Devoir de Philosophie

MAROT 55 Marot.

Publié le 20/08/2013

Extrait du document

marot
MAROT 55 Marot. C lément M arot (1496?-1544) se forma p oétiquement à l 'ombre des G rands R hétoriqueurs; son père, J ean M arot, f ut d 'ailleurs l 'un d 'eux. Il e ut u ne e nfance studieuse, u ne j eunesse e rrante, f ut a ttaché à diverses personnalités d e l a Cour, en particulier à Marguerite de N avarre, l 'auteur d e l'Heptaméron, p uis à François J er; f ort libre d ans ses moeurs, f ort i ndépendant d e caractère, i l n 'en p enche p as m oins vers l a R éforme, jet ses s ympathies l ui a ttirent force déboires. L a S orbonne n e lui p ardonne p as les t raits d e satire q u'il a l ancés contre elle. Après l'affaire des Placards, il q uitte p récipitamment P aris p our l a Cour de Nérac, a uprès de s a p rotectrice, l a R eine de N avarre; i l v écut e nsuite à F errare e t à Venise, p artout c urieux de belles l ettres e t f ort a dmiré l ui-même comme le plus g rand p oète français d u t emps; i nitié a ux genres italiens, i l compose (vers 1535) le premier s onnet...
marot

« 56 HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE piration et ses secrètes sympathies aux intérêts de sa tranquillité et de sa fortune.

Son œuvre est vaste et diverse; elle varie selon l'évo­ lution de son caractère, de ses idées, de sa culture, selon les circonstances de sa vie; par là, elle est éminemment individuelle, sinon personnelle, et fort indépendante, en somme, des traditions et des modes.

Si, en 1515, il débute dan son Temple de Cupido, en utilisant les thèmes traditionnels, et dans sa première Épître au Roi, par les complications de rimes, s'il ne se débarrasse jamais du jeu de mots, de l'équivoque, de l'allégorie, du moins en vient-il vite à une matière plus noble et plus intime, à une manière que l'esprit de la Cour dépouille de ses oripeaux, avec la célèbre Épître à Lion J amel, surtout avec l'Enfer, âpre satire de la justice et de la prison, et l'Épître au Roi pour avoir été dérobé.

L'imitation des textes sacrés élargit son inspiration; il élève les pièces de circonstances par la méditation, traduit ou paraphrase les Psaumes; sa version devint le texte officiel des chants du protes­ tantisme français et fut longtemps considérée comme le chef-d'œuvre de la poésie française.

Marot a la grâce et l'aisance, une aisance trop relâchée, où la fermeté ne se rencontre que par hasard; mais il a de la sensibilité, une naturelle distinction d'esprit; peu de force dans la pensée, peu d'intensité dans les sentiments; il vise haut, mais l'imagination n'a pas la puissance nécessaire pour servir ses visées et il se fait des destinées de la poésie une idée trop modeste; si la formule de Boileau. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles