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L'exclusion sociale (IFSI)

Publié le 23/07/2014

Extrait du document

Cet hiver encore, des personnes sont mortes de froid en France. Pourtant, il

existe des centres d'hébergement de premi�re urgence pour les SDF. Comment

expliquez-vous cette situation? Que faudrait-il faire?

Réponse

Certaines personnes sans domicile fixe refusent d'aller dans les centres d'hébergement

pour plusieurs raisons:

•elles souhaitent rester avec leur chien et les centres refusent l'acc�s aux animaux;

• elles veulent rester libres et être sans contrainte;

•elles refusent la promiscuité ;

•elles veulent surveiller leur territoire attitré;

• elles ne veulent plus subir les agressions d'autres SDF (vol, violence ... ).

Certains maires ont pris des arrêtés pour contraindre les SDF à dormir dans un

centre d'accueil suivant le principe de non-assistance à personne en danger.

Cette attitude enfreint les libertés individuelles. li faut pouvoir les convaincre sans

les contraindre. Pour ce faire, il faudrait:

•créer des centres d'accueil à taille humaine;

•créer des centres acceptant les animaux;

•offrir un service permanent d'accueil avec une réelle écoute de gens formés

pour établir un dialogue afin de connaître les besoins des SDF et s'y adapter

« &lm RÉUSSIR LE CONCOURS D'ADMISSION EN IFSI Les mesures contre l'exclusion La lutte contre l'exclusion a toujours été une des grandes préoccupations des gouvernements.

Des plans d'urgence pour l'hiver ont été mis en place avec: •un Samu social dans les 30 plus grandes villes de France; •des boutiques solidarité mettant à la disposition des SDF, pendant la journée, une consigne, une boîte aux lettres, des douches, une laverie, etc.; •des permanences médico-sociales permettant d'offrir une couverture sociale; •un dispositif d'information avec un numéro vert permettant de connaître à tout moment les places disponibles dans les centres d'accueil; •des hébergements de première urgence.

Trois grandes associations gèrent près de la moitié des 700 centres d'hébergement: I' Armée du Salut, Emmaüs et le Secours catholique.

Ces accueils de fortune (33 000 lits) sont insuffisants: le nombre de demandeurs potentiels varie de 200 000 à 400 000.

En plus de ce dispositif, le gouvernement propose de taxer à hauteur de 10 à 15 % de la valeur locative, les logements vacants depuis plus de 2 ans à partir du 1er janvier 1999.

Le produit de cette taxe sera versé à I' Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH).

Cette taxe ne concernera que la région pari­ sienne, soit 40 000 logements vacants.

D'autres mesures comme la création d'une couverture maladie universelle et une généralisation, dans tous les hôpi­ taux, des dispositifs d'accueil médico-social (PASS: permanence d'accès aux soins de santé) sont prévues.

L a vente de journaux concerne près d ' un millier d'ex clus.

Le tarif est de 10 F.

6 F pour eux, 4 pour la maison mère.

Un bon vendeur peut espérer une trentaine de clients par jour, ce qui lui assure un revenu quotidien de 180 F.

Le tarif minimal d'une chambre d'hôtel décente étant de 180 F pour deux, il fera équipe pour moitié avec un copain de galère.

Il reste 90 F pour se nourrir , passer à la laverie automa­ tique et renouveler son stock de journaux estimé à 30 ou 40 F.

La vente de journaux est un travail.

Une per­ sonne en désesp érance y trouve un moyen d'intégration dans la société car ce travail lui rend sa dignité, une reconnaissance sociale en même temps qu'un moyen d'existence en attendant des jours meilleurs.

La vente de journaux redonne l'espoir.

Elle astreint à une discipline : la recette des ventes doit permettre de se nourrir, de se loger, de rester propre mais il faut aussi savoir résister pour ne pas tout dépenser car il faut renouveler son stock de journaux.

En ce sens, cette initiative est un moyen de reconstruire la personnalité d' un individu en lui offrant la possibilité de se prendre en charge et de sortir de sa condition d'assisté.. »

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