1970 – 1979 : LA CHORÉGRAPHIE

LA CHORÉGRAPHIE. Dès la Première Guerre mondiale, la danse entrait avec la peinture dans la grande crise des figurations. Le terme «post-modern», inventé dans et pour la danse, désigne ce qui vient techniquement après la «modern dance» de Martha Graham, qui demeure narrative, spectaculaire et met en œuvre la virtuosité, la conformité à des schémas gestuels répertoriés. La «post-modern dance», elle, inaugure avec l'école qe Merce Cunningham un univers sans loi et sans figure. Aux Etats-Unis, la danse n'est plus un genre mineur mais est perçue comme un laboratoire historique de l'art  contemporain où se révèle l'obstacle incontournable du corps. Dès lors, le concept de «nu» impose le modelé de la chair en représentation. Le phrasé - celui de la simultanéité ou de la dissociation, de l'enchaînement ou des ruptures - est en parfaite adéquation avec la musique de John Cage. De Pina Bausch à Jean-Claude Gallota, minimalisme et expressionnisme baroque sont les deux pôles d'une démarche qui veut faire surgir le refoulé. La chorégraphie s'articule alors autour des fantasmes du corps allégé, délivré et ressuscité.