection de l'environnement, de la protection des consommateurs, etc. Nous démontrerons à travers notre analyse que l'intervention des groupes d'intérêt est devenue une étape systématique du processus décisionnel. L'activité de ces groupes d'intérêt est encouragée par certains, « la tradition pluraliste américaine a nourri cette perspective «[1], nous insisterons dans cette partie sur le rôle d'expertise que jouent ces groupes, et décriée par d'autres, « la littérature qui s'oppose au pluralisme s'inspire plus ou moins directement de la science économique «[2] nous exposerons tour à tour les arguments des deux parties. Ce qui nous amènera à conclure à la nécessité d'un encadrement de la pratique par la mise en place d'une réglementation stricte en la matière. Mais avant toute analyse, il serait nécessaire de présenter brièvement les concepts se rattachant à la pratique du lobbying ainsi qu'un petit aperçu historique concernant la pratique au Canada. Du lobbying : des aspects sémantiques, théoriques et historiques Nous retrouvons la racine anglaise « lobby «, qui désignait à l'époque les couloirs de la Chambre ...

« Grossman, Emiliano et Sabine Saurigger.

2006.

« Les groupes d’intérêt au secours de la démocratie? ».

Revue française de sciences politiques 56 (n°2) : 299-321. Normand, Cherry.

1997.

« Le parlementaire lobbyiste ou instrument des lobbyistes? ».

Revue parlementaire canadienne 20 (no 3) : 12-13. ----------------------- [1] Eric Montpetit, « Pour en finir avec le lobbying : comment les institutions canadiennes influencent l’action des groupes d’intérêt », Politique et Sociétés 21 (2002), 91-112. [2] Ibid. [3] Ibid. [4] Daniel Béland et Jean-Philippe Viriot Durandal, « L’expertise comme pouvoir : le cas des organisations de retraités face aux pouvoirs publiques en France et aux Etats-Unis », Liensocial et Politiques 50 (2003), 105-123 [5] Rachel Laforest et Micheal Orsini, « Savoir, pouvoir et pragmatisme : l’expertise au service de l’action sociale », Lien social et Politiques 50 (2003), 135-145. »

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