Quelles sont les sources de la croissance ?

CHAPITRE I : QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE ? Définir et mesurer la croissance : Qu'est-ce que la croissance économique ? : Définition : doc. 1 p. 18 La croissance économique est l'accroissement durable de la production globale d'une économie. Pour mesurer la croissance économique, on retient le PIB : la croissance correspond au taux de croissance du PIB La croissance est donc une notion quantitative et globale d'évolution à long terme (à ne pas confondre avec expansion). Remarque : selon d'autres économistes, comme Simon Kuznets, la croissance désigne l'amélioration du niveau de vie cad l'ensemble des biens et services qu'un individu peut acquérir avec son revenu (mesuré par le PIB/habitant). Le PIB désigne l'ensemble des richesses (= la production) réellement crées sur le territoire ( cf cours de premi�re) ; il est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des unités résidentes + la TVA et les droits de douanes. Il existe également le PNB : PIB + revenus du travail, de la propriété et de l'entreprise reçus du reste du monde - revenus versés au reste du monde. Pour pouvoir comparer la valeur du PIB d'une année sur l'autre et mesurer la hausse réelle du PIB, il est nécessaire d'enlever les effets de l'inflation sur la mesure du PIB (=déflater) cad le calculer à prix constants. En effet, comme le PIB est calculé en utilisant les prix des produits, si ces prix augmentent (c'est l'inflation !), on peut croire que le PIB augmente alors que ce n'est pas le cas réellement. Apr�s avoir déflaté le PIB en valeur(ou en euros courants), on obtient le PIB en volume(en euros constants) selon le calcul suivant : (PIB en valeur/ Indice de la hausse des prix) X 100. Quant à la croissance économique, elle est donc mesurée par le taux de croissance annuel du PIB en volume ; ainsi en France en 2009 la croissance économique a été de -2.2%, cela signifie que le PIB a baissé de 2.2% en 2009 (voir chiffres doc 2 p 31) Remarque : afin de faciliter les comparaisons internationales et « gommer ï¿½ les différences de prix entre les pays, les institutions internationales calculent un PIB « à parité de pouvoir d'achat ï¿½ (PIB-PPA). Ce dernier est obtenu en multipliant le PIB calculé aux prix nationaux par un taux de change fictif qui rend équivalent le prix d'un panier de marchandises dans chaque pays. Un phénom�ne récent et inégal : doc. 2 et 3 p .18/19 La croissance mondiale a connu un véritable décollage à partir de 1820 (révolution industrielle) avec une accélération à partir de 1950 (les Trente Glorieuses). L'accélération de la croissance est visible dans le tableau : sur la période 1950-1973, dans les pays développés, le PIB a augmenté en moyenne de 3.3 % par an. Tous les pays ne connaissent pas le même rythme de croissance : sont en retrait l'Afrique et l'Inde avec respectivement un TCAM de 2% et 1.4% sur la même période. Sur le période 1973/1980 on constate un ralentissement de la croissance. Sur le période 1980-2001, tandis que le ralentissement se confirme dans les pays développés, la Chine et l'Inde connaissent une nette accélération de la croissance ; l'Afrique et l'ex-URSS voient quant eux leur PIB diminuer => la hiérarchie mondiale est boulversée. La croissance : un phénom�ne difficile à mesurer : L'intérêt du PIB : doc.1 hachette p16 Le PIB présente trois avantages : L'évaluation monétaire des biens et des services permet d'additionner aisément des quantités de nature tr�s différente ; Il rend compte à l'aide d'un chiffre unique du degré d'aisance d'une société à un moment donné Il permet, lorsqu'il est exprimé en volume d'établir l'évolution des niveaux de vie d'une société en termes réels. Les limites du PIB comme indicateur de niveau de vie : livre p. 20/21 Le PIB ne comptabilise pas tout ( voir cours de premi�re) : le PIB ne comptabilise que les activités qui donnent lieu à une évaluation monétaire (cad qui ont un prix) et qui sont déclarées ; il n'évalue donc pas : Le travail domestique (tâches domestiques, éducation des enfants, bricolage) pourtant générateur de bien-être. L'économie souterraine (activités illicites, travail au noir, fraude fiscale). L...