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sémantique - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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sémantique - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION sémantique (du grec semantikos, « qui signifie, qui indique «), étude du sens, envisagé comme la relation de signification qui unit les mots aux choses, ou comme la relation existant entre les signes et leurs utilisateurs. Le mot de sémantique a été créé au XIXe siècle par le linguiste français Michel Bréal, qui l'entendait de façon très générale, comme une science de la signification, et il correspond en fait à des domaines de recherche divers selon que l'on conçoit la sémantique comme l'étude du sens en général, ou qu'on la conçoit comme une discipline traitant de la question du sens des mots et des expressions linguistiques. Des questions comme celle du rapport entre les signes linguistiques et les choses ou les faits qu'ils désignent, celle de la référence des expressions linguistiques (voir référence) et enfin celle de la signification des énoncés, relèvent de la sémantique. La sémantique s'efforce de répondre à des questions comme « quel est le sens du mot X ? «, « que signifie X ? «, non pas en disant « X signifie x «, ce que tout locuteur parlant la langue dans laquelle X existe est capable de faire, mais en étudiant la manière dont les signes réfèrent à des choses extra-linguistiques et s'opposent entre eux au sein du système d'une langue donnée. Quand la sémantique traite des rapports entre les signes et leurs utilisateurs, elle formule des théories concernant le sens, sa transmission et sa compréhension. La sémantique peut être abordée d'un point de vue logique, d'un point de vue philosophique ou d'un point de vue linguistique, sans que, d'ailleurs, ces points de vue soient exclusifs ni s'ignorent les uns les autres. C'est essentiellement la question de la valeur de vérité des expressions linguistiques qui a inspiré les recherches en logique. La sémantique d'inspiration logique a analysé, entre autres, les problèmes posés par les expressions de sens différent qui désignent le même référent comme par exemple « le vainqueur de Iéna « et « le vaincu de Waterloo «, qui réfèrent toutes deux à Napoléon, mais ne le décrivent pas de la même façon. Dans la perspective d'une sémantique linguistique, on a étudié les relations de sens entre les différents signes d'un système linguistique donné. Partant du principe que le sens d'une unité linguistique peut être décrit à l'aide d'un ensemble de traits sémantiques (par exemple, un mot comme « femme « peut être décrit à l'aide des traits « être animé, humain, de sexe féminin, adulte «, par opposition à « jeune fille «, dont la description sémantique ne comportera pas le trait « adulte »...

« limiter à l'attribution d'interprétations aux signes eux-mêmes — indépendamment du locuteur et du destinataire —, alors il n'y a pas de sémantique des actes de langage, mais seulement une pragmatique. 3 APPROCHES LINGUISTIQUES 3. 1 Sémantique componentielle La sémantique linguistique examine le sens des signes à l'intérieur du système d'une langue donnée.

L'analyse sémantique dite « componentielle, » parce qu'elle postule que le sens peut être décomposé en traits, vise à déterminer comment les signes d'une langue — en l'occurrence les mots conçus comme des éléments de vocabulaire et appelés lexèmes — sont reliés aux perceptions et aux pensées des utilisateurs de cette langue.

Une des hypothèses de départ de la sémantique componentielle est que les catégories linguistiques influencent ou déterminent la façon dont les individus voient le monde.

Cette hypothèse a notamment été formulée, à l'origine, par l'ethnolinguiste américain Benjamin Lee Whorf.

Dans l'analyse componentielle, les lexèmes sont regroupés en domaines sémantiques, comparables à ceux utilisés dans les descriptions lexicographiques (par exemple, navigation, physique, biologie, culinaire), à l'intérieur desquels les lexèmes s'interdéfinissent.

Un domaine sémantique se caractérise d'une part, par le fait que les lexèmes qui en font partie possèdent des traits sémantiques distinctifs permettant de les différencier les uns des autres, et, d'autre part, par le fait qu'ils possèdent des traits communs. Dans un domaine sémantique donné, comme par exemple celui des sièges, il est possible d'établir des distinctions entre les lexèmes « chaise », « fauteuil », « tabouret » et « banc », en fonction du nombre de personnes qui peuvent s'y asseoir et de la présence ou non d'un dossier.

Tous ces lexèmes ont, par ailleurs, en commun le trait sémantique « objet destiné à s'asseoir ». L'ambition de la sémantique componentielle est de parvenir à identifier un ensemble de traits sémantiques universels, dont il serait possible de tirer les divers ensembles de traits qui caractérisent les différentes langues.

Cette idée de traits sémantiques universels a été appliquée par Claude Lévi-Strauss à l'analyse du système des relations de parenté dans plusieurs cultures.

Lévi-Strauss a montré que les individus organisent leurs sociétés et y déterminent leur place selon des formes qui possèdent des similitudes sous-jacentes remarquables, malgré leurs différences apparentes. 3. 2 Sémantique théorique Dans la perspective de la grammaire générative, illustrée notamment par les thèses de Noam Chomsky, la sémantique a été initialement conçue comme une dimension que la description générativiste ne devait pas prendre en compte.

Mais le sens n'en était pas moins conçu comme faisant partie de la compétence linguistique, c'est-à-dire du savoir sur la langue que chaque être humain possède.

Une grammaire générative, visant en tant que telle à donner un modèle de la compétence linguistique, a une composante phonologique, une composante syntaxique et une composante sémantique.

Dans la mesure où elle s'intègre à la théorie générative du sens, la composante sémantique est élaborée comme un système de règles qui déterminent le sens à donner aux signes.

Une phrase comme « d'incolores idées vertes dorment furieusement » bien qu'étant grammaticale, est dépourvue de sens.

Les règles de génération du sens doivent également rendre compte des phénomènes d'ambiguïté et rendre compte du fait qu'une phrase comme « Voler comporte des risques » peut avoir deux interprétations différentes. La sémantique générative vise à expliquer pourquoi un locuteur comprendra d'emblée que « d'incolores idées vertes dorment furieusement » est un énoncé dépourvu de sens, même s'il respecte les règles de la grammaire française, ou pourquoi face à une phrase comportant deux interprétations possibles, un locuteur peut savoir quel sens lui attribuer. La sémantique générative développe l'idée que toutes les informations nécessaires à l'interprétation sémantique d'une phrase sont contenues dans une structure dite « profonde » de la phrase, c'est-à-dire une structure sous-jacente à la structure grammaticale de surface.

La structure profonde d'une phrase met en jeu des lexèmes, c'est-à-dire des mots composés de faisceaux de traits sémantiques.

À la surface de la phrase (au moment où elle est énoncée), ces lexèmes apparaîtront en tant que noms, verbes, adjectifs et autres parties du discours, c'est-à-dire comme éléments de vocabulaire.

Quand la phrase est formulée par le locuteur, des rôles sémantiques (tels que sujet, objet, verbe) sont assignés aux lexèmes. La question de la différence entre la structure profonde et l'interprétation sémantique a fait l'objet d'une controverse.

La plupart des spécialistes de la linguistique générative pensent qu'une grammaire devrait générer l'ensemble des expressions sémantiquement bien formées qui sont possibles dans une langue donnée, et qu'une grammaire devrait par conséquent associer une interprétation sémantique à chaque expression.

Dans le cadre d'une théorie générative pourtant fondée sur la syntaxe, ce sont la structure de surface et la structure profonde qui, ensemble, déterminent l'interprétation sémantique d'une expression. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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