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Qu'est-ce-que la sociologie de la musique?

Publié le 16/12/2012

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sociologie
  Introduction          La musique relève du domaine de l’irrationnel, c'est-à-dire de ce que l’on ne saurait expliquer à l’aide d’un raisonnement logique. Dans le domaine musical, le signifié est immanent au signifiant comme l’a justement exprimé Boris Schloezer, selon qui « la musique n’a pas de sens mais est un sens «. Si l’on recherche la définition de la musique dans un dictionnaire, le principal mot-clé que l’on y trouvera est celui d’« art «. Art qui permet à l'homme de s'exprimer par l'intermédiaire des sons, nous dit le Larousse ; Art de combiner les sons en suivant certaines règles, nous dit le Petit Robert ; Ou encore, art d'utiliser des sons pour transmettre des émotions, nous informe le moteur de recherche Google. Elle est donc à la fois une création (une œuvre d'art), une représentation et aussi un mode de communication. C’est dans ce dernier aspect que nous offre la musique que l’approche sociologique semble la plus pertinente. En effet, la musique ne prend tout son sens que dans son rapport avec autrui. Et c’est là toute la subtilité que décèle l’alliance de la sociologie à la musicologie. L’artiste n’existe pas sans la société. En aucun cas ne peut-il vivre en autarcie et être parfaitement autonome. La reconnaissance de la collectivité est essentielle à la subsistance de l’artiste musicien.  Aude Locatelli dans le préambule de l’ouvrage Réflexions sur la socialité de la musique écrit : « Aussi, peut-on dire de cet art qu’il constitue toujours – métaphoriquement cela s’entend – un jeu de société […]. Or, le créateur solitaire intérprétant ses propres compositions et étant son seul auditoire n’échappe pas lui-même au lien d’appartenance sociale : même lorsqu’il cherche à fuir la société, l’artiste musicien – tel l’Orphée-Roi de Victor Segalen – est pour ainsi dire fatalement rattrapé par elle «. Par conséquant, la musique s’inscrit fondamentalement et nécessairement dans le domaine du social. Le fait musical est à bien des égards un « fait social total «, au même sens que le célèbre sociologue Marcel Mauss lui attribue. A l’instar du don, la musique n’est elle pas intrinsèquement pluridimensionnel ? Assurément, elle intègre plusieurs volets à la fois: culturel, économique, anthropologique, symbolique…  Elle englobe tout un panel d’expressions du social. Pourtant, pendant une longue période de l’Histoire de la musique, ses analyses et intérprétations étaient le fait des Philosophes, puis des Historiens, jusqu’à ce que, il n’y a que récemment, le statut de la Musicologie soit enfin reconnue comme tel. Alors, la rencontre inédite des notions de « musique « et de « société « a été sujette à de nombreuses critiques, voire d’attaques, souvent virulentes . Anne-Marie Green dans son ouvrage Musique et Sociologie attirent notre attention sur ces réfractaires « qui considèrent que le domaine de l’art auquel appartient la musique ne peut prétendre à une analyse et une compréhension de type scientifique et que ce serait même lui faire offense ; et aussi par ceux qui, parce qu’ils portent la sociologie à un haut degré de scientificité, considèrent le musical comme ne pouvant être analysé avec leurs protocoles scientifiques, bref parce que la sociologie ne peut prendre ‘le futile au sérieux’, et que le musical fait partie du domaine émotionnel «. Ni Anne-Marie Green ni moi-même n’avons pour dessein de contester ces points de vue,  bien que qualifier la musique de ‘futile’ est à mes yeux un outrage à la noblesse de son art. Quoi qu’il en soit, il serait d’une étroitesse d’esprit on ne peut plus abbérante que d’aborder la sociologie comme une sci...
sociologie

« économique, anthropologique, symbolique...

 Elle englobe tout un panel d'expressions du social. Pourtant, pendant une longue période de l'Histoire de la musique, ses analyses et intérprétations étaient le fait des Philosophes, puis des Historiens, jusqu'à ce que, il n'y a que récemment, le statut de la Musicologie soit enfin reconnue comme tel.

Alors, la rencontre inédite des notions de « musique » et de « société » a été sujette à de nombreuses critiques, voire d'attaques, souvent virulentes .

Anne-Marie Green dans son ouvrage Musique et Sociologie attirent notre attention sur ces réfractaires « qui considèrent que le domaine de l'art auquel appartient la musique ne peut prétendre à une analyse et une compréhension de type scientifique et que ce serait même lui faire offense ; et aussi par ceux qui, parce qu'ils portent la sociologie à un haut degré de scientificité, considèrent le musical comme ne pouvant être analysé avec leurs protocoles scientifiques, bref parce que la sociologie ne peut prendre 'le futile au sérieux', et que le musical fait partie du domaine émotionnel ».

Ni Anne-Marie Green ni moi-même n'avons pour dessein de contester ces points de vue,  bien que qualifier la musique de 'futile' est à mes yeux un outrage à la noblesse de son art.

Quoi qu'il en soit, il serait d'une étroitesse d'esprit on ne peut plus abbérante que d'aborder la sociologie comme une science abstraite et dogmatique qui pour des raisons doctrinaires refuserait d'établir un lien avec la musique, d'autant plus que ce lien est prouvé, et tissé d'un fil de fer cousu.

Certes, la musique ne fait pas appel à notre raison ou à notre matière pensante à proprement parler, mais celle-ci n'en à que faire, elle sollicite nos émotions.

C'est notre sensibilité qu'elle invoque et dont il est içi question.

La sensibilité, ce trait dont seul l'homme serait doté, fruit de l'agencement particulier du corps et de l'âme dans la thèse cartésienne.

La distinction susbtansielle que fait Descartes légitime à elle seule la portée spirituelle dont regorge la musique.

A travers le corps, au biais de notre percreption auditive, à savoir le sens de l'ouïe, la musique pénètre l'âme.

La musique et l'homme ne font qu'un, une réciprocité immuable les unit.

Elle a été créée par l'homme, pour l'homme.

Porter une réflexion sur la socialité de la musique est à mon sens le coeur d'une science nouvelle, tout à fait innovante.

Une science que l'on aurait jamais vue auparavant et qui aurait pour objet de trouver les mots pour exprimer la nature ineffable de la musique dans son rapport ontologique avec  l'homme, dévoiler l'essence même du lien qui noue l'auditeur passionné à la mélodie, aux paroles, à la musicalité d'un morceau en particulier.

Perçer le mystère de la musique, c'est découvrir comment un son peut animer notre âme, comment une simple note peut converser. »

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