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Sujet : Les classes moyennes existent-elles encore ?

Publié le 17/08/2012

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Les nouvelles générations subissent une remise en cause de la dynamique de l’ascension sociale que leurs parents ont connue. Elles font en effet face à de nombreuses difficultés économiques et sociales. Les actifs entrés sur le marché du travail à partir des années 1980 n’ont pas connu les mêmes perspectives que ceux entrés pendant les Trente Glorieuses. Depuis les années 1980, il existe une certaine modération salariale, les revenus augmentent peu et lentement, la progression au sein de la hiérarchie est moindre car malgré une hausse du niveau de qualification, il n’y a pas eu une création d’emploi en nombre suffisant et les diplômes ont connu une forte dévalorisation étant donné que leur accès s’est massifié. Ainsi, les générations nées dans les années 1940 apparaissent comme situés systématiquement au sommet de la hiérarchie, « les jeunes favorisés d’hier sont devenu les seniors favorisées d’aujourd’hui «. Ainsi, les années 1980 marquent une panne de l’ascenseur social et le début d’une insertion de plus en plus difficile dans l’emploi ce qui retarde l’accès à la propriété qui a longtemps été le symbole de la moyennisation.  Ainsi, les inégalités économiques deviennent des inégalités sociales qui redeviennent à leur tour des inégalités économiques créant de ce fait, un cercle vicieux.

« services consommés.Depuis le début des années 1980 qui se caractérise par la crise de l'Etat Providence et par un retour des idées libérales défavorables à trop d'intervention de la part del'Etat, on voit de nouveau apparaitre une certaine bipolarisation de la société marquée par de fortes inégalités économiques.

Depuis les années 1980, le clivages'intensifie en termes d'emploi.

Par exemple, les ouvriers et employés sont plus exposés que les cadres et professions intermédiaires aux emplois précaires et auchômage, notamment au chômage de longue durée qui ne cesse de croitre alors qu'il était inexistant durant les Trente Glorieuses.

Les cadres et professionsintermédiaires ne sont certes pas épargnés mais dans une moindre mesure.

Cela conduit à remettre en question l'homogénéité sociale de la classe moyenne avec d'uncôté, ceux installés dans un travail stable avec des revenus qui progressent régulièrement et d'un autre côté des employés précaires avec un revenu qui progresse peu.De plus les inégalités entre les plus favorisés et les plus défavorisés tendent à se marquer davantage du fait du ralentissement des gains de productivité et donc duralentissement de la hausse du salaire et la baisse du pouvoir d'achat vécus principalement par les milieux les plus pauvres.

Les inégalités apparaissent dès lanaissance car la richesse se constitue aussi par le patrimoine qui est obtenu, d'une part, par l'héritage.

Or les inégalités de patrimoine sont très marquées.

En effet,50% de la population se partage 90% du patrimoine.

On constate ainsi un retour des « classes laborieuses » tandis que les classes socialement supérieures semaintiennent.Au sein même de la classe moyenne, les inégalités sociales sont en conséquence, elles aussi de plus en plus importantes.

On peut en effet remarquer que l'évolutiondes PCS ne se traduit pas forcément par une moyennisation des modes de vie.

En effet, on peut constater que les ménages des catégories socialement favorisées ont unmode de vie tournée vers la santé, le corps et la beauté et font donc plus de sport que les individus issus des catégories les plus pauvres.

Ils ont par ailleurs, plus deloisir de type culturel tel que le fait d'aller au musée ou bien au théâtre.

Par exemple, en France en 2005, 66% des cadres sont allés au moins une fois dans l'année aumusée contre 25% seulement des ouvriers cette même année.

Cela n'est pas forcément dû à une question de coût mais avant tout, à une question de mode de vie.

Deplus, cela entraine des inégalités d'insertion des jeunes dans le marché du travail.

En effet, les enfants issus des milieux favorisés ont de meilleures chances de réussitescolaire et dont de meilleures chances de se positionner dans les meilleures places de la hiérarchie sociale que les enfants issus des catégories les plus défavorisés carils ont intégré un capital culturel au sens où Pierre Bourdieu l'entend (un savoir faire, savoir être, culture générale associés aux pratiques culturelles ainsi que lediplôme) bien plus important du fait de leurs loisirs.

De plus, un enfant issu des catégories aisées dispose aussi d'un capital social selon Bourdieu, c'est-à-dire qu'il ades connaissances bien situées au sein de la hiérarchie qui peuvent lui permettre de faciliter son insertion sur le marché du travail.

Ce capital social est plus rare chezun enfant d'ouvrier ou d'employé ce qui entraine encore une fois des disparités entres les plus pauvres et les plus riches.

Enfin, le sociologue Louis Chauvel insiste surle fait qu'il y a désormais l'apparition d'inégalités intergénérationnelles nouvelles qui se caractérisent par trois fractures principales : la remise en cause des positionséconomiques relatives, des déclassements sociaux plus fréquents et une marginalisation des jeunes générations dans l'accès au politique.

Les nouvelles générationssubissent une remise en cause de la dynamique de l'ascension sociale que leurs parents ont connue.

Elles font en effet face à de nombreuses difficultés économiques etsociales.

Les actifs entrés sur le marché du travail à partir des années 1980 n'ont pas connu les mêmes perspectives que ceux entrés pendant les Trente Glorieuses.Depuis les années 1980, il existe une certaine modération salariale, les revenus augmentent peu et lentement, la progression au sein de la hiérarchie est moindre carmalgré une hausse du niveau de qualification, il n'y a pas eu une création d'emploi en nombre suffisant et les diplômes ont connu une forte dévalorisation étant donnéque leur accès s'est massifié.

Ainsi, les générations nées dans les années 1940 apparaissent comme situés systématiquement au sommet de la hiérarchie, « les jeunesfavorisés d'hier sont devenu les seniors favorisées d'aujourd'hui ».

Ainsi, les années 1980 marquent une panne de l'ascenseur social et le début d'une insertion de plusen plus difficile dans l'emploi ce qui retarde l'accès à la propriété qui a longtemps été le symbole de la moyennisation.Ainsi, les inégalités économiques deviennent des inégalités sociales qui redeviennent à leur tour des inégalités économiques créant de ce fait, un cercle vicieux. Pour conclure, la société française a connu un fort processus de moyennisation tant par un rapprochement de son niveau de vie que par un rapprochement de sonmode de vie durant les Trente Glorieuses.

Cependant, il existe encore de nombreuses disparités entre les plus riches et les plus pauvres qui, depuis les années 1980,tendent à redevenir de plus en plus marquées.

Les trois critères de la moyennisation qui sont la réduction des inégalités économiques, le rapprochement descomportements sociaux et la mobilité sociale ascendante, tendent à disparaitre comme nous avons pu le voir.

L'arrêt du processus de moyennisation et le retour decertaines inégalités amènent de nouvelles questions sur la tendance à la bipolarisation de la société et sur la légitimité de certaines inégalités.. »

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