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Dissertation

Publié le 05/02/2014

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Le statut juridique des animaux Introduction : En 2003, est votée en Suisse une loi qui dispose que « les animaux ne sont pas des biens mais que  sauf disposition contraire, les dispositions s'appliquant aux choses sont également valables pour les animaux. « Le droit français distingue les biens (meubles ou immeubles) des personnes. Les animaux sont classés comme meubles par leur nature par l'art.528 du code civil car ils peuvent se transporter d'eux-mêmes d'un lieu à un autre, ou comme immeubles par destination lorsqu'il s'agit d'animaux utilisés pour la culture (comme les animaux de culture, les pigeons de colombier, ou encore les ruches à miel). Le droit français est cependant plus précis quant au statut juridique des animaux : s'il s'agit d'un meuble selon le code civil, le code pénal sanctionne les mauvais traitements infligés aux animaux, et le code rural reconnaît que l'animal est un être sensible. Ainsi, il se pose un problème moral quant à la protection des animaux qui est limitée dès lors que ces-derniers sont des meubles. La question de la protection des animaux est une idée ancienne exprimée par les philosophes grecs, puis par Saint-Thomas d'Aquin à travers les arguments de la théologie chrétienne, la question du statut juridique des animaux est un débat récent parmi les juristes. L'animal peut il devenir une personne, ou faire l'objet d'une troisième catégorie qui le distingue des biens et des personnes Problématique : Doit-on accorder aux animaux une personnalité juridique différente de celle du bien ? Nous verrons d'abord que le statut juridique des animaux est complexe et ne peut pas se limiter à celui d'un bien. Puis que les juristes s'accordent cependant sur le fait qu'à bien des égards, les animaux ne peuvent pas devenir des sujets de droits. I.Le statut complexe des animaux ne permet pas de considérer ces derniers uniquement comme des biens 1.Le droit reconnaît aux animaux une sensibilité qui les différencie du bien L'idée de protéger les animaux comme des êtres doués de sensibilité est assez ancienne. Le droit français a reconnu certains droits aux animaux, au travers d'interdiction faites aux hommes. Par exemple, en ce qui concerne l'expérimentation animale, la vivisection (c'est-à-dire la dissection d'animaux vivants non anesth&eacu...

« biens, les personnes et la nation.

Il a donc été créé une catégorie supplémentaire qui distingue en droit pénal le bien de l’animal. L’animal dans le droit français est donc selon la définition de Suzanne Antoine « un meuble protégé pour sa sensibilité par la loi de 1976, dont le droit de propriété est limité, et dont la France s’est engagé par les accords d’Amsterdam à assurer le bien –être en tant qu’être doué d’une sensibilité » Selon Suzanne Antoine, le fait que les animaux puissent être défendus par des associations leur accorde un statut juridique particulier. Par ailleurs, la défense des animaux soutenus par ces associations montre dans les faits une hiérarchie des animaux et des actes de violence dont ils sont victimes. 2.

La défense des animaux par des associations illustre une hiérarchie animale complexe La déclaration Universelle des Droits des Animaux défend ces derniers comme égaux en droits.

Cette déclaration a été écrite dans le contexte d’un mouvement appelé la « deep- ecology » et selon laquelle il ne doit pas y avoir dans la nature de différenciation entre les animaux et les êtres humains.

Pour ces derniers c’est une évolution normale du droit que de reconnaître des « sujets de droit particuliers » comme des sujets de droit indifférenciés, de la même façon que l’on a accordé aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes ! Dans les faits il ne peut qu’y avoir une hiérarchie des animaux.

On considère en effet la douleur comme plus ou moins consciente selon les animaux : par exemple il est interdit d’égorger son chat, tandis que l’on peut écraser une araignée.

On peut alors considérer qu’accorder aux animaux un statut juridique de personne serait allé à l’encontre de l’ordre animal, dans lequel les animaux s’entretuent. Par ailleurs, le droit pénal distingue les mauvais traitements au cours desquels l’homme défend sa vie, sa santé, ou ses sources de nourritures qui sont autorisés.

Par ailleurs il existe deux formes d’actes de cruautés : les actes de cruautés simples : la mise à mort et la torture consciente et volontaire, qui sont interdits, (bien que la justice soit relativement douce.), et les actes de torture avec alibi : alibi alimentaire (l’alimentation), écologique, de tradition (la chasse à courre ou la corrida) esthétique (la fourrure) sportif (courses de chevaux) ou éducatifs (les zoos).

En ce qui concerne les animaux sauvages, ils relèvent d’un problème écologique, ce qui les différencie des autres animaux.

Par exemple, la chasse et la pêche sont réglementées dans le code civil par des lois particulières, comme une concession que l’Etat accorde sur les animaux sauvages, qui sont sa propriété.

Ces-derniers sont en fait avec les animaux domestiques les animaux « supérieurs » dans le type de protection qui leur sont accordés.

Bien que le statut des animaux domestiques ne soit pas défini par le droit français.

Enfin, il existe depuis 1982 une déclaration sur l’éthique de l’alimentation carnée, qui protège les animaux mais aussi l’homme en tant que consommateur.

Georges Chapouthier affirme ainsi que « tout l’art du législateur doit tendre en la matière à réaliser un juste compromis entre les besoins légitimes de l’homme, et la protection juridique des animaux. L’animal est donc un bien particulier et hétérogène, difficile à définir, cependant il ne peut pas non plus être défini comme de véritables sujets de droit. II.

Cependant, les juristes s’accordent sur le fait que les animaux ne peuvent pas être de véritables sujets de droit. 1.

Les animaux ne remplissent pas les caractéristiques des sujets de droit et ne peuvent que faire partie d’une troisième catégorie après les biens et les personnes. »

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