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?II/ Les crises successives Ainsi, le gouvernement est déjà fragilisé, mais

Publié le 18/03/2020

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?II/ Les crises successives Ainsi, le gouvernement est déjà fragilisé, mais les évènements difficiles nationaux et internationaux auxquels elle est confrontée précipitent la chute de ce régime et son échec institutionnel. Une première vague de crises sociales et politiques touchent le régime qui doit alors y faire face avec le peu de moyens dont il dispose et son instabilité chronique (A) . Mais c?est la question coloniale et plus spécifiquement l?Algérie qui portera le coup fatal à cette République, et qui sera la cause de son échec institutionnel (B). En effet, ces évènements, fragilisent un système institutionnel déjà fragile qui face à de telles crises ne pourra se reconstruire et donc causera cet échec institutionnel. A) La crise économique et la guerre froide C?est d?abord une crise sociale qui frappe le régime déjà affaiblit. Si aujourd?hui on reconnait l??uvre économique de la IVème République, les français n?en n?ont pas conscience à cette époque et pour cause, l?inflation des produits alimentaires (+60% en 1947) et le rationnement qui perdure jusqu?en 1949 appauvrissent la population qui adhère de plus en plus aux idées communistes. La guerre froide n?arrange rien et du fait de la montée en puissance du PCF, elle a des répercussions intérieures directes. Ainsi, en septembre 1947 se tient en Pologne une conférence secrète qui réunit les partis commun...

« La question coloniale portera le coup fatal au régime de la IV ème République, et il est patent dès la fin de la seconde guerre mondiale.

Ainsi, la République démocratique du Vietnam proclamée par Ho Chi Minh en septembre 1945 ou encore le problème malgache en 1947 montrent que l’édifice de la France d’outre-mer est en passe de s’effondrer.

Après la défaite de Dien Bien Phu en 1954, l’armée française est dépitée et accuse une politique de renoncement, affligeant alors le gouvernement de la IVème République de bradeurs de l’empire.

Les choses ne s’arrangent pas puisqu’en 1956, ce sont les protectorats marocains et tunisiens qui sont concédés.

Mais c’est le problème algérien qui portera le coup fatal au régime.

Tout commence par le bombardement de l’armée Française le 8 février 1958 dans le village tunisien de Sakiet situé à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie et qui sert de base de repli aux troupes du FLN.

Cette action de représailles décidée sans l’accord du gouvernement, entraînera alors un incident diplomatique majeur international puisque dans cette ville se trouvaient des fonctionnaires internationaux membres de la crois rouge d’origine américaine ou de l’union soviétique.

Cette crise diplomatique engendrera à son tour une crise ministérielle si importante qu’elle conduira le 15 avril à la chute du gouvernement de Félix Gaillard.

Cette chute entrainera alors une période de vacance qui s’avèrera fatale au régime.

Avec la procédure prévue par la constitution, les conditions de désignation d’un nouveau gvt sont difficiles et d’autant plus accentuées par le contexte explosif.

Alors que la tension monte de plus en plus à la fois à Paris et à Alger, c’est finalement un partisan de la négociation avec les indépendantistes, le MRP Pierre Pflimlin qui est pressenti pour former le nouveau gouvernement.

Le 13 mai 1958, alors que l’Assemblée nationale engage le débat d’investiture, une manifestation monstre est organisée à Alger contre cette investiture et va très vite tourner à l’émeute. Cette émeute, tolérée par la police et soutenue par l’armée, va alors s’emparer du siège des pouvoirs publics en Algérie : « le gouvernement général ».

Après un moment de confusion, les émeutiers civils et militaires annoncent l’organisation à Alger d’un « comité de Salut Public » dirigé par un officier gaulliste, le général Massu.

Au Palais Bourbon (assemblée nationale), la nouvelle produit l’effet inverse : les députés font bloc contre l’ennemi commun et le gouvernement Pflimlin est investi dans la nuit par une majorité imposante.

Pourtant, il s’agit d’un gouvernement fantôme, divisé, sans police fidèle ni soutien populaire.

De l’autre côté de la Méditerranée, les choses se précipitent et c’est ainsi que le 14 mai 1958, plus de 130 communes instituent à leur tour des comités de « salut public » ; l’Algérie toute entière et donc la majeure partie de l’armée échappent au contrôle de l’Etat, le 24 mai, c’est la Corse qui se rallie alors à l’insurrection.

A Paris désormais, tout laisse à croire que la guerre civile est sur le point d’éclater. C’est alors qu’une initiative du président de la République René Coty va permettre d’éviter le pire en faisant officiellement appel au général de Gaulle.

Or, on le sait De Gaulle est très hostile à ce régime et faire appel à lui, c’est annoncer le début d’une nouvelle république.

La question coloniale et plus précisément la question algérienne sont la cause directe de l’échec institutionnel de la IVème République qui, à court de solution doit acter sa propre mort en faisant appel à l’Homme du 18 juin.. »

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