L'expansion des métropoles

Depuis longtemps précurseurs en matière d'architecture des grandes villes, les États-Unis sont aujourd'hui rattrapés par les métropoles d'Europe et d'Extrême-Orient.

Depuis les années 20 et 30, le défi que pose l'urbanisme consiste à construire des bâtiments de plus en plus hauts pour rentabiliser au mieux la surface occupée au sol. Les villes américaines pionnières sont New York où depuis 1931, l'Empire State Building domine la ville et Chicago avec la Tour Sears, construite en 1974 qui sera jusqu'en 1996 le plus haut bâtiment du monde.

Depuis le début des années 80, les métropoles européennes ont abordé une nouvelle orientation architectonique. C'est Paris qui ouvre la voie : le Président de la République François Mitterrand fait aménager le quartier de la Défense, créant ainsi un nouvel axe au cœur de la capitale.

Motivés par des événements d'importance, les Espagnols conçoivent à Barcelone pour les jeux Olympiques de 1992 et à Séville pour l'Exposition Universelle, la même année, de nouveaux paysages urbains. La transformation de Bilbao, théâtre de réalisations ambitieuses, fait la une des journaux.

Berlin reçoit une impulsion d'un genre particulier : avec la chute du Mur en novembre 1989, la ville reprend son rôle au centre de l'Europe et devient bientôt le plus grand chantier du monde, des quartiers entiers devant être construits.

Mais ce sont les métropoles d'Extrême-Orient qui connaissent la poussée la plus forte. Le développement économique fulgurant ne cesse de susciter la construction d'immeubles prestigieux. Depuis 1996, c'est à Kuala Lumpur (Malaysia) que l'on trouve le plus haut bâtiment du monde, les tours Petronas, qui s'élèvent à 452 m.