LES ECHANGES.
Publié le 01/05/2014
Extrait du document
PRODUCTION, DIVISION DU TRAVAIL, ÉCHAN¬GES : APPROCHE DE QUELQUES ASPECTS FON¬DAMENTAUX DE LA VIE SOCIALE.
• Pour Platon comme pour Aristote, l'organisation de la vie collec¬tive dans le cadre d'une cité (« polis �) repose nécessairement sur la division du travail, c'est-à-dire sur la répartition des tâches productives
ou utiles entre des groupes d'individus spécialisés, et détenteurs de « savoir-faire � appropriés, complémentaires les uns des autres. La vie sociale est donc liée au besoin ; les échanges de tous ordres qu'elle a pour fonction d'organiser lui donnent à la fois sa raison d'être et sa nature (cf. Platon, République, Livre III 369 b.sq. et Aristote, Politi¬que, Livre I, 3).
• Ce que requiert l'échange qui sous-tend toute vie sociale, c'est, bien sûr, une comparaison des différents produits et des activités pro¬ductives qu'ils mettent en jeu. C'est à cette condition en effet que les produits peuvent devenir des « marchandises � et concrétiser, par leur circulation dans l'ensemble du corps social, la complémentarité des tâches accomplies par les différents producteurs. Cf. Aristote, Éthique à Nicomaque, V, s. 1133 :
« On ne fait pas en effet une communauté avec deux médecins, mais avec un médecin et un laboureur, et en général entre des travaux différents et inégaux : et il faut pourtant les égaliser. �
«
ou utiles entre des groupes d'individus spécialisés.
et détenteurs de « savoir-faire » appropriés, complémentaires les uns des autres.
La vie sociale est donc liée au besoin; les échanges de tous ordres qu'elle a pour fonction d'organiser lui donnent à la fois sa raison d'être et sa nature (cf.
Platon, République, Livre Ill 369 b.sq.
et Aristote.
Politi que, Livre 1.
3).
• Ce que requiert l'échange qui sous-tend toute vie sociale, c'est, bien sûr, une comparaison des différents produits et des activités pro ductives qu'ils mettent en jeu.
C'est à cette condition en effet que les produits peuvent devenir des « marchandises » et concrétiser, par leur circulation dans l'ensemble du corps social, la complémentarité des tâches accomplies par les différents producteurs.
Cf.
Aristote.
Éthique à Nicomaque, V, s.
1133 : « On ne fait pas en effet une communauté avec deux médecins, mais avec un médecin et un laboureur, et en général entre des travaux différents et inégaux : et il faut pourtant les égaliser.
»
• L'analyse aristotélicienne du fonctionnement des échanges et de ses implications la conduit à réfléchir sur la distinction entre « les deux usages » d'une marchandise et sur la genèse de la monnaie.
On pourra, pour approfondir la réflexion sur ce sujet, reprendre deux ex traits célèbres de I' œuvre d'Aristote : - La Politique, livre 1.
9 (Éditions Vrin ou Médiations).
On trouve dans ce passage la fameuse distinction entre les « deux usages diffé rents » d'une chose : la consommation pour satisfaire un besoin et léchange : « Chacune des choses dont nous sommes propriétaires est susceptible de deux usages différents : l'un comme l'autre appartien nent à la chose en tant que telle, mais ne lui appartiennent pas de la même manière.
L'un est l'usage propre de la chose, et l'autre est étranger à son usage propre ...
>J (c'est nous qui soulignons).
Cf.
traduc tion Tricot, Éditions Vrin, pages 56 et 57.
La suite du texte expose la distinction fondamentale entre les deux formes de la « chrématistique » (mot à mot, en grec : art d'acquérir les richesses, du grec « krémata >>: les affaires, l'argent) : économie do mestique (production) et négoce, qui, dit Aristote, «n'est pas par na ture une partie de la chrématistique » (ce qui signifie qu'il le devient par convention, comme notre texte l'indique).
- Éthique à Nicomaque, livre V, cinquième chapitre (Éditions Gar nier-Flammarion.
pages 134-135).
Dans cet autre texte célèbre, Aristote développe le thème du carac tère conventionnel de la monnaie en liaison avec une analyse qui fera date de la commensurabilité de deux marchandises différentes c'est-à dire de ce qui les rend comparables pour l'échange.
La genèse de la monnaie est explicitée comme celle d'un équivalent général, fixé par convention : « La monnaie est devenue, en vertu d'une convention, pour ainsi dire, un moyen d'échange pour ce qui nous fait défaut.
C'est pourquoi on lui a donné le nom de nomisma.
parce qu'elle est d'institu-
170.
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