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Moral Et Politique.

Publié le 03/03/2014

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Moral Et Politique. La morale et la politique ne sont pas seulement des mots riches de contenus et d'histoire, désignant dans la tradition philosophique des textes, des doctrines, des problèmes. Ils indiquent avant tout différents champs de l'expérience humaine dans le territoire plus vaste de l'agir. Celui-ci est traversé de contraintes, de tensions, de préoccupations individuelles et collectives, aussi variées que divergentes. A la rencontre de la morale et de la politique une problématique spécifique parait toutefois s'imposer : comment doit-on définir la politique, en son rapport à la vertu individuelle ? Plus encore peut-être : qu'est-ce-qui permet de dire d'un pouvoir politique qu'il est légitime ? Double difficulté, on le voit, la première ayant trait à la définition de la singularité politique, la seconde à la légitimation de celle-ci. Il s'agira d'abord de réfléchir à la relation de la morale individuelle avec le pouvoir des hommes. Il apparaitra alors que ce pouvoir ne peut ni ne doit attendre des hommes une parfaite moralité, ni a fortiori prétendre la leur inculquer. Il doit avant tout assurer la vie et la sécurité des citoyens, disposer à cet effet d'une force perçue par tous comme légitime, et donc être fondé en droit. I- De la morale au politique : Morale et politique sont généralement considérées comme des notions liées, soit que l'on considère que tout pouvoir politique doit être justifié moralement, soit que l'on pense la politique comme extension du devoir individuel aux dimensions de la collectivité (A). En réalité, du point de vue de leur définition, elles reposent sur des principes fort différents (B). La distinction n'est apparue dans l'histoire de la philosophie que progressivement. A- Morale et Politque : deux notions liées : Platon insiste ainsi bien plus sur la proximité des deux éléments, en définissant l'homme politique comme médecin de l'âme, dont la fonction est d'assurer le bonheur de la Cite par la justice, et non la justice pour elle-même. Cette thèse est celle de Socrate dans le Gorgias : dans la deuxième partie du dialogue qui « met en scène «, « commettre «, et « expier son crime « qui resta impuni. L'injustice est ici condamnée en ce qu'elle conduit au malheur de l'individu, la politique étant alors définie par la négative comme l'instance devant, par la guérison des individus, permettre le bonheur de tous. Dans la suite immédiate du texte, Calliclès, le troisième interlocuteur de Socrate, rejette la position ici évoquée en affirmant à la véritable nature de l'homme, seule source de droit. Autrement dit : la légalité n'est pas la moralité, et le bonheur n'est pas la justice. C'est entre Socrate et Calliclès que le philosophe politique va tenter de déterminer le propre du politique. Celui-ci, contrairement à l'optimisme socratique, n'aura nullement comme objet l'amélioration de l'individu, puisque une communauté doit pouvoir être juste sans attendre la vertu des citoyens. Mais il ne sera pas non plus l'expression sans bornes d'une nature supposée être à l'origine de la vraie justice : au contraire, l'institution du politique se présentera contre les conséquences néfastes d'une nature laissée à elle-même, comme c...

« deux personnes homosexuelles ? Pour remédier au drame médical et humain des avortements clandestins, fallait-il encadrer légalement cette pratique de l’avortement que la moraleréprouve ? Si oui, comment faire pour que ce qui était considéré par la loi de 1975 comme une exception et une tolérance ne devienne pas, chez beaucoup aujourd’hui, un droit réclamé? D’un côté la loi morale qui condamne l’avortement; de l’autre le législateur aux prises avec l’avortement clandestin et des femmes en situation de détresse...

Finalement pourl’euthanasie, le législateur se trouve tirailler entre d’un côté la loi morale qui interdit le meurtre; de l’autre la nécessité pour la société de se prononcer face aux revendications de diversgroupes de pression et d’une manière générale, face au désir bien légitime de nos contemporains d’éviter à ceux qu’on aime d’insupportables souffrances et une fin de vie jugée indigne.Il s’agit donc de la gestion de l’écart qui existe, pour chaque citoyen, entre la loi morale et les lois civiles de son pays, entre les normes morales qu’il reçoit ou qu’il se donne et l’état actuelde la législation de son pays.

"Dans une société pluraliste, il arrive que la loi se contente de traduire, un consensus des citoyens au niveau le plus bas, c’est-à-dire des moindresexigences, par exemple en matière de solidarité et de politique familiale.

Il arrive même que la loi civile, par faiblesse devant une opinion publique déformée, légalise des pratiques illicitescomplètement opposées aux Droits de l’homme, comme l’apartheid ou l’avortement." "Ainsi, ce qui est légal n’est pas toujours moral, parfois les comportements sociaux imposent unecertaine législation permettant à l’Etat d’appliquer la politique qu’il juge nécessaire. Enfin, la validité juridique d’une institution politique ne dépend pas de la morale entendue comme vertu des individus membres de la société civile.

En effet, la politique doit pouvoir êtreconstruite légitimement sans attendre une hypothétique perfection éthique des citoyens.. »

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